Alors, tu veux savoir ce qu'on "fait" vraiment à Gwanghwamun ? Imagine que tu marches vers elle, depuis le cœur de Séoul. Tu sens l'air vibrer autour de toi, un mélange d'énergie urbaine et d'une sorte de calme grandissant. Au fur et à mesure que tu t'approches, le bruit des klaxons et le brouhaha des conversations s'estompent doucement, remplacés par une sensation d'immensité qui monte en toi. Et puis, tu la perçois, massive, ancienne, ses couleurs vives se détachant sur le ciel. Tu peux presque sentir le poids du temps dans l'air, une odeur de bois patiné et de pierre millénaire.
Et là, tu es devant elle. La Porte de Gwanghwamun. Tu lèves la tête, tu sens l'échelle, la hauteur imposante de ses toits incurvés. Les motifs colorés, les dancheong, sont si riches que tu as l'impression de pouvoir les toucher du regard, de sentir la texture de la peinture sur le bois. Il y a une certaine gravité ici, un silence respectueux qui te saisit, malgré le fourmillement des gens. Tu peux sentir la fraîcheur de l'ombre sous son arche, un répit bienvenu si le soleil tape fort.
Soudain, le silence est brisé. Tu entends un tambour, profond, résonnant dans ta poitrine, puis des cymbales, claires et stridentes. C'est la relève de la garde qui commence. Tu peux presque sentir les vibrations du sol sous tes pieds quand les gardes, avec leurs pas lourds et mesurés, avancent. Leurs voix sont graves, presque un chant, et tu perçois le léger bruissement de leurs tissus épais et colorés. C'est un ballet sonore et silencieux à la fois, une immersion totale où tu sens le rythme de l'histoire se dérouler juste devant toi.
Pour la relève de la garde, elle a lieu plusieurs fois par jour, sauf le mardi. Généralement, c'est vers 10h, 13h et 15h. Le meilleur conseil, c'est d'arriver au moins 15-20 minutes en avance, directement devant la porte, pour avoir une bonne vue. C'est gratuit et ça dure environ 15-20 minutes. Tu ne peux vraiment pas la manquer, le son des tambours t'y guidera.
Une fois la cérémonie terminée, tu peux passer sous la porte. Le monde change encore. Le son de la ville s'atténue, comme si la porte agissait comme un filtre. Tu sens l'espace s'ouvrir, une immense cour se déploie devant toi. Le sol est large, plat, tu peux sentir la solidité de la pierre sous tes pieds. L'air est différent ici, plus calme, plus ancien. C'est comme si le lieu respirait, un grand soupir silencieux d'histoire. Tu peux te promener, sentir l'étendue du palais, l'immensité des bâtiments qui l'entourent, même sans les voir.
Ensuite, quand tu sors de l'autre côté, tu te retrouves sur l'immense Gwanghwamun Plaza. Tu sens l'ouverture, l'air qui circule librement, l'espace qui t'entoure. Tu peux presque sentir l'énergie de la ville qui s'y déploie. Au loin, tu entends le doux clapotis des fontaines. Et puis, tu perçois la présence imposante des statues du Roi Sejong et de l'Amiral Yi Sun-sin. Elles sont là, au centre, ancrées, et tu peux sentir leur importance, leur rôle dans l'histoire de ce pays. Si tu t'approches, tu peux même sentir la fraîcheur de l'eau des bassins.
La Gwanghwamun Plaza est juste devant la porte, un grand espace piéton. Tu peux t'y promener tranquillement. Outre les statues importantes, il y a aussi des musées souterrains sous la place, qui sont gratuits et intéressants si tu as le temps. Pour y arriver, la station de métro Gwanghwamun (ligne 5) est la plus directe, sortie 2 ou 3. C'est super bien desservi et tu peux facilement combiner ça avec une visite du Palais Gyeongbokgung juste derrière la porte.
Olya from the backstreets