Salut les amis voyageurs !
Imagine un instant. Tu viens de quitter le tumulte de Dubrovnik, le bruit de la foule s'estompe, remplacé par le doux clapotis de l'eau contre la coque du ferry. L'air change, il se fait plus salin, plus pur, imprégné de l'odeur des pins. Tu sens la brise marine caresser ta peau, légère et rafraîchissante. Puis, tu débarques sur Mljet. Ce n'est pas juste une île, c'est une respiration. Tu entends les cigales chanter leur symphonie estivale, un murmure constant qui t'enveloppe. Tes pieds foulent une terre chaude, parfois rocailleuse, parfois douce sous les aiguilles de pin. C'est comme si l'île t'accueillait, t'invitant à ralentir, à te fondre dans son rythme.
Tu marches ensuite, guidé par le chant des oiseaux et le parfum résineux, vers les lacs salés. La chaleur du soleil sur ta peau est douce, jamais accablante sous le couvert des arbres centenaires. Tu tends la main et tu peux presque toucher l'ombre fraîche qui danse sur le sentier. Quand tu arrives au bord du Grand Lac, tu ressens cette immensité d'eau calme, si transparente que tu sens presque la fraîcheur de ses profondeurs. Tu t'approches, tu touches l'eau, elle est tiède et enveloppante, comme une étreinte douce. Le silence est profond ici, juste le léger frôlement des feuilles au vent et le lointain bourdonnement d'une abeille. Tu te sens connecté, ancré, comme si le temps lui-même s'était arrêté pour te laisser exister pleinement.
On raconte ici une histoire, celle du vieux Pavo, pêcheur sur l'île depuis toujours. Il disait que Mljet était le cœur de l'Adriatique, un cœur qui battait au rythme de ses lacs et de sa forêt. Un jour, une grande tempête menaçait de tout emporter, les vents étaient si forts qu'ils arrachaient les toits et la mer déchaînée menaçait d'engloutir les villages. Pavo, avec d'autres anciens, est allé au cœur de la forêt, là où les pins sont les plus hauts, et ils ont prié. Pas pour que la tempête s'arrête, mais pour que l'île garde sa force, sa capacité à renaître. Et quand la tempête est passée, Mljet était toujours là, blessée mais debout, sa nature plus forte que jamais. C'est pour ça, disait Pavo, qu'il faut toujours respecter l'île, car elle est vivante et elle nous protège.
Bon, côté pratique, pour Mljet, la meilleure option est le ferry depuis Dubrovnik. Il y en a plusieurs par jour, mais vérifie les horaires à l'avance, surtout hors saison. Une fois sur l'île, louer un vélo est le top pour explorer le parc national et les lacs. C'est plat autour des lacs, donc c'est facile pour tout le monde. N'oublie pas de prendre de l'eau, un chapeau et de la crème solaire. Il y a quelques petits restaurants près des lacs, mais pas de supermarché géant, donc prévois des snacks si tu comptes passer la journée entière.
Pour les activités, tu peux te baigner dans les lacs salés – l'eau est super agréable. Il y a aussi une petite île au milieu du Grand Lac avec un monastère, tu peux y aller en bateau-taxi. Si tu aimes la randonnée, il y a plein de sentiers balisés à travers la forêt. Le point de vue de Montokuc offre une vue incroyable sur toute l'île. Pour manger, cherche les petites konobas (tavernes locales) qui servent du poisson frais grillé. C'est simple, mais tellement bon après une journée d'exploration. Le calme est le maître mot ici, alors viens si tu cherches à déconnecter.
Quand tu quittes Mljet, tu emportes avec toi cette sensation de paix profonde. C'est un endroit qui te rappelle l'importance de la nature, de la simplicité. Tu te sens plus léger, comme si l'île avait absorbé tout ton stress. L'odeur des pins et le son des cigales restent gravés dans ta mémoire, une douce mélodie qui te rappellera toujours ce havre de paix. C'est une île qui ne se visite pas, elle se ressent, elle se vit.
Léo du chemin