Imagine que tu viens juste de sortir de la voiture, et l'air islandais, vif et pur, parfois teinté d'une légère odeur de soufre, te frappe le visage. Tu entends un murmure lointain de voix, mais surtout, c'est le souffle du vent sur cette vaste étendue. Tes pieds trouvent un chemin large et stable, principalement en gravier bien tassé, parfois un peu de terre battue. Il te guide doucement, presque sans que tu t'en rendes compte, vers le cœur de l'activité. Tu ne te sens pas pressé; c'est un flux naturel qui t'invite à découvrir.

En avançant, la sensation sous tes pieds évolue. Autour des points de vue principaux, là où l'on s'arrête pour observer, le sol peut devenir plus ferme, presque pavé par endroits, conçu pour accueillir les foules. Tu remarqueras peut-être une légère pente ici, une douce inclinaison là, mais rien qui ne demande un effort particulier. Les chemins sont généralement assez larges pour marcher à plusieurs de front, ce qui rend la navigation facile même les jours d'affluence. Il n'y a pas de sections étroites ou de virages serrés qui pourraient te surprendre. L'aménagement est très ouvert, ce qui le rend accessible à la plupart des gens, y compris ceux avec des poussettes ou des fauteuils roulants, même si certaines sections de gravier peuvent être un peu inégales.

Tu entends le gargouillis constant et sourd de l'eau, un son distinct qui t'attire irrésistiblement. Les chemins, bien que simples en apparence, sont conçus pour te maintenir à une distance sécuritaire des sources chaudes. Tu sentiras la chaleur monter du sol par endroits, une chaleur subtile qui te rappelle la puissance sous tes pieds. Fais attention aux cordes ou aux clôtures basses qui bordent parfois les sentiers, surtout près des sources thermales actives. Elles sont là pour ta sécurité – ne les franchis surtout pas ! La boucle principale autour de Strokkur (le geyser actif) est très claire, elle t'assure une bonne vue sous tous les angles sans t'approcher trop près de l'eau extrêmement chaude. Reste sur les chemins balisés ; t'aventurer hors piste peut être dangereux en raison du sol instable et des eaux bouillantes.

Olya from the backstreets

Imagine que tu es là, au milieu de l'Islande, au cœur de l'hiver. Oui, l'hiver ! C'est là que le Grand Geysir (enfin, surtout son voisin Strokkur, qui est le vrai showman du coin) révèle sa magie la plus pure. Tu marches sur la terre gelée, chaque pas craque sous tes bottes, et l'air est si vif qu'il pique un peu tes narines, mais c'est une piqûre vivifiante. Tu sens cette odeur minérale, un peu soufrée, qui te dit que tu es au-dessus d'une terre vivante, bouillonnante. Et puis tu entends, juste là, un murmure profond, comme une respiration géante venue des entrailles de la terre. Le silence est écrasant, seulement brisé par ce souffle lointain et le vent qui siffle parfois. Quand l'eau commence à monter, tu sens la chaleur qui s'en dégage, une vapeur douce et humide qui te caresse le visage avant l'explosion. C'est ça, la magie à son apogée : le contraste entre le froid mordant et la chaleur volcanique, le silence et le rugissement de l'eau.

Pour les foules, c'est simple : plus il fait froid, moins il y a de monde. En hiver, surtout tôt le matin ou en fin de journée quand la lumière est plus douce, tu peux avoir des moments quasi solitaires avec le geyser. C'est là que tu peux vraiment t'imprégner de l'ambiance sans être bousculé. En été, c'est une autre histoire ; le site est populaire, attends-toi à plus de monde, surtout en milieu de journée. Le temps change tout : un jour de grand soleil, le jet d'eau est spectaculaire, l'arc-en-ciel peut apparaître dans la brume. Mais sous la pluie ou la neige, l'ambiance devient plus brute, plus dramatique. La vapeur se mêle aux flocons, le paysage est monochrome, et l'éruption semble encore plus puissante dans cette obscurité naturelle. C'est moins "carte postale", mais tellement plus authentique. Prépare-toi à toutes les conditions, car le temps islandais est imprévisible, même en quelques heures.

