Imagine le soleil du matin qui caresse ta peau, encore un peu fraîche de la nuit. La route s'étire, et tu sens l'air devenir plus léger, moins étouffant qu'en pleine ville. Puis, tu arrives. Le chemin principal vers Banteay Srei est d'abord une allée large, recouverte d'un sable fin et doux qui cède un peu sous tes pas. Tu entends le léger crissement de tes chaussures. Cette allée te guide tout droit, t'invitant à avancer sans te presser, comme une introduction silencieuse. Puis, le sol change. Tes pieds rencontrent des dalles de pierre, certaines lisses et polies par des siècles de passages, d'autres légèrement creusées, te demandant de bien sentir où tu poses le pied. Ces pavés t'orientent naturellement vers l'entrée, te faisant ralentir, t'obligeant presque à apprécier chaque pas avant de découvrir le cœur du temple.

Une fois que tu as franchi le porche d'entrée, l'espace se resserre. Tu sens l'air devenir plus frais, lourd de l'odeur de la pierre ancienne et d'une légère humidité. Tes doigts peuvent effleurer les murs bas des galeries, tu perçois la fraîcheur de la pierre sous tes phalanges. Les passages sont étroits, te poussant à te pencher légèrement, à te faire petit pour respecter l'échelle intime de ce lieu. Tu entends l'écho de tes propres pas et parfois, le murmure du vent qui s'engouffre dans les ouvertures sculptées. Imagine tes mains qui suivent les contours des bas-reliefs : tu peux sentir la finesse incroyable des détails, la texture douce et presque soyeuse de la pierre qui a été travaillée avec une précision inouïe. Chaque porte, chaque couloir, te mène à un nouvel espace, comme un labyrinthe où chaque tournant révèle une nouvelle merveille à toucher et à ressentir.

Pour te rendre à Banteay Srei, le plus simple est de prendre un tuk-tuk depuis Siem Reap. Prévois environ une heure de trajet, la route est généralement bonne, mais ça secoue un peu par endroits, c'est l'aventure ! Le meilleur moment pour y aller, c'est tôt le matin, juste après l'ouverture, ou en fin d'après-midi. Tu éviteras la foule et la chaleur intense de midi. N'oublie pas une bouteille d'eau et un chapeau, le soleil tape fort même en saison fraîche. Côté tenue, comme pour tous les temples d'Angkor, épaules et genoux couverts sont de rigueur par respect pour le site. Et porte de bonnes chaussures, car même si les chemins sont globalement bien entretenus, il y a quelques marches inégales et des zones où le sol est un peu plus accidenté.

Ce qui rend Banteay Srei vraiment unique, c'est sa couleur et son échelle. Imagine une pierre d'un rose doux, presque corail, qui semble vibrer sous la lumière changeante du soleil. Elle n'a pas la grandeur écrasante d'Angkor Wat, mais une perfection miniature, une intimité qui t'enveloppe. Tu ressens la délicatesse de chaque sculpture, la précision des motifs qui racontent des histoires anciennes. Il y a une quiétude particulière ici, comme si le temps s'était figé dans cette pierre rose. Tu peux presque entendre les murmures des artisans qui ont sculpté chaque détail, la vie qui animait jadis ces lieux. Ce n'est pas seulement un temple que tu visites, c'est une caresse pour l'âme, une immersion dans une beauté d'une finesse incomparable.

Léa, la vagabonde

Pour ressentir Banteay Srei de la meilleure des manières, imaginez-vous y arriver tôt le matin, disons entre novembre et février. L'air n'est pas encore lourd de la chaleur du jour ; il est frais, presque doux, et vous sentez cette légère brise qui porte les parfums mêlés de terre humide et de verdure luxuriante. Le soleil, encore bas, caresse le grès rose, le faisant vibrer d'une teinte chaude et inimitable. Vous entendez le chant lointain d'oiseaux qui s'éveillent, et peut-être le murmure discret des premiers visiteurs. En vous approchant des sculptures, vous pourriez presque sentir la fraîcheur de la pierre sous vos doigts, une fraîcheur qui contraste avec la délicatesse incroyable des détails gravés. C'est une sensation de pureté, de calme, comme si le temps s'était arrêté juste pour vous.

