Imaginez le vent frais d'Islande qui vous caresse le visage dès que vous sortez de la voiture. Le son de l'eau, encore lointain, commence à monter, une rumeur sourde qui grandit, une basse continue qui vibre dans l'air. Vous marchez sur un chemin large, d'abord en gravier fin et compact, qui s'enroule doucement, presque comme un bras qui vous invite. Chaque pas est stable, la terre sous vos pieds est ferme, et la pente est si douce qu'elle se sent à peine. C'est comme si le chemin lui-même vous invitait, vous guidait sans effort vers ce qui vous attend, sans jamais révéler tout d'un coup. Vous ne savez pas encore exactement ce que vous allez voir, mais ce chemin vous promet quelque chose de grand, et vous sentez déjà l'excitation monter.

Concrètement, il y a deux niveaux d'accès principaux à Gullfoss, chacun offrant une perspective unique et accessible par des chemins distincts. Le chemin supérieur, celui dont je parlais, est une large allée en gravier bien entretenu, accessible à presque tous les visiteurs, y compris ceux en fauteuil roulant ou avec des poussettes, bien que la surface puisse être un peu inégale par endroits. De là, des sentiers pavés plus étroits et des passerelles en bois avec des garde-corps solides vous mènent à plusieurs points de vue, dont le plus célèbre vous offre une vue panoramique plongeante sur les chutes. Pour atteindre le niveau inférieur, il y a une volée d'escaliers en bois assez raide et parfois glissante, mais bien entretenue, qui descend directement vers la base des chutes. Ce chemin est moins accessible pour les poussettes ou fauteuils roulants, mais il vous rapproche incroyablement de la puissance brute de l'eau.

Plus vous descendez, plus la terre tremble sous vos pieds. Le rugissement de Gullfoss n'est plus une rumeur, c'est une symphonie assourdissante qui vibre dans votre poitrine, vous enveloppant et vous coupant du reste du monde. L'air se charge de millions de gouttelettes, une brume fine et glacée qui vous enveloppe, vous humidifie les cils, vous mouille les cheveux. Vous sentez l'humidité sur votre peau, le froid qui pénètre vos vêtements, mais c'est un froid vivifiant, qui vous rappelle que vous êtes au cœur d'une nature indomptable. Le chemin ici est plus brut, parfois un peu rocailleux, mais il vous mène si près que vous pourriez presque tendre la main et sentir la puissance inouïe de l'eau qui se jette dans l'abîme. C'est une expérience totale, où tous vos sens sont en éveil, où vous vous sentez vraiment petit face à cette immensité.

Pour votre arrivée, le parking principal est situé en haut, juste à côté du centre d'accueil et des commodités. C'est de là que part le chemin supérieur. Vous y trouverez des toilettes propres et gratuites, une boutique de souvenirs où vous pouvez vous réchauffer et acheter des choses, et un café pour une boisson chaude ou un petit encas. Le site est très bien balisé, avec des panneaux clairs indiquant les différents points de vue et les directions. Prévoyez de bonnes chaussures antidérapantes, surtout si vous comptez descendre jusqu'au niveau inférieur, car les escaliers et les rochers peuvent être glissants à cause de la brume constante. La visite se fait facilement en une heure ou deux, selon le temps que vous passez à admirer les chutes et à vous imprégner de l'atmosphère.

Olya from the backstreets

Quand Gullfoss, cette merveille islandaise, révèle-t-elle le meilleur d'elle-même ? Pour moi, c'est au cœur de l'été islandais, de fin juin à début août. Imagine... Tu marches, et bien avant de la voir, tu la ressens. C'est d'abord une vibration sourde dans tes pieds, une sorte de pouls géant qui monte de la terre. Puis, l'air change. Il devient plus frais, plus pur, chargé d'une humidité vivifiante. Tu sens cette odeur unique, un mélange d'ozone frais, de roche mouillée et de terre primordiale, comme si tu respirais l'âme même de la planète. Et là, le son ! Au début, un murmure lointain, puis il enfle, se transforme en un grondement profond, une symphonie de puissance qui te submerge. Quand tu arrives enfin au bord, la brume glacée te caresse le visage, te dépose des milliers de perles d'eau sur la peau. Tu respires cette force, tu l'entends, tu la sens te traverser. C'est un ballet incessant d'eau tumultueuse qui plonge dans l'abîme, et chaque goutte semble te raconter une histoire millénaire. Tu peux presque goûter la pureté de l'eau dans l'air. C'est une expérience qui te prend aux tripes, te secoue, et te laisse humble face à la grandeur de la nature.

