Imagine-toi au cœur de Hanayashiki. Ce n'est pas un grand parc avec des allées immenses. Non, ici, tu te sens enveloppé, presque comme dans un labyrinthe joyeux. Tes pas te guident sur des chemins étroits, le plus souvent pavés, mais pas toujours parfaitement lisses ; tu peux sentir de légères irrégularités sous tes pieds, comme si le temps avait patiné le sol. Ils serpentent, te menant d'une attraction à l'autre sans que tu t'en rendes compte, te faisant découvrir des recoins inattendus. Tu es guidé par le son des rires et le tintement des manèges qui résonnent, te tirant vers la prochaine surprise. C'est une danse constante entre le mouvement et l'émerveillement, où chaque virage révèle une nouvelle couleur, un nouveau son.

Léa sur la route

Imagine-toi à Tokyo, mais pas dans les néons de Shinjuku ou la frénésie de Shibuya. Non, on est à Asakusa, et on s'apprête à entrer dans un petit joyau intemporel : Hanayashiki. Pour moi, le moment où Hanayashiki révèle toute sa magie, c'est en fin d'après-midi, quand le soleil commence à décliner, surtout par une belle journée d'automne. Tu sens cette douce fraîcheur dans l'air, celle qui pique un peu les joues mais te fait te sentir vivant. Le soleil, il n'est plus agressif, il diffuse une lumière dorée qui caresse les vieilles attractions, les peignant d'une couleur chaude. Tu marches, et le sol vibre légèrement sous tes pieds, une résonance lointaine des montagnes russes qui s'élancent. L'air est imprégné d'une odeur douce-amère de pop-corn caramélisé et d'une pointe d'huile de moteur – un parfum d'enfance et d'aventure. Tu entends le cliquetis régulier des manèges, les cris joyeux des enfants mêlés aux rires des adultes, et cette musique de fête foraine, un peu désuète mais si réconfortante. C'est ça, Hanayashiki au meilleur de sa forme : une atmosphère chaleureuse, presque nostalgique, où chaque sens est en éveil. Une journée pluvieuse, par contre, change tout : l'odeur de la terre mouillée prend le dessus, les sons sont assourdis, et le parc se vide, offrant une mélancolie différente, plus intime.

Le public, à ce moment-là, est un mélange délicieux de familles avec des enfants aux joues roses, de jeunes couples qui se tiennent la main et de groupes d'amis en quête de frissons légers. Tu les sens passer près de toi, leurs conversations japonaises s'entremêlant, les rires qui fusent. C'est une foule présente, oui, tu te frôles parfois, mais elle est rarement oppressante. Il y a une énergie collective qui te porte, un sentiment de partage de la joie. Les files d'attente, même si elles sont là pour les attractions les plus populaires, sont animées, on y échange des sourires, on observe les autres. Le week-end, forcément, ça se densifie, l'espace entre les corps se réduit, mais même là, l'ambiance reste bon enfant. En semaine, surtout en milieu d'après-midi, tu auras plus d'espace pour flâner, pour t'arrêter et juste absorber l'ambiance sans te sentir bousculé.

Si tu vises cette atmosphère de fin de journée, arrive environ 2-3 heures avant la fermeture. Ça te laisse le temps de faire quelques tours et de voir le parc s'illuminer. Les billets peuvent être achetés sur place, pas besoin de réserver des jours à l'avance, c'est plutôt simple. Pour les attractions, la plupart sont incluses dans le pass illimité, mais quelques-unes, comme la maison hantée ou le ninja training, sont en supplément – vérifie bien l'info sur leur site ou à l'entrée. Préfère un jour de semaine si tu veux éviter les pics de foule, surtout le mardi ou le mercredi. Et porte des chaussures confortables, car même si le parc est petit, tu vas marcher pas mal entre les attractions et les stands de nourriture.

Hanayashiki, ce n'est pas Disneyland. C'est une capsule temporelle, un lieu où la joie est simple et palpable. Tu en repars le cœur léger, imprégné de ces sons, de ces odeurs, de cette lumière si particulière. C'est une expérience sensorielle que tu n'oublieras pas.

Olya from the backstreets

Imagine leaving the bustling, vibrant energy of Senso-ji, the crowds slowly thinning as you turn a corner. Suddenly, you're not in modern Tokyo anymore. You push through a gate, and it's like a soft, comforting wave of nostalgia washes over you. You hear the distinct, slightly rusty creak of an old roller coaster – a sound that’s been echoing here for generations – blending with the high-pitched squeals of children and the muffled, cheerful jingle of arcade games. The air around you isn't just the usual city mix; it carries a faint, sweet whisper of cotton candy and the savory aroma of street food, warm and inviting. You feel the slightly worn pavement beneath your feet, a texture that tells stories of countless footsteps, of simple joys shared over decades.