Léa sur la route

Imagine-toi debout sur cette terre islandaise, un froid vif qui pique doucement tes joues, mais une chaleur étrange monte du sol. Tu inspires profondément, et l'air est pur, avec cette odeur minérale, un peu soufrée, qui te dit que tu es au cœur d'une force géothermique. Le silence est immense ici, brisé seulement par le vent qui murmure et, plus proche, un gargouillis sourd, comme si la terre elle-même respirait juste sous tes pieds. Tu tends l'oreille, et tu peux presque sentir le sol frémir, une vibration lointaine qui te traverse, te connectant à quelque chose de primitif, d'énorme.

Puis, l'attente. Tes yeux, même s'ils ne peuvent pas voir, perçoivent l'énergie dans l'air. Tu entends le gargouillis se faire plus fort, plus pressant, une sorte de respiration profonde avant un grand soupir. Soudain, un grondement sourd, puis un jet d'eau qui s'élève avec une puissance incroyable, un souffle puissant qui monte vers le ciel. C'est une explosion d'eau bouillante et de vapeur qui s'élance, un son qui te submerge, une force brute qui te fait reculer instinctivement. Tu sens la brume chaude, presque brûlante, sur ton visage, une douche naturelle et éphémère qui te rappelle la puissance indomptable de la Terre. C'est un spectacle fugace, mais l'écho de sa grandeur reste longtemps en toi.

Ma grand-mère racontait souvent que son grand-père, quand il était enfant, venait ici après de longues marches dans la solitude islandaise. Il disait que le Geysir était le cœur battant de l'Islande, un rappel constant que même dans le froid le plus mordant, il y avait une chaleur immense et une vie bouillonnante sous leurs pieds. Il n'avait pas de montre, mais le Geysir, lui, était régulier, une horloge naturelle, marquant le temps avec ses explosions. Et quand il était triste ou perdu, il venait juste écouter le grondement, ça lui rappelait que la vie, comme le Geysir, a ses moments de calme et ses grandes explosions, qu'il faut juste attendre la prochaine.

Si tu y vas, pense à t'habiller en couches, même en été. Le vent peut être mordant et le temps change vite, alors un coupe-vent et une couche imperméable sont tes meilleurs amis. Arrive tôt le matin ou en fin d'après-midi si tu veux un peu plus de tranquillité, car c'est un arrêt très populaire sur le Cercle d'Or. C'est facile d'accès en voiture ou via les tours organisés. Il y a un petit café et des boutiques de souvenirs juste à côté si tu as besoin de te réchauffer ou de grignoter quelque chose. Et surtout, respecte les barrières : l'eau est très chaude et la terre autour aussi, pour ta sécurité !

Olya from the backstreets

Imagine le vent qui siffle, pas un vent froid, mais un vent qui porte l'odeur du soufre, légère, presque métallique. Tu marches sur un sentier de gravier, la terre sous tes pieds est chaude par endroits, comme si la planète respirait juste en dessous. Autour de toi, des fumerolles dansent, des voiles de vapeur blanche qui montent du sol, et tu entends un gargouillement sourd, constant, une bande sonore naturelle qui te rappelle que tu es sur un terrain vivant. Des bassins d'eau bouillante aux teintes turquoise et ocre scintillent sous le ciel islandais, des couleurs presque irréelles qui te frappent, même avant d'atteindre le cœur de l'action.

Tu te rapproches, et là, au milieu de cette plaine fumante, tu vois le bassin de Strokkur. L'eau est d'un bleu irréel, presque transparent, et elle frémit, comme une créature endormie sur le point de se réveiller. Tu sens une tension monter dans l'air, une attente partagée par tous ceux autour de toi, un silence respectueux interrompu seulement par le cliquetis des appareils photo. Soudain, un gargouillement plus profond, l'eau gonfle comme une bulle géante, elle respire, puis dans un souffle puissant et libérateur, elle jaillit vers le ciel. C'est un jet d'eau bouillante, une colonne blanche et pure qui s'élève, et tu sens les fines gouttelettes chaudes sur ton visage, le bruit de l'eau retombant, une sorte de soupir collectif d'émerveillement. C'est éphémère, ça dure quelques secondes, mais ça te prend aux tripes, une sensation de puissance brute que tu peux presque toucher.