Concernant la foule, l'été est aussi la saison la plus prisée. Entre 10h et 16h, surtout en juillet et août, le site est bondé. Les plateformes d'observation peuvent être très fréquentées, et tu devras peut-être patienter un peu pour avoir une bonne vue. Si tu veux éviter les groupes de tour-opérateurs et les bus pleins, vise tôt le matin (avant 9h) ou tard le soir (après 18h). En été, le soleil de minuit te permet de profiter de la lumière naturelle même très tard. Hors saison estivale (printemps ou automne), il y a beaucoup moins de monde, ce qui rend l'expérience plus intime. Les parkings sont grands mais peuvent se remplir vite en pleine journée.

La météo, elle, est une artiste à part entière à Gullfoss, changeant radicalement l'ambiance. Par un grand soleil, tu verras des arcs-en-ciel presque constants au-dessus des chutes, des halos de lumière qui dansent dans la brume. C'est féerique, presque joyeux. Mais si le ciel est gris, ou s'il pleut, la cascade prend une dimension plus brute, plus sombre. Le rugissement semble plus profond, l'eau plus lourde, et l'atmosphère devient incroyablement dramatique, presque mélancolique. Tu te sens alors face à une puissance indomptable, sans fard. En hiver, sous la neige et la glace, c'est une toute autre histoire : le paysage devient un tableau monochrome de blanc et de bleu, les stalactites géantes pendent des falaises, et la brume gèle instantanément sur tes cils. Le froid est piquant, mais le silence, parfois, rompu seulement par le fracas de l'eau, est d'une beauté saisissante. Chaque météo offre une facette unique de Gullfoss, te laissant une impression différente, mais toujours puissante.

Olya from the backstreets

Imagine que tu marches. L'air est frais, pur, et une rumeur lointaine commence à vibrer sous tes pieds, une sorte de grondement sourd qui monte doucement. Ce n'est pas un bruit agressif, plutôt une mélodie grave et constante qui te tire vers elle. Tu sens l'humidité monter, une brise légère qui porte déjà des micro-gouttelettes sur ton visage, comme une promesse. Le sol est doux sous tes chaussures, un chemin de gravier qui te guide sans effort. À chaque pas, le son s'amplifie, enveloppant tout, devenant la seule chose qui compte. C'est Gullfoss, la Chute d'Or, et elle t'appelle.

Puis, la terre elle-même semble s'ouvrir. Le grondement est maintenant un rugissement assourdissant qui te secoue la poitrine. L'air est saturé d'eau, tu la sens sur tes joues, dans tes cheveux, elle danse autour de toi comme un voile invisible. Tu n'as pas besoin de voir pour comprendre l'immensité : le souffle de l'eau est si puissant qu'il te donne le vertige, l'impression que le monde entier se déverse devant toi. C'est une force brute, primaire, qui te rappelle la puissance de la nature. Tu peux presque sentir le courant glacial des millions de litres d'eau qui plongent dans l'abîme, une énergie pure qui te traverse le corps.

Pour que cette expérience soit agréable, pense à bien te couvrir. Même en été, il fait frais, et le vent peut être mordant. Préfère des couches : une polaire chaude, un bon coupe-vent imperméable, et un pantalon de pluie si tu veux t'approcher au plus près sans être trempé. Des chaussures de randonnée imperméables avec une bonne adhérence sont essentielles, les chemins peuvent être glissants. L'accès est facile depuis le parking, avec des chemins bien entretenus, mais prévois quand même de marcher un peu.