You know, my friend's grandma, Oba-san, used to tell me about coming here as a little girl, right after the war. Tokyo was still rebuilding, full of scars, but Hanayashiki was already open again. She said it was one of the few places where children could just *be* children, where the laughter wasn't forced, where for a few hours, the world felt bright and full of simple magic. It wasn't about grand thrills back then, or even now, but about a place that always remembered to bring smiles, a little pocket of enduring happiness when everything else felt uncertain. It's why it still matters so much to many local families – it's a thread through generations of joy.

Okay, now for the practical stuff. Getting in is simple: it's in Asakusa, just a quick walk from Senso-ji Temple. You have two main options for tickets: either pay for entry then buy individual ride tickets inside, or go for the "Free Pass" which includes entry and unlimited rides. If you plan on doing more than 3-4 rides, the Free Pass is definitely the better deal. Weekdays are usually less crowded, giving you more space to wander and soak it all in.

Once inside, don't rush. Walk towards the back, and you'll find the main attraction: the roller coaster. You climb into the little car, feeling the slightly aged, padded seat beneath you. As it clicks slowly up the first hill, you hear the wind picking up, a gentle whisper against your ears. Then, whoosh! You plunge, not with the terrifying speed of modern coasters, but with a delightful, exhilarating dip that makes your stomach do a happy little flip. It's a sensation of pure, unadulterated fun, like being a kid again, the wind whipping your hair, and the sound of your own joyful shouts blending with those around you. Afterwards, maybe grab some oden from a stall – the warm, savory broth is a perfect comfort after the breezy ride.

Before you leave, make sure to check out the small shops near the exit. They have some unique, old-school souvenirs that are a world away from the usual tourist fare. And if you're feeling brave, the haunted house is surprisingly good for a few jumps – you'll feel the cool, damp air on your skin and hear unsettling whispers that make you want to huddle closer to your companions. It’s not about grand scares, but about the shared, slightly nervous laughter. It’s a place that reminds you that joy doesn't always need to be big and loud; sometimes, it's found in the charmingly old, the simply fun.

Olya from the backstreets

Imagine que tu franchis un portail, et tout à coup, le pouls frénétique de Tokyo s'estompe. Tu n'es pas juste dans un parc d'attractions ; tu es dans une capsule temporelle. L'air vibre d'une joie douce et désuète. Tu entends peut-être les cris lointains et joyeux d'un grand-huit, ou la musique légère et métallique d'un carrousel. L'odeur ? Un mélange de crêpes sucrées, un soupçon de vieux bois, et ce parfum indéfinissable d'un lieu aimé depuis des générations. Tes pieds sentent le pavé légèrement irrégulier, poli par d'innombrables visiteurs. C'est un endroit où chaque recoin semble tiré d'un rêve oublié.

Alors, où prendre cette première photo inoubliable ? Juste à l'entrée, bien sûr ! Imagine-toi là, le portail rouge vif encadrant l'emblématique enseigne de Hanayashiki, un peu fanée. Autour de toi, les allées étroites sont vivantes du joyeux chaos des gens, mais c'est un chaos *doux*. Tu pourrais apercevoir une famille en yukata traditionnel, ou des enfants avec de la barbe à papa. La lumière ici est la meilleure en fin d'après-midi. Le soleil, plus bas dans le ciel, baigne le portail rouge d'une lueur chaude et dorée, faisant ressortir les couleurs sans les écraser. Cela donne à tout une sensation nostalgique, presque cinématographique.

Mais si tu cherches quelque chose de vraiment unique, quelque chose qui crie « Hanayashiki », dirige-toi vers le haut du parc, près des montagnes russes. Tu sentiras le grondement sous tes pieds alors que le légendaire *Roller Coaster* (oui, c'est son nom, simple et iconique !) passe en cliquetant. C'est le plus ancien du Japon, tu sais ? Depuis certains points élevés, tu peux capturer son charme vintage avec en toile de fond la ligne d'horizon moderne d'Asakusa, ou même la lointaine Skytree. Imagine la juxtaposition : le manège un peu branlant mais charmant au premier plan, et la tour élégante et futuriste au loin. C'est un poème visuel. Pour ce cliché, l'heure dorée est magique. Le soleil couchant éclaire les montagnes russes par derrière, rendant leur silhouette dramatique, et peint le ciel de teintes incroyables. Ou, pour une ambiance différente, essaie après le crépuscule quand les lumières du parc illuminent les manèges, créant des traînées de couleur dans le ciel sombre.

