Alors, tu te demandes ce qu'on *fait* vraiment aux îles Élaphites ? Imagine d'abord la sensation de quitter le brouhaha de Dubrovnik. Tu montes sur le bateau, le pont tremble légèrement sous tes pieds, et tu sens le soleil chaud sur ta peau. L'air change déjà, il y a moins de cette agitation urbaine, plus cette odeur salée, profonde, et le son régulier des vagues qui claquent contre la coque. Tu respires. Devant toi, l'horizon s'ouvre, parsemé de ces silhouettes vertes qui se dessinent petit à petit, comme des promesses de calme.
Le premier arrêt, c'est souvent Koločep. Tu sens le léger choc quand le bateau accoste, et le silence te frappe presque. C'est un silence habité, rempli du chant des cigales, du clapotis doux de l'eau contre les petites barques, et parfois, très loin, le son d'une cloche d'église portée par le vent. Tu marches sur les pierres chaudes d'un petit sentier, bordé d'oliviers et de pins. L'ombre est fraîche quand tu t'y glisses. Le parfum des aiguilles de pin chauffées par le soleil se mêle à l'odeur iodée de la mer. C'est un endroit où tu peux juste *être*, sentir la terre sous tes pieds et le temps ralentir.
Ensuite, le bateau te mène à Lopud, et là, l'ambiance est un peu différente. C'est plus vaste, avec la fameuse plage de Sunj. Imagine tes pieds qui s'enfoncent dans le sable fin et chaud, l'eau translucide qui te caresse les chevilles. Le son des rires d'enfants se mêle à celui des vagues plus douces ici. Tu peux sentir la chaleur du soleil sur tes épaules, mais la brise marine est constante, rafraîchissante. Si tu t'éloignes de la plage, tu peux te promener sous les bougainvilliers, sentir leur parfum sucré, et explorer de petits monastères où la pierre est fraîche au toucher, offrant une pause bienvenue de la chaleur.
Après toutes ces découvertes, l'heure du déjeuner sonne comme une évidence. Le moment parfait pour t'attabler dans une petite taverne au bord de l'eau. Tu sens l'odeur alléchante du poisson grillé qui flotte dans l'air, mélangée à l'arôme piquant de l'huile d'olive locale et du citron frais. Le goût de la salade de poulpe est vif, frais, et le vin blanc local, servi frais, glisse en douceur. Tu entends le brouhaha joyeux des conversations autour de toi, le tintement des verres, et le clapotis de l'eau tout près. C'est un moment de pur plaisir simple, où chaque sens est comblé.
Et puis, bien sûr, il y a la baignade. Tu te laisses glisser dans l'eau d'un bleu profond, si claire que tu peux voir tes orteils. La première sensation est un frisson, puis c'est une caresse fraîche qui enveloppe tout ton corps. Tu te sens léger, porté par l'eau, et le son du monde extérieur s'estompe pour laisser place à celui, amorti, de ta propre respiration sous la surface. Le soleil réchauffe ta peau mouillée quand tu sors, et tu te sens revigoré, comme neuf.
Le retour vers Dubrovnik, en fin d'après-midi, est teinté d'une douce mélancolie. Le soleil commence à descendre, jetant des reflets dorés sur l'eau. Tu sens la fatigue agréable de la journée, le sel qui a séché sur ta peau. Le balancement du bateau est devenu familier, apaisant. Les silhouettes des îles s'éloignent lentement, et tu emportes avec toi le souvenir de cette paix, de ces odeurs, de ces sensations qui te rappellent que tu as vécu quelque chose de vraiment spécial.
Pour les infos pratiques, c'est simple. Tu peux prendre un ferry public depuis Gruž (le port de Dubrovnik) si tu veux explorer à ton rythme, mais la plupart des gens optent pour une excursion d'une journée organisée qui inclut le transport et souvent le déjeuner. C'est plus cher, mais ça simplifie tout. Prends de l'eau, de la crème solaire (indispensable !), un chapeau, et de bonnes chaussures si tu veux marcher un peu. Un peu de monnaie peut être utile pour les petits extras ou si tu veux acheter quelque chose aux locaux. L'idéal, c'est de partir tôt le matin pour profiter au maximum et d'éviter les mois de juillet-août si tu n'aimes pas la foule. Hors saison, c'est magique.
Olya from the backstreets