Ton téléphone ou ton appareil photo risque de prendre l'eau avec les embruns, alors prévois une protection ou un chiffon pour essuyer l'objectif. Il y a un petit café et une boutique de souvenirs sur place pour te réchauffer avec un chocolat chaud ou une soupe après ta visite. C'est une bonne pause avant de continuer. Gullfoss fait partie du Cercle d'Or, donc tu es probablement déjà sur la route pour voir Geysir et Þingvellir, mais ne sous-estime pas le temps que tu vas passer ici, tu auras envie de t'imprégner de l'ambiance.

Pourquoi Gullfoss est-elle si spéciale pour les Islandais ? Il y a une histoire que les grands-parents racontent. Il y a plus d'un siècle, des investisseurs étrangers voulaient exploiter la puissance de la chute pour construire une centrale électrique. Une jeune femme, Sigríður Tómasdóttir, dont la famille était propriétaire des terres, s'est battue corps et âme pour la protéger. Elle a menacé de se jeter dans la cascade si les travaux commençaient, et a marché des kilomètres, pieds nus, jusqu'à Reykjavik pour défendre son combat devant les tribunaux. Grâce à elle, et à son avocat qui est devenu plus tard le premier président de l'Islande, Gullfoss a été sauvée. Elle est devenue un symbole de la protection de la nature en Islande, un rappel que certaines choses sont plus précieuses que l'argent.

Olya de l'arrière-rue

Depuis Reykjavik, tu as sûrement entendu parler de Gullfoss, et crois-moi, l'expérience commence bien avant d'arriver. Imagine le silence de la route qui s'estompe peu à peu, remplacé par un grondement sourd, d'abord lointain, puis de plus en plus puissant. C'est le souffle de la terre elle-même qui t'appelle. Tu marches sur le sentier, l'air devient plus frais, plus humide. Le premier endroit où tu t'arrêteras naturellement pour saisir l'instant, c'est sur la plateforme inférieure, celle qui te mène au plus près de la chute. Là, tu es enveloppé par une brume fine, presque une caresse glacée sur ton visage, et le rugissement est si intense qu'il te traverse la poitrine. Autour de toi, c'est un chaos magnifique : l'eau qui se jette dans l'abîme, les roches sombres et mouillées, et des arcs-en-ciel éphémères qui se forment et disparaissent dans la danse de la lumière et de la vapeur. Tu te sens minuscule, face à cette force brute.

Pour cette première série de clichés, positionne-toi le long des barrières sécurisées qui longent le chemin menant au niveau inférieur. C'est l'endroit idéal pour un grand-angle, car tu es vraiment au cœur de l'action. N'oublie pas que tu seras aspergé : une protection pour ton appareil est indispensable, et une tenue imperméable pour toi aussi. Le sentier est bien aménagé, mais les pavés peuvent être glissants, surtout s'il y a du vent qui ramène la brume. Pense à des chaussures avec une bonne adhérence.

Ensuite, tu remontes le chemin, le son de la cascade s'adoucit légèrement, mais la vue s'élargit. Tu sens tes poumons se remplir de cet air pur et vivifiant. Tu marches vers la plateforme d'observation supérieure, et c'est une toute autre perspective qui s'offre à toi. Tu n'es plus dans la gueule du loup, mais tu le contemples d'en haut, voyant les multiples bras de la rivière Hvítá se jeter en deux étapes impressionnantes. C'est ici que tu prends conscience de l'immense canyon dans lequel la cascade se déverse, un spectacle qui donne le vertige et te fait réaliser l'échelle démesurée de ce paysage.

Pour les meilleures photos depuis ce point de vue plus élevé, privilégie le matin ou la fin d'après-midi. Le soleil bas, s'il est au rendez-vous, crée des ombres longues et des lumières dorées qui subliment le canyon. C'est aussi à ces moments que la probabilité d'apercevoir un arc-en-ciel spectaculaire est la plus forte, surtout quand la brume est dense. Un objectif polyvalent ou même un téléobjectif peut être intéressant ici pour capter les détails des roches ou la puissance des remous sans être directement dans la brume. Vérifie toujours les conditions de vent, car même en hauteur, la brume peut te surprendre.