Pour tes photos, ne te concentre pas uniquement sur les grands manèges. Cherche les petits détails originaux : les jeux d'arcade vintage, les minuscules sanctuaires, les panneaux peints à la main. Ils racontent la vraie histoire. Vas-y un matin de semaine si tu veux moins de monde pour des clichés plus nets. Les week-ends sont animés, mais cela peut aussi ajouter à l'atmosphère vivante. L'entrée est d'environ 1 000 JPY, puis tu achètes des tickets pour les manèges individuels (environ 100-200 JPY par ticket, les manèges coûtent généralement 2 à 6 tickets). Ou prends un pass illimité si tu comptes faire beaucoup de tours. N'oublie pas de goûter les snacks locaux à l'intérieur – le taiyaki (gâteau en forme de poisson) est une friandise classique des parcs et fait un excellent accessoire pour une photo spontanée. Le parc est étonnamment compact, donc tu n'y passeras pas toute la journée, mais c'est une aventure parfaite d'une demi-journée, surtout si tu la combines avec l'exploration d'Asakusa.

Hanayashiki n'est pas une question de sensations fortes ; c'est une question de charme, de nostalgie et de trouver la joie dans les petites choses. C'est un endroit qui touche vraiment le cœur.

Léa en Vadrouille.

Salut ! Je viens de rentrer de Tokyo et je voulais absolument te parler d'un endroit vraiment à part : Hanayashiki. Oublie les parcs d'attractions géants et clinquants. Imagine plutôt un petit bout d'histoire, niché au cœur d'Asakusa, juste derrière le majestueux temple Senso-ji. Dès que tu approches, tu entends ce mélange étrange de musiques foraines un peu désuètes, de cris de joie d'enfants et le doux grincement d'attractions qui ont vu passer des générations. C'est comme si l'air lui-même avait une texture différente, un peu sucrée, un peu poussiéreuse, avec cette odeur de pop-corn frais qui te chatouille les narines et te tire un sourire.

Tu te laisses porter par la foule, pas une foule oppressante, plutôt une sorte de danse lente, un flot de familles et de jeunes couples. Et puis tu montes dans les montagnes russes, les plus vieilles du Japon, paraît-il. Tu sens le vent te fouetter le visage, pas une vitesse folle, juste ce qu'il faut pour te rappeler que tu es en train de voler au-dessus des toits d'Asakusa, avec le temple en toile de fond. Chaque virage est un petit frisson, un rire qui te monte du ventre. Le bois craque un peu, la structure vibre sous tes pieds, et tu as presque l'impression de pouvoir sentir le temps qui passe à travers chaque secousse. C'est un voyage sensoriel plus qu'une course effrénée.

Bon, maintenant, soyons clairs : si tu t'attends à des sensations fortes de malade ou à des attractions dernier cri, passe ton chemin. C'est petit, vraiment petit. Et les attractions sont... vintage. Le prix d'entrée peut sembler un peu élevé pour ce que c'est, surtout si tu ne fais que quelques tours. Ce n'est pas un Disney, hein. Pense à ça plus comme un musée vivant des parcs d'attractions d'antan. Mon conseil ? Ne prévois pas la journée entière là-bas. Une heure ou deux suffisent amplement pour en faire le tour et t'imprégner de l'ambiance sans te sentir frustré par la taille ou le nombre d'attractions.

Ce qui m'a vraiment surprise, c'est cette tour panoramique, la "Space Shot" ou un truc du genre. De là-haut, la vue sur Tokyo est dingue, surtout avec le Skytree qui perce le ciel juste à côté. C'est un contraste saisissant entre l'ancienneté du parc et la modernité de la ville qui t'entoure. Et si tu as le temps, regarde s'il y a un spectacle de ninja. C'est un peu kitsch, mais super divertissant et ça ajoute une touche locale inattendue qui te plonge encore plus dans l'ambiance japonaise. Pour les billets, tu peux les prendre sur place, pas besoin de réserver à l'avance, il y a rarement la queue, ce qui est un vrai plus à Tokyo !

Au final, Hanayashiki, c'est une bulle hors du temps, une capsule de nostalgie. Ce n'est pas pour tout le monde, mais si tu aimes les curiosités, les ambiances un peu décalées et que tu cherches une pause douce dans le tumulte de Tokyo, alors fonce. C'est une expérience unique, une vraie tranche de vie japonaise qui te laissera un sourire un peu rêveur.