Pour la photo, le meilleur spot n'est pas forcément au plus près, mais un peu en retrait, sur le chemin qui monte légèrement juste à côté du geyser. De là, tu as une vue d'ensemble sur le bassin de Strokkur et l'arrière-plan de collines verdoyantes ou enneigées, selon la saison. Tu peux capter la colonne d'eau dans toute sa hauteur avec le paysage autour, sans que les gens ne soient trop envahissants sur ton cliché. Pour la lumière, je te conseille vraiment le début de matinée ou la fin d'après-midi. La lumière rasante, dorée, donne une ambiance incroyable aux panaches de vapeur et fait ressortir les couleurs de l'eau et de la terre. Oublie le plein midi, c'est souvent trop dur et ça écrase les contrastes.

C'est un endroit qui te rappelle la puissance brute de notre planète, et c'est ça qui est magique. Ne l'oublie jamais.

À bientôt sur la route !

Max en mouvement

Salut ! Je viens de rentrer d'Islande, et il faut absolument que je te raconte Geysir. Tu sais, le grand geyser. Je l'avais imaginé différemment, mais l'expérience a été... intense.

Imagine que tu arrives après une bonne heure et demie de route depuis Reykjavik, et le bus te dépose au milieu de nulle part, ou presque. Ce qui te frappe d'abord, c'est l'odeur. Une odeur particulière, un peu soufrée, qui te prend au nez et te rappelle que tu es sur une terre vivante, qui respire. Ensuite, le son. Un murmure constant de l'eau qui bout sous la terre, un grondement lointain, presque un souffle. Tu marches sur un chemin de gravier, le vent te fouette le visage, et tu sens cette froideur vivifiante de l'air islandais. Et puis, tu entends ce son, comme une respiration profonde, avant même de voir quoi que ce soit. Tu te rapproches, et tu sens la chaleur qui émane du sol, une chaleur douce, presque réconfortante, malgré le froid ambiant. Tu sais que tu es au bon endroit.

Et là, tu te positionnes. Il y a une foule, oui, mais tout le monde est absorbé, les yeux rivés sur ce trou béant d'où monte une colonne de vapeur. Tu attends. Et tu attends. L'anticipation est folle. Tu entends des murmures, des rires étouffés, et puis soudain, un gargouillis plus profond, comme si la terre elle-même prenait une grande inspiration. L'eau commence à gonfler, une bulle gigantesque monte à la surface, et en un éclair, une colonne d'eau bouillante jaillit vers le ciel avec une force incroyable. Tu sens la brume chaude sur ton visage, tu entends un "woah" collectif, un mélange de surprise et d'admiration. C'est rapide, tellement rapide, que tu as à peine le temps de réaliser l'ampleur de la chose avant que ce ne soit fini. C'est ça qui m'a le plus surprise : la violence et la brièveté de l'éruption. On s'attend à un jet continu, mais c'est un souffle puissant et unique.

Ce qui m'a un peu moins plu, c'est que le "Grand Geysir" lui-même, le vrai Geysir historique qui a donné son nom à tous les autres, est en fait plutôt endormi. Il n'entre en éruption que très rarement, souvent après un tremblement de terre. Donc, la star du show, celle que tu vois à coup sûr, c'est Strokkur, son petit frère, qui lui, jaillit toutes les 5 à 10 minutes. C'est génial, mais j'aurais aimé voir le grand. Et puis, l'endroit est devenu très touristique, avec un grand centre commercial juste à côté. Pratique pour les souvenirs et un café chaud, mais ça enlève un peu de la magie sauvage du lieu. Pour éviter la foule, essaie d'y aller tôt le matin ou en fin d'après-midi, quand les bus de touristes commencent à partir.

Par contre, un conseil : ne te contente pas de regarder Strokkur ! Prends le temps de te balader un peu autour. Il y a plein de petites sources chaudes, des bassins d'eau turquoise ou orange, qui bouillonnent et fument. Tu peux t'approcher et sentir cette chaleur intense qui remonte de la terre. C'est fascinant et ça te donne une idée de l'activité géothermique incroyable de l'Islande. Et surtout, habille-toi chaudement, avec des couches. Même s'il y a de la vapeur, le vent peut être glacial, et tu vas rester un moment immobile à attendre l'éruption. Une bonne écharpe, un bonnet, et des gants sont tes meilleurs amis là-bas !

Léa from the road

Salut les amis voyageurs !