Ce qui reste de Gullfoss, au-delà des images, c'est cette sensation d'avoir été témoin de quelque chose d'ancestral, de profondément vivant. C'est le souvenir de l'eau qui vibre dans l'air, du vent qui siffle dans tes oreilles, et de la beauté brute qui te saisit.

Léa de la route

Alors, je viens de rentrer d'Islande, et il faut absolument que je te parle de Gullfoss. Imagine un instant. Tu t'approches, et avant même de la voir, tu l'entends. C'est d'abord un grondement lointain, sourd, qui monte doucement, puis devient une symphonie assourdissante. Tu sens déjà cette fraîcheur, cette humidité dans l'air qui te picote la peau. Et puis, tu avances encore un peu, et là, c'est le choc. Tu sens des milliards de minuscules gouttelettes te caresser le visage, c'est comme une pluie fine et glaciale, mais qui te revigore. C'est l'âme de la cascade qui te submerge. Tu ne vois pas tout de suite le fond, c'est comme si la terre s'ouvrait pour engloutir cette puissance incroyable. C'est tellement immense que tu te sens minuscule, mais d'une belle manière.

Et ce qui m'a vraiment surprise, c'est la lumière. Tu sais, Gullfoss, ça veut dire "Chutes d'Or". Et bien, quand les rayons du soleil arrivent à percer le voile de brume, c'est magique. Tu vois des arcs-en-ciel qui se forment et se déforment, dansent au gré du vent et de l'eau. C'est comme si la cascade était vivante, respirant des couleurs. Tu peux presque sentir l'air chargé d'électricité quand le soleil frappe l'eau avec cette intensité. Et puis, il y a cette impression de double chute, l'eau disparaît dans un gouffre avant de plonger à nouveau. C'est un spectacle hypnotisant, tu pourrais rester des heures, juste à écouter et à observer ce ballet d'eau et de lumière.

Côté pratique maintenant, pour y aller depuis Reykjavik, c'est super facile. La plupart des gens y vont en excursion organisée, mais si tu as une voiture, c'est encore mieux pour la liberté. C'est sur le Cercle d'Or, donc tu peux combiner avec Geysir et Þingvellir. Le parking est gratuit et il y en a pas mal. Par contre, un conseil crucial : prévois des couches de vêtements. Beaucoup de couches. Même en été, avec toute cette brume, il fait froid et humide. Un bon imperméable est non négociable, et des chaussures de marche étanches avec une bonne adhérence, c'est vraiment la base. Le sol peut être glissant près des points de vue, tu ne veux pas te retrouver les fesses dans la boue glacée.

Ce qui m'a un peu moins plu, ou disons qui est à anticiper, c'est la foule. Gullfoss est super populaire, donc attends-toi à partager l'expérience avec beaucoup de monde, surtout aux heures de pointe. Les plateformes d'observation peuvent être bondées, et ça peut un peu gâcher l'immersion si tu cherches la solitude. Mon astuce, si tu peux, c'est d'y aller tôt le matin ou en fin d'après-midi. La lumière est souvent plus belle aussi à ces moments-là. Il y a un café et une boutique de souvenirs sur place, mais les prix sont, comme souvent en Islande, un peu élevés. Prévois un thermos de boisson chaude si tu veux économiser et rester au chaud tout en profitant du spectacle.

Olya from the backstreets

Salut les amis voyageurs !