Bisous de la route,

Olya des petites rues

Imaginez le quartier d'Asakusa, juste là, à deux pas de Hanayashiki. Vous sentez cette odeur si particulière de l'encens qui monte du Sensō-ji, mêlée aux effluves sucrés des *melon pan* des petites échoppes. Vous entendez le joyeux brouhaha des passants, le cliquetis des *geta* sur le pavé, et les rires des enfants qui résonnent déjà depuis le parc. C'est un tourbillon d'émotions et de sensations, et vous voulez vous y plonger, n'est-ce pas ? Pour que rien ne vous retienne de vivre cette expérience à fond, même si la marche est difficile, voici quelques pistes pour louer un fauteuil roulant ou un scooter.

Alors, ne cherchez pas forcément une boutique de location juste devant l'entrée de Hanayashiki, ce n'est pas le genre d'endroit où on les trouve. Votre meilleur allié sera votre hôtel. Beaucoup d'hôtels, surtout les plus grands ou ceux qui accueillent une clientèle internationale, peuvent organiser la location pour vous. Ils travaillent souvent avec des entreprises spécialisées dans le matériel médical. C'est le moyen le plus simple et le plus fiable pour un visiteur. Sinon, il existe des entreprises de location de matériel médical à Tokyo, comme "Japan Healthcare Information Center" (JHC) ou des services similaires qui livrent à l'hôtel. C'est une option si votre hôtel ne peut pas vous aider.

La facilité dépendra beaucoup de votre capacité à anticiper. Louer un fauteuil manuel est généralement plus simple et moins cher, comptez environ 1000 à 3000 yens par jour, mais les scooters de mobilité sont moins courants et nécessitent souvent une réservation bien à l'avance. Le personnel de l'hôtel sera votre meilleur interprète si vous ne parlez pas japonais. Sinon, ayez quelques phrases clés traduites sur votre téléphone – "Je souhaite louer un fauteuil roulant" (*kuruma-isu o karitai desu*). Soyez conscient qu'il peut y avoir une caution. L'important est de ne pas arriver le jour même en espérant trouver une solution immédiate, surtout pour un scooter.

Léa en vadrouille

Imagine quitter l'agitation incessante de Tokyo, le bruit des klaxons et le va-et-vient des foules. Tu fais quelques pas, et soudain, l'air change. C'est comme si tu passais une porte invisible vers un autre temps. Tu entends un joyeux brouhaha, un mélange de rires d'enfants, de musiques de carrousel et d'un lointain crissement métallique. Le sol sous tes pieds n'est plus le béton lisse mais une surface plus ancienne, parfois inégale, comme si des milliers de pas l'avaient polie au fil des décennies. Une douce odeur de pop-corn chaud et de sucre te chatouille les narines, mêlée à une légère fragrance de bois ancien. C'est Hanayashiki, et dès l'entrée, tu sens que tu es ailleurs, dans une bulle de joie simple et un peu désuète.

Une fois à l'intérieur, tu sens le parc s'étirer devant toi, compact mais plein de surprises. Laisse-toi guider par le son le plus caractéristique : le grincement et le vrombissement du plus vieux grand huit du Japon. Tu t'approches, tu sens l'air vibrer à chaque passage. Monte à bord. Tu sens le bois craquer légèrement sous toi, une vibration familière qui te dit que cette machine a une histoire. Le petit train s'élance, tu sens le vent te fouetter le visage, pas à une vitesse folle, mais juste assez pour te donner un frisson. Tu montes une première pente, tu sens ton estomac faire un petit bond, puis la descente, rapide, avec le sifflement du vent dans tes oreilles et les rires des autres passagers qui se mêlent au tien. C'est une sensation douce, nostalgique, loin des sensations fortes modernes, mais tellement authentique.

Après les sensations de l'air, tu peux te laisser tenter par d'autres expériences. L'odeur du *yakisoba* grillé ou des *takoyaki* chauds t'appelle, un parfum de sauce sucrée et salée qui te met l'eau à la bouche. Tu peux t'asseoir un instant sur un banc, sentir la texture rugueuse du bois ou la fraîcheur du métal, et écouter le ballet sonore du parc : le tintement des jeux d'arcade, les exclamations des joueurs, le son des ballons qui claquent, le murmure des conversations. Ou, si tu es d'humeur pour un frisson, entre dans la maison hantée. L'obscurité t'enveloppe, tu sens l'air devenir plus frais, plus lourd, et une légère odeur d'humidité et de poussière te prend. Chaque pas est un peu hésitant, tu tends l'oreille pour capter les sons étranges, les murmures lointains, les petits bruits qui te font sursauter. C'est une expérience tactile et auditive, où l'imagination prend le dessus.

