Imagine-toi, le doux balancement du funiculaire qui s'élève depuis Côme. Tu sens la pression dans tes oreilles changer, un léger vertige agréable, comme une plongée douce dans l'air. Le bruit de la ville s'estompe peu à peu, remplacé par le grincement régulier des câbles et le murmure du vent qui s'engouffre dans la cabine. Puis, le souffle frais d'altitude t'arrive par la fenêtre entrouverte, portant avec lui une odeur de pin et d'humidité. Chaque mètre gagné est une promesse, une invitation à laisser le monde d'en bas derrière toi. C'est le point de départ évident, et le plus simple : la station du funiculaire à Côme. Prends un aller-retour, comme ça, pas de stress pour la descente.
Quand tu poses le pied à Brunate, l'air est vraiment différent, plus pur, presque croquant. Tu entends le clocher lointain sonner l'heure et quelques rires d'enfants qui jouent dans le village. Le sol sous tes pieds, c'est du pavé ancien, parfois un peu irrégulier, qui te raconte des histoires à chaque pas. Le petit centre est juste là, en sortant de la gare. Quelques cafés t'invitent pour un espresso et une pâtisserie locale, l'odeur du café grillé flotte dans l'air. C'est sympa pour une première impression, mais pas la peine de t'attarder trop longtemps ici, le vrai spectacle est plus haut.
Pour atteindre le Faro Voltiano, le phare emblématique, tu vas emprunter un chemin qui monte doucement. Écoute le chant des oiseaux qui te suivent à travers les arbres, le bruissement des feuilles sous tes pas. La chaleur du soleil sur ta peau, filtrée par les branches centenaires, te donne une sensation de bien-être. Parfois, un souffle d'air plus frais te caresse le visage, signe que l'altitude augmente encore. Tu sens le léger effort de la montée dans tes jambes, mais c'est une fatigue douce, agréable, qui te connecte au chemin. Le sentier vers le phare est bien indiqué, tu ne peux pas te tromper. Compte environ 20 à 30 minutes de marche depuis la gare du funiculaire. C'est une montée constante, mais pas raide, donc des chaussures confortables suffisent amplement.
Et là, le Faro Voltiano. Quand tu montes les marches en spirale à l'intérieur, le vent siffle parfois à travers les ouvertures, te donnant une idée de l'immensité qui t'attend. Puis, quand tu arrives tout en haut, c'est une explosion sensorielle. L'air est vif, presque mordant. Tu sens le vent te balayer le visage, et l'odeur du lac te monte aux narines, mêlée à celle de la pierre chaude du phare. Si tu tends la main, tu as l'impression de pouvoir toucher les montagnes, les nuages, le ciel. Le silence est profond, juste le souffle du vent et, très loin, le murmure du lac. L'entrée au phare est payante, quelques euros, mais c'est le clou du spectacle, donc garde-le pour la fin de ton exploration, c'est le moment "wow" à savourer. La vue à 360° est imbattable. Ne le rate sous aucun prétexte.
Le petit village de Brunate a quelques ruelles charmantes, mais si le temps est compté, tu peux zapper l'exploration approfondie des rues secondaires, elles sont vite faites et moins spectaculaires que la vue depuis le phare. Par contre, si tu as faim après la marche, il y a quelques trattorias sympas près du funiculaire pour une pause déjeuner avec vue. Cherche celles avec une terrasse. Perso, j'aime bien m'arrêter pour un *gelato* avant de redescendre, c'est la récompense parfaite après la montée !
Donc, en résumé pour ton parcours : Funiculaire depuis Côme > Petite balade rapide dans le centre de Brunate > Marche jusqu'au Faro Voltiano (le must absolu) > Descente et, si le temps le permet, un petit tour pour un repas ou un café avant de reprendre le funiculaire. C'est une boucle simple, tout est faisable à pied. Brunate, c'est une bouffée d'air frais, une pause suspendue au-dessus du monde. Tu repars avec cette sensation d'avoir touché le ciel, et le souvenir persistant de l'odeur des pins et du vent sur ton visage.
Léa de la route