Imaginez un instant : vous êtes là, au bord du monde, et la terre elle-même tremble sous vos pieds. Ce n'est pas un séisme, mais la puissance brute de Gullfoss qui vous enveloppe. Fermez les yeux, et laissez-vous porter par le son. D'abord un murmure lointain, puis un grondement qui monte, monte, jusqu'à devenir un rugissement assourdissant, une symphonie aquatique qui résonne jusque dans vos os. Vous sentez l'air se charger d'humidité, une brume fine et fraîche qui vient caresser votre visage, perler sur vos cils, et vous laisse cette sensation de propreté absolue, comme si l'air était lavé à chaque instant. Vous marchez, et chaque pas vous rapproche de cette vibration constante, de cette énergie palpable. L'odeur est celle de l'eau pure, glaciale, mélangée à la terre humide et à une pointe de lichen, une odeur qui vous remplit les poumons et vous donne l'impression d'être vraiment vivant. Même sans voir, vous savez que des milliards de litres d'eau se jettent dans l'abîme, et cette connaissance, cette sensation de puissance colossale, vous submerge.

Pour ta question sur la location de fauteuil roulant ou de scooter électrique près de Gullfoss, voici le topo, sans fioritures. Tu ne trouveras pas de location directement à la cascade. L'endroit est magnifique mais les services sont limités sur place. Il faut absolument prévoir ça depuis Reykjavik. Plusieurs entreprises spécialisées dans le matériel médical proposent ce service. Cherche des noms comme "Öryggismiðstöðin" ou d'autres magasins de fournitures médicales. Le plus simple, et je te le conseille vivement, c'est de les contacter *à l'avance* par téléphone ou email. La plupart parlent anglais sans problème. Demande la disponibilité, le type d'équipement (manuel, électrique), et surtout le coût. En général, compte environ 50 à 70 euros par jour pour un scooter électrique, un peu moins pour un fauteuil manuel, mais les prix varient beaucoup. N'hésite pas à demander s'ils proposent la livraison à ton hébergement à Reykjavik, c'est souvent la solution la plus pratique. Ça te permettra ensuite de te rendre à Gullfoss avec un véhicule adapté ou une navette, car le transport du fauteuil est aussi à anticiper.

Léa en Vadrouille

Alors, tu veux savoir ce que c'est, vraiment, Gullfoss ? Imagine d'abord la route qui t'y emmène depuis Reykjavik. Tu sens l'air pur et frais, un vent doux qui caresse tes joues. La voiture roule sur un paysage vaste, presque vide, où seuls les champs de lave et les monticules de mousse brisent l'horizon. C'est une sensation d'immensité, de liberté. Et puis, bien avant de voir quoi que ce soit, tu le sens. Un grondement sourd, profond, qui monte du sol et te traverse la poitrine. C'est comme si la terre elle-même respirait un son grave et puissant. L'air se charge d'une humidité glacée, une brume fine commence à envelopper tout autour de toi. C'est ça, l'arrivée à Gullfoss.

Tu sors de la voiture, et le son t'enveloppe complètement. Tu marches sur un sentier solide, les pieds bien ancrés, et le grondement devient un rugissement assourdissant. L'air est de plus en plus frais, de plus en plus humide. Bientôt, la brume qui te caressait le visage se transforme en une pluie fine, un voile dense qui te mouille les cheveux et les vêtements. Tu sens les vibrations dans tes pieds, dans tout ton corps, comme si le sol tremblait sous la puissance invisible qui se déchaîne devant toi. C'est une force brute, une énergie colossale qui te submerge sans que tu aies besoin de la voir. Tes narines se remplissent de l'odeur de l'eau pure, de la terre mouillée, et d'une pointe minérale, presque métallique.

En avançant sur les différents paliers, tu te rends compte de la complexité de ce lieu. Le vent fouette ton visage, emportant la brume par instants, puis la ramenant en rafales. À certains endroits, le rugissement est si intense qu'il te semble te vider la tête, ne laissant que le son pur. Tu peux te pencher un peu, sentir la puissance de l'eau qui s'écrase dans le vide, les gouttelettes glacées qui claquent sur ta peau. C'est une expérience physique totale : le froid mordant, l'humidité omniprésente, le son qui te pénètre, et cette sensation d'être tout petit face à une nature indomptable. À d'autres points, le son s'adoucit un peu, te permettant de percevoir le sifflement du vent, le crissement de tes pas sur le gravier, et de respirer plus profondément cet air vivifiant.