Imagine un instant : tu es là, au milieu de l'Islande, et l'air même semble vibrer d'une énergie souterraine. Tu sens cette odeur si particulière, un peu soufrée, qui te pique doucement le nez – c'est l'odeur de la terre qui respire. Autour de toi, il y a ce murmure constant, comme une cocotte-minute géante sous la terre, un bouillonnement profond qui monte des profondeurs. Tu t'approches, et la chaleur du sol te traverse la semelle, une chaleur douce et rassurante qui monte jusqu'à tes chevilles. Tu entends des glouglous, des gargouillis, et tu sens l'humidité chaude des vapeurs qui s'élèvent, caressant ton visage comme une brume tiède. C'est le Geysir, là, juste devant toi, qui se prépare.

Soudain, le grondement s'intensifie. Tu sens le sol trembler légèrement sous tes pieds, un frisson qui te monte le long des jambes. Il y a un grand soupir, un gargouillement plus profond, et l'eau monte, monte, comme une immense bulle d'air qui se gonfle, poussant tout devant elle. Tu entends un sifflement puissant, presque un rugissement, et une colonne d'eau brûlante s'élance vers le ciel avec une force incroyable, une explosion de vapeur et d'eau qui te fait sentir sa puissance même à distance. L'air autour de toi se remplit de cette vapeur chaude, puis d'un souffle frais quand elle retombe. C'est rapide, éphémère, mais l'écho de ce souffle reste en toi, une sensation de pure énergie de la terre.

Si tu as besoin de louer un fauteuil roulant ou un scooter de mobilité pour explorer l'Islande, il faut savoir que le Geysir est à environ 1h30 - 2h de route de Reykjavik. Tu ne trouveras pas de location directement sur le site du Geysir. Le mieux est de t'organiser depuis Reykjavik. Plusieurs entreprises de location de matériel médical ou de mobilité proposent ce service. Par exemple, des pharmacies plus grandes ou des magasins spécialisés dans le matériel de santé (comme Össur, même s'ils sont plus axés sur les prothèses, ils peuvent orienter, ou d'autres plus petits acteurs locaux) peuvent avoir des fauteuils roulants. Pour les scooters de mobilité, tu auras plus de chance avec des entreprises de location de véhicules adaptées ou des agences de tourisme spécialisées dans l'accessibilité. Le plus simple est de chercher en ligne "hjólastóll leiga Reykjavík" (location fauteuil roulant Reykjavik) ou "hreyfihjól leiga Reykjavík" (location scooter mobilité Reykjavik) et de contacter directement les prestataires pour vérifier la disponibilité, les coûts (qui peuvent varier de quelques dizaines à plus de cent euros par jour selon le type et la durée) et les conditions de livraison ou de prise en charge avant ton voyage. Ça demande un peu de planification, mais c'est tout à fait faisable !

Olya from the backstreets

Imagine le silence qui s'installe peu à peu, une fois que tu as laissé les lumières de Reykjavik derrière toi. Tu sens la voiture glisser sur l'asphalte, le paysage défile, vaste, presque vide. Par la fenêtre, l'air est vif, piquant, même à travers la vitre. Tu respires une odeur de terre humide, de mousse, et parfois, un souffle un peu soufré qui te dit que tu approches de quelque chose de... vivant.

Puis, tu commences à l'entendre. Un sifflement léger d'abord, comme une vieille bouilloire lointaine, puis une respiration plus profonde de la terre. Sous tes pieds, tu sens le sol vibrer très légèrement, une sorte de pouls régulier. L'odeur de soufre devient plus présente, chaude, presque enveloppante. Tu marches sur un sentier de gravier, chaque pas crisse, et l'air autour de toi est teinté d'une humidité particulière, une chaleur qui monte du sol, même si le vent te pince les joues.

Tu te positionnes, et le silence revient, lourd, tendu. Tu sens le froid mordre un peu plus, mais tes yeux sont fixés sur cette étendue d'eau bleu-vert, qui bouillonne doucement. Soudain, un gargouillement profond monte des profondeurs, le sol tremble sous tes pieds, une secousse nette. Tu entends l'eau s'agiter violemment, un grondement sourd. Puis, une colonne d'eau chaude, brûlante, s'élance vers le ciel avec une force incroyable, un souffle puissant qui te frappe le visage, te mouille les cheveux d'une fine bruine chaude. Tu sens la chaleur intense sur ta peau, le son est assourdissant, un rugissement qui te prend aux tripes. Et puis, aussi vite qu'elle est montée, la colonne retombe, un grand soupir de la terre, et le calme revient, laissant derrière elle une odeur de vapeur et la sensation d'un spectacle immense.

