Salut les amis explorateurs !
Dès l'entrée du Grand Aquarium d'Hurghada, l'agitation du monde extérieur s'estompe, remplacée par une douce pénombre et le murmure lointain de l'eau. Le premier choc visuel vient des bassins tactiles, où l'on effleure la rugosité d'une étoile de mer ou la texture lisse d'un concombre de mer, une première connexion inattendue avec le vivant. Puis, le parcours s'enfonce dans les profondeurs. Le tunnel, clou du spectacle, vous enveloppe littéralement : des requins-pointes noires glissent silencieusement au-dessus de vous, leur peau grise striée d'ombres, tandis que des bancs de poissons argentés scintillent comme des confettis lumineux sous les reflets de la lumière. Ce n'est pas juste une observation, c'est une immersion presque méditative. Plus loin, la section "forêt tropicale" surprend, avec ses reptiles et ses oiseaux colorés, un contraste saisissant qui rappelle l'interconnexion des écosystèmes. On y perçoit l'humidité ambiante, le chant discret des oiseaux, une parenthèse verte avant de replonger dans le bleu.
C'est là, devant l'immense vitrine abritant le Napoléon Wrasse, que la visite a pris tout son sens pour moi. Ce poisson géant, majestueux avec sa bosse frontale et ses lèvres charnues, nageait avec une dignité presque humaine. Une petite fille à côté de moi, les yeux écarquillés, a demandé à sa mère pourquoi il était si rare. L'explication, simple et directe, sur la surpêche et la destruction des récifs, a transformé son émerveillement en une prise de conscience palpable. Ce n'était plus un simple aquarium, mais une fenêtre sur la fragilité de notre monde marin, un appel silencieux à la protection. L'aquarium ne montre pas seulement la beauté, il éduque, il connecte, il allume une étincelle de responsabilité.
Alors, si vous passez par Hurghada, n'hésitez pas à plonger dans cette expérience. Vous en ressortirez les yeux pleins d'étoiles... et l'esprit peut-être un peu plus conscient. À très vite pour de nouvelles découvertes !