Côté pratique, voici ce que tu dois absolument savoir. Habille-toi en couches, c'est primordial. Un bon coupe-vent et un pantalon imperméable sont tes meilleurs amis, car la brume des chutes est constante et glaciale. Tes chaussures doivent être robustes et imperméables, avec une bonne adhérence, car les sentiers peuvent être glissants. Le meilleur moment pour y aller, c'est tôt le matin ou tard l'après-midi pour éviter la foule, surtout en haute saison. Le site est bien aménagé avec des chemins et des escaliers, mais attention, certaines sections peuvent être raides ou très exposées. Il y a des toilettes propres et un café où tu peux te réchauffer avec une soupe ou une boisson chaude si tu as trop froid.

Pour t'y rendre depuis Reykjavik, la solution la plus simple est de louer une voiture et de suivre le fameux Cercle d'Or. C'est très bien indiqué. Il y a un grand parking gratuit sur place. Sinon, de nombreuses excursions organisées partent de la capitale et incluent Gullfoss dans leur itinéraire, souvent combiné avec Geysir et le parc national de Thingvellir. L'entrée au site de Gullfoss est totalement gratuite, ce qui est une bonne nouvelle ! Prévois au moins une heure sur place pour vraiment prendre le temps de te promener sur les différents sentiers et d'absorber l'ambiance.

Éva en vadrouille

Imaginez-vous là, les yeux fermés un instant. Vous entendez d'abord un grondement lointain, une basse sourde qui monte lentement. Puis, ce grondement devient une vibration qui traverse vos pieds, se loge au creux de votre poitrine et vous enveloppe entièrement. Ouvrez les yeux et vous êtes face à Gullfoss, la "Chute d'Or". L'air est frais, vivifiant, et des milliers de gouttelettes d'eau, fines comme de la poussière, vous caressent le visage, vous rappelant la puissance brute qui se déploie devant vous. Vous sentez l'humidité s'accrocher à vos cils, et le vent, chargé de cette brume, vous pousse doucement, comme pour vous inviter à vous ancrer davantage dans le sol. C'est une expérience qui se vit avec tout le corps, une danse entre la fureur de l'eau et la sérénité du paysage.

Et puis, il y a ce détail que les guides ne mentionnent jamais, ce petit frisson qui vous traverse quand vous êtes vraiment près. C'est cette saveur fraîche, presque métallique, que l'air chargé de milliards de gouttelettes laisse sur votre langue, comme si vous pouviez goûter la pureté millénaire de l'Islande. Et sous vos pieds, bien au-delà du rugissement assourdissant, il y a cette vibration constante, un bourdonnement sourd qui ne vient pas des oreilles mais des os, comme si la Terre elle-même respirait profondément et partageait son rythme avec vous. C'est cette sensation de connexion intime, ce murmure souterrain de la nature, qui rend Gullfoss unique.

Côté pratique, préparez-vous bien. Même en été, le vent peut être mordant et la brume de la cascade vous trempera rapidement. Un bon coupe-vent imperméable et un pantalon de pluie sont indispensables si vous voulez explorer les différents points de vue sans être frigorifié. Des chaussures de marche robustes et antidérapantes sont aussi un must, car les sentiers peuvent être humides et glissants, surtout près des bords. Il y a des chemins balisés pour se promener, suivez-les pour votre sécurité.

N'oubliez pas non plus que Gullfoss fait partie du célèbre Cercle d'Or, ce qui signifie qu'il y a souvent du monde. Si vous cherchez un peu plus de tranquillité, essayez d'y aller tôt le matin ou en fin d'après-midi. Sur place, vous trouverez un café et une boutique de souvenirs, pratiques pour une pause chaude ou pour des toilettes. C'est un arrêt incontournable, et facile d'accès en voiture, avec un grand parking.