Côté pratique, pense à bien te couvrir, même en été. Les couches sont tes meilleures amies : un bon coupe-vent et quelque chose d'imperméable sont indispensables, surtout pour la bruine du geyser. Les chaussures de marche solides, c'est un must, le sol peut être irrégulier et glissant. Pour éviter la foule, vise tôt le matin ou en fin d'après-midi, tu auras plus d'espace pour ressentir l'endroit. Il y a un petit café et une boutique souvenirs juste à côté si tu as besoin de te réchauffer ou de grignoter un truc rapide. Prévois une bonne heure sur place, le temps de voir plusieurs éruptions et de t'imprégner de l'ambiance.

Ce n'est pas juste une fontaine d'eau, c'est une rencontre avec la puissance brute de la Terre. Tu repars avec cette sensation de chaleur résiduelle sur la peau, le son du souffle du geyser encore dans les oreilles, et la certitude d'avoir touché du doigt quelque chose d'ancestral. C'est un endroit qui te rappelle à quel point notre planète est vivante.

Olya from the backstreets

Imaginez-vous debout, les pieds ancrés dans cette terre islandaise. On vous parlera du geyser, de son jet impressionnant, mais ce que les guides oublient, c'est ce qui se passe *avant*. Fermez les yeux un instant. Vous entendez ? Ce n'est pas encore le grand spectacle, non. C'est un murmure. L'eau dans la cuvette de Strokkur – ce n'est pas juste de l'eau. Elle respire. Vous percevez un léger glouglou, un soupir profond qui monte des entrailles de la terre, comme si la planète elle-même prenait une inspiration. Et sous vos pieds, même par le froid piquant, vous sentez une chaleur douce, une vie souterraine qui pulse. C'est ça, la magie discrète de Geysir : cette attente vivante, ce dialogue secret avec la terre.

Pour les photos, ne te focalise pas juste sur l'explosion. Essaie de capter le moment juste avant, quand la bulle bleue monte. Ça dure une fraction de seconde, mais c'est magique. Et si tu veux un peu plus de calme, arrive tôt le matin ou en fin de journée. Moins de monde, meilleure ambiance pour ressentir ce que je te disais.

Une fois que le jet retombe, l'air autour de toi se remplit d'une brume chaude et humide. Tu la sens sur ton visage, elle dépose une légère rosée sur tes cils. C'est une sensation éphémère, presque douce, qui contraste avec le froid sec de l'air islandais. C'est comme si le geyser te laissait un baiser vaporeux avant de se rendormir pour quelques minutes.

Petit conseil pratique : le sol autour des sources peut être glissant à cause de l'humidité et de la glace en hiver. Mets de bonnes chaussures imperméables. Et même en été, le vent peut être mordant. Prends toujours une couche supplémentaire.

Léa en vadrouille

Imagine que tu arrives en Islande, et que l'air frais et pur te pique les narines. Tu es là, sur cette terre volcanique, et une odeur distincte, un peu soufrée, te chatouille déjà le nez, te signalant que tu approches de quelque chose d'unique. C'est Geysir, le grand, l'original, celui qui a donné son nom à tous les autres. Tu entends un murmure lointain, comme une respiration profonde de la terre, et tu sens une chaleur subtile qui émane du sol sous tes pieds, même avant de voir quoi que ce soit. C'est l'anticipation, cette énergie palpable qui monte, monte...

Et puis, l'attente. Ce n'est pas silencieux. Tu perçois un léger grondement, une sorte de gargouillement grave qui vient des profondeurs. Le sol vibre, très légèrement, sous tes bottes. L'air autour de toi se charge d'une humidité chaude, comme une vapeur invisible qui t'enveloppe. Soudain, un immense souffle d'eau bouillante et de vapeur s'élance avec une force incroyable, te faisant presque reculer. Tu ne peux pas le voir, mais tu le ressens avec tout ton corps : la chaleur intense, le bruit assourdissant de l'eau qui s'échappe, les gouttelettes chaudes qui retombent sur ton visage et tes mains. C'est une explosion de vie, un spectacle si puissant qu'il te coupe le souffle, un frisson qui parcourt toute ta colonne vertébrale.