Pour y aller, la station Asakusa est ta meilleure amie, sur les lignes Ginza, Tobu Skytree ou Asakusa. C'est ensuite une marche super facile de cinq minutes, tu peux pas te perdre. Pour les billets, tu peux acheter un simple ticket d'entrée ou un pass qui inclut les attractions. Perso, je te conseille le pass si tu comptes faire plus de deux ou trois manèges, c'est vite rentabilisé. Et un petit conseil d'amie : viens en semaine si tu peux. Le week-end, ça peut être blindé et tu passeras plus de temps à faire la queue qu'à profiter. Prévois des chaussures confortables, tu vas pas mal marcher et te balader. Et prends un peu de liquide, même si beaucoup de choses sont payables par carte, c'est toujours pratique pour les petits stands de snacks ou les jeux d'adresse qui ne prennent pas toujours la carte.

Olya from the backstreets

Imagine un lieu où le temps s'est un peu oublié, niché au cœur d'Asakusa, à Tokyo. Tu pousses une petite porte, et d'un coup, le monde moderne s'estompe. Tu entends d'abord un joyeux brouhaha, un mélange de rires d'enfants, de musiques de carrousel un peu désuètes et du sifflement caractéristique du vieux roller coaster. C'est Hanayashiki, le plus ancien parc d'attractions du Japon. Tu marches sur des allées qui ont vu passer des générations, et sous tes pieds, tu sens parfois une légère inclinaison, comme si le sol lui-même racontait une histoire. L'air est doux, et tu perçois un mélange subtil de barbe à papa, de friture et d'une odeur métallique un peu rouillée, mais pas désagréable, qui te rappelle la longévité des manèges. Tes yeux, si tu pouvais les utiliser, verraient des couleurs vives, un peu passées par le soleil, mais toujours joyeuses, et des lumières scintiller même en plein jour. C'est une immersion totale dans une bulle de nostalgie.

Pour y arriver, c'est super simple. Tu es à Asakusa, tu sors de la station et tu marches juste quelques minutes, c'est très bien indiqué. L'entrée coûte environ 1100 yens. Une fois dedans, les attractions ne sont pas incluses, tu achètes des tickets individuels (environ 100 yens le ticket, les manèges coûtent entre 2 et 6 tickets) ou un pass illimité si tu veux tout faire. Perso, je prends quelques tickets pour mes préférés, ça suffit. Le matin en semaine, c'est plus calme si tu veux éviter la foule. Le soir, c'est magique avec les lumières, mais plus de monde. Pense à vérifier les horaires, ça varie selon la saison.

Et puis, il y a ce détail qui te happe, que tu ne lis dans aucun guide. Écoute bien le roller coaster. Ce n'est pas le rugissement assourdissant des montagnes russes modernes. C'est un grincement particulier, un *clac-clac-clac* rythmé, un peu lent, comme un vieux cœur qui bat avec persévérance. Ce son, tu le sens vibrer dans le sol sous tes pieds, une vibration douce qui monte dans tes jambes. Et avec ça, il y a cette odeur unique, un mélange ténu de bois mouillé par la pluie de la veille et de métal chauffé par le soleil, mais surtout, une note presque imperceptible d'une terre humide et de mousse, comme si le parc avait toujours été là, ancré dans le sol d'Asakusa, respirant avec lui. C'est le souffle même de Hanayashiki, son secret le mieux gardé, une présence discrète qui te dit que cet endroit a une âme ancienne, bien au-delà de ses manèges.

Olya from the backstreets

Imagine vous franchir le portail d'Hanayashiki. Ce n'est pas un grand parc d'attractions moderne, non. C'est comme remonter le temps, sentir l'air vibrer d'une énergie joyeuse et un peu nostalgique. Vous entendez le grincement lointain d'une attraction, les rires d'enfants, et le murmure des conversations japonaises qui se mêlent au doux parfum de la friture des stands de nourriture. C'est un mélange enivrant, une symphonie de sons et d'odeurs qui vous enveloppe, vous invitant à explorer chaque recoin de ce petit monde. Vous marchez sur des allées qui ont vu des générations de visiteurs, et chaque pas semble raconter une histoire.