Olya des chemins

Imagine que le sol sous tes pieds commence à vibrer. Ce n'est pas un tremblement de terre, non. C'est la terre elle-même qui résonne, un battement sourd qui monte des profondeurs et te traverse. Le son arrive ensuite, un rugissement colossal, comme mille trains qui déferlent en même temps, mais un rugissement pur, d'eau et de roche. Tu sens l'air se charger d'une humidité glacée, une brume fine qui caresse ton visage, tes cheveux, et dépose sur tes lèvres un goût minéral, presque métallique. À chaque inspiration, tes poumons se remplissent de cette fraîcheur vivifiante, piquante. Tu marches, guidé par cette symphonie aquatique, le parfum de la terre mouillée et de l'herbe fraîche t'enveloppant.

La puissance de l'eau est telle que le vent, ce sculpteur invisible, soulève des panaches de gouttelettes, les transformant en une pluie fine qui te fouette le visage, t'imprègne jusqu'aux os. Tu tends la main, et tu sens la force du vent qui porte cette brume, presque une pression physique. Le sol sous tes chaussures, tantôt doux de terre battue, tantôt rugueux de graviers, commence à se transformer, à devenir plus irrégulier, plus exigeant. C'est une danse avec la nature, magnifique, mais qui demande aussi une certaine attention.

Alors, juste un petit truc entre nous : le sol autour des cascades, avec toute cette humidité et le vent, peut être super glissant. Genre, vraiment glissant. Pense à des chaussures avec une bonne adhérence, celles qui te donnent l'impression de coller un peu au sol. Et regarde bien où tu mets les pieds ! Il y a pas mal de pierres inégales, de petits creux ou de bosses, surtout si tu t'écartes un peu des sentiers principaux. C'est pas un chemin de randonnée balisé à la perfection, c'est la nature, donc reste attentif à chaque pas.

Un autre point, et c'est valable un peu partout où il y a du monde : quand tu es absorbé par la beauté du lieu, par l'immensité de la cascade, on peut avoir tendance à être moins vigilant. Que ce soit près du centre des visiteurs, sur le parking ou aux points de vue les plus fréquentés, garde toujours un œil sur tes affaires. C'est juste une question de bon sens, histoire de ne pas te laisser distraire au point d'oublier ton sac ou ton portefeuille. Profite à fond, mais toujours en étant conscient de ce qui t'entoure.

Olya from the backstreets

Imagine le rugissement assourdissant de Gullfoss, une puissance brute qui fait vibrer l'air et la terre sous tes pieds. Tu sens la brume glaciale caresser ton visage, l'odeur de l'eau pure et de la roche humide emplir tes narines. C'est une expérience totale. Pourtant, au milieu de cette symphonie aquatique, si tu prêtes l'oreille et que tu t'éloignes un peu du tumulte, tu pourrais percevoir d'autres sons, plus délicats, et une vie insoupçonnée. Oui, les amoureux des oiseaux y trouveront leur compte, mais il faut savoir où et quand chercher.

Pour les apercevoir et les entendre, ne reste pas sur les plateformes principales. Monte sur le sentier supérieur, là où la brume est moins dense et la foule moins présente. Cherche un point de vue plus calme, un peu en amont ou en aval des chutes, là où la rivière commence à se calmer après sa folle course. C'est là que tu auras la meilleure chance. Tu pourrais y voir des fulmars boréaux et des mouettes tridactyles (kittiwakes) qui nichent sur les falaises abruptes, leurs cris perçants ajoutant une note sauvage au paysage malgré le fracas de l'eau. Parfois, des bergeronnettes se faufilent sur les rives plus calmes.

Le meilleur moment pour cette observation patiente est tôt le matin, juste après le lever du soleil, ou en fin de journée, quand les bus de touristes sont partis. La lumière est douce, l'air plus frais, et les oiseaux sont souvent plus actifs et moins dérangés. Prends le temps de te poser, de respirer l'air pur et de laisser tes sens s'habituer à l'environnement.

Olya from the backstreets