Une fois l'émotion passée, tu auras envie d'explorer un peu plus les environs. Le site n'est pas juste Geysir ; il y a d'autres sources bouillonnantes, des flaques d'eau turquoise et des fumerolles qui dansent dans l'air froid. Mais attention où tu mets les pieds. Le sol, surtout près des zones d'eau chaude, peut être incroyablement glissant. Tu sens parfois sous tes pieds des surfaces lisses, presque savonneuses, recouvertes d'une fine couche d'algues ou de minéraux. Et les chemins ne sont pas toujours plats, il y a des pierres inégales, des petites bosses ou des creux. Prends ton temps, sens bien le terrain sous tes pieds à chaque pas pour ne pas trébucher ou glisser. Garde tes mains libres pour l'équilibre si besoin.

C'est un lieu populaire, donc il y a souvent du monde, surtout aux heures de pointe. Quand les groupes se rassemblent pour attendre la prochaine éruption, l'espace peut devenir assez dense. C'est le moment de te rappeler de rester attentif à tes affaires personnelles. Ce n'est pas un endroit réputé pour les "arnaques de rue" classiques, mais comme partout où il y a beaucoup de touristes distraits par le spectacle, il est toujours bon de garder ton sac ou tes poches à l'œil. Une poche zippée, un sac porté devant toi, ça aide toujours à voyager l'esprit tranquille. Pense aussi à la météo islandaise, elle est imprévisible : même si le soleil brille, le vent peut être mordant et la pluie arriver sans prévenir. Prépare-toi à toutes les éventualités, une bonne veste imperméable est ton alliée.

Pour profiter au maximum de Geysir, le meilleur moment est souvent tôt le matin ou en fin d'après-midi, quand les foules sont un peu moins nombreuses. Ça te permettra de te déplacer plus librement et de t'imprégner de l'atmosphère sans être bousculé. Et n'oublie pas : même si c'est tentant de s'approcher au plus près des geysers, les barrières sont là pour une bonne raison. Le danger de l'eau bouillante est réel, et la terre est fragile autour des sources chaudes. Respecte les indications et tu vivras une expérience incroyable et en toute sécurité. C'est un endroit qui te rappelle la puissance brute de notre planète, un souvenir que tu emporteras longtemps avec toi.

Olya from the backstreets

Imagine le sol qui frémit sous tes pieds, cette odeur de soufre légère et puis ce silence tendu, juste avant l'explosion d'eau bouillante. C'est là, dans l'attente, que tu commences à percevoir autre chose. Tu entends le sifflement du vent, bien sûr, mais aussi, si tu tends l'oreille, un chant lointain, une mélodie discrète qui perce le murmure des vapeurs. Tu peux presque sentir l'air frais sur ta peau, contrastant avec la chaleur du sol, et imaginer un instant la silhouette d'un oiseau se découpant sur le ciel gris perle, indifférent au spectacle. C'est le son de la vie sauvage qui s'accroche, même ici, au bord de cette puissance tellurique.

Alors oui, si tu es un amoureux des oiseaux, le Geysir a des surprises. Ce n'est pas un sanctuaire ornithologique à proprement parler, mais l'environnement offre des opportunités. Tu pourrais apercevoir des Corbeaux (ils sont partout en Islande, majestueux et intelligents), des Pluviers dorés avec leur cri mélancolique si caractéristique, ou même des Bécassines des marais avec leur vol en zigzag impressionnant au-dessus des zones plus humides un peu à l'écart. Pour les observer tranquillement, le secret est de s'éloigner un peu de la foule autour de Strokkur. Promène-toi sur les sentiers périphériques, là où les vapeurs sont moins denses et le terrain plus ouvert. Il y a des petites buttes herbeuses un peu plus loin sur la gauche en arrivant du parking, c'est souvent plus calme là-bas.

Le meilleur moment pour une observation discrète, c'est tôt le matin ou en fin d'après-midi. Avant 9h ou après 17h, la plupart des cars de touristes sont partis ou ne sont pas encore arrivés. L'ambiance est alors tout autre : le site est plus paisible, le silence s'installe entre deux éruptions, et les oiseaux sont plus actifs et moins dérangés. Moins de monde signifie aussi moins de bruit ambiant, ce qui rend l'écoute des chants beaucoup plus facile. Prends des jumelles et sois patient, ils ne sont pas toujours visibles au premier coup d'œil, mais leur présence est bien réelle.

Olya from the backstreets