Alors que vous vous enfoncez plus loin, vous sentez la texture des barrières en bois patinées par le temps, le souffle d'un vent doux qui fait frissonner les feuilles des arbres anciens. Les couleurs vives des manèges, même si vous ne les voyez pas, vous pouvez les imaginer grâce à l'ambiance pétillante qu'elles dégagent. Vous montez dans une attraction, peut-être la petite montagne russe. Vous sentez le léger tressaillement du wagon quand il s'engage sur les rails, le vent frais sur votre visage alors qu'il prend de la vitesse, et cette sensation de légèreté quand vous descendez. Ce n'est pas une poussée d'adrénaline violente, mais une douce ivresse, un frisson qui vous rappelle l'enfance. C'est l'âme même du Japon ancien qui joue avec vous.

Maintenant, pour le côté pratique. Avec ce charme d'antan vient aussi l'usure du temps. Le parc est ancien, et certaines allées, surtout après une averse, peuvent devenir glissantes. Vous remarquerez peut-être des dalles de pierre inégales ou des pavés légèrement soulevés par les racines des arbres. Il est donc vraiment important de porter des chaussures confortables et avec une bonne adhérence. Regardez où vous mettez les pieds, surtout si vous êtes absorbé par l'ambiance ou en train de regarder les attractions. C'est une petite précaution qui vous évitera une chute bête et gâcherait votre journée.

En dehors du parc, dans le quartier d'Asakusa, l'affluence est constante et dense. Si Hanayashiki est un havre de paix relatif, les rues autour, notamment Nakamise-dori, sont un véritable tourbillon humain. Soyez vigilant avec vos affaires personnelles. Les pickpockets ne sont pas monnaie courante au Japon, mais dans les zones très touristiques et bondées, la prudence est de mise. Gardez votre sac fermé et devant vous, et ne laissez rien d'accessible dans vos poches arrière. De plus, il peut y avoir des rabatteurs ou des personnes proposant des services ou des produits qui ne sont pas toujours ce qu'ils semblent être. Un simple "non, merci" ferme mais poli suffit généralement.

Enfin, profitez de l'atmosphère unique. Hanayashiki n'est pas immense, mais il est plein de petits détails charmants. Pensez à y aller en semaine si possible pour éviter la foule. Et n'oubliez pas de goûter aux petites douceurs vendues dans le parc, comme les crêpes ou les takoyaki. Elles sont délicieuses et font partie intégrante de l'expérience. C'est un endroit qui mérite d'être exploré tranquillement, en savourant chaque instant.

Léa from the road

Imaginez le bourdonnement joyeux d'Asakusa, les lanternes rouges qui s'allument, l'énergie vibrante de Tokyo. Puis, vous pénétrez dans Hanayashiki. La première chose que vous ressentez, c'est un mélange surprenant : l'odeur sucrée du popcorn et des gaufres, le rire des enfants, le grincement lointain d'une attraction. Mais si vous fermez les yeux et que vous tendez l'oreille, au-delà du tumulte, il y a des poches de calme. Vous marchez vers les zones plus anciennes, là où les arbres sont plus matures. Sentez l'air se faire un peu plus frais, moins saturé par le bruit. Et là, au milieu de ce parc d'attractions historique, un autre son se détache : un chant d'oiseau, clair, inattendu. C'est une sensation douce, presque secrète, de trouver un petit coin de nature au cœur d'une telle agitation.

Pour les amoureux des oiseaux, oui, Hanayashiki peut offrir quelques moments agréables, mais il faut savoir où chercher et gérer ses attentes. Ce n'est pas une réserve ornithologique, loin de là. Vous entendrez et verrez principalement des oiseaux urbains communs à Tokyo : des moineaux (suzume), des corbeaux (karasu) – ils sont partout au Japon ! – et parfois des pigeons ramiers (hatappo). Si vous êtes chanceux et que vous vous tenez tranquille, vous pourriez apercevoir des mésanges charbonnières (shijūkara) ou des bulbuls à oreillons bruns (hiyodori) dans les feuillages denses. Pour un moment d'observation paisible, dirigez-vous vers le petit sanctuaire ou la zone adjacente, là où les arbres sont les plus hauts et les plus denses. C'est souvent moins fréquenté. Le meilleur moment est juste après l'ouverture du parc, quand la foule n'est pas encore massive, ou en fin d'après-midi, une heure avant la fermeture, quand les gens commencent à partir. Les jours de semaine sont toujours préférables aux week-ends.

Olya des ruelles