Concernant la foule, Banteay Srei est populaire, et pour cause ! Étant un peu plus éloigné du complexe principal d'Angkor, on pourrait croire qu'il y a moins de monde, mais ce n'est pas toujours le cas. Les groupes de touristes arrivent souvent en milieu de matinée. Pour une expérience plus sereine, visez l'ouverture ou la fin d'après-midi. Le site est plus petit que d'autres temples, ce qui concentre les gens. Mon conseil d'ami : soit tu te lèves super tôt, soit tu arrives juste avant la fermeture. Sinon, prépare-toi à partager l'espace, mais même avec du monde, la beauté des lieux reste indéniable.

La météo transforme vraiment l'atmosphère de Banteay Srei. En saison sèche, le ciel est souvent d'un bleu éclatant, et le soleil, une fois haut, peut devenir intense. Tu sens la chaleur irradier du grès, et l'air est plus sec. Ça donne une impression de clarté, de netteté aux sculptures. Mais en saison des pluies, c'est une toute autre histoire. L'humidité est palpable, l'air est lourd et chargé des odeurs profondes de la jungle mouillée. Tu peux entendre le crépitement de la pluie sur les feuilles, et le grès rose prend des teintes plus profondes, plus saturées, comme s'il était lavé et révélé. Le temple semble alors plus mystérieux, presque vivant, se fondant davantage dans la nature environnante. C'est une expérience plus sensorielle, moins axée sur la photo parfaite. N'oublie juste pas un bon imperméable et de l'eau, quelle que soit la saison !

Olya from the backstreets

Imaginez… le soleil du matin qui filtre à travers les feuilles épaisses des palmiers, projetant des ombres dansantes sur un chemin de terre rouge. Vous quittez la route principale d'Angkor, celle qui mène aux temples les plus connus, pour vous aventurer un peu plus loin, là où l'air, d'abord épais et humide, s'éclaircit doucement, portant une légère odeur de terre et de végétation tropicale réchauffée. Puis, au détour d'un virage, elle apparaît. Banteay Srei. Elle n'est pas imposante comme Angkor Wat, mais sa présence est une caresse, une promesse de délicatesse. Sentez la chaleur douce sur votre peau, le silence presque total, juste le chant lointain des oiseaux et le froissement des feuilles sous une brise légère.

Vous marchez, vos pas s'amortissent sur la terre battue avant les premières marches qui mènent au cœur du temple. Le grès rose. C'est ça qui vous frappe, sa couleur unique qui change avec chaque rayon de soleil, passant du rose tendre à l'orange flamboyant. Approchez-vous, touchez presque du bout des doigts ces murs, ces portes sculptées. Vous sentez la fraîcheur de la pierre sous le soleil, les détails si fins qu'on dirait de la dentelle. Chaque sculpture, chaque apsara, chaque divinité semble respirer, les histoires gravées dans la pierre vous murmurent des contes anciens. Écoutez le léger murmure des autres visiteurs, leurs souffles retenus devant tant de minutie, comme si le simple fait de respirer trop fort pouvait briser cette perfection fragile.

On dit ici, les anciens racontent, que Banteay Srei n'a pas été construit pour un roi tout-puissant, mais pour un brahmane, un conseiller. Et ce n'est pas un hasard si on l'appelle la "Citadelle des Femmes". Il y a bien longtemps, les artisans qui sculptaient ces pierres étaient si fiers de leur travail, si minutieux, qu'ils disaient que seules les mains délicates des femmes auraient pu réaliser de telles finesses. C'est pour cela que les sculptures sont si détaillées, si parfaites, comme si elles avaient été brodées plutôt que taillées. C'est une histoire de patience, de dévotion, et de la beauté que l'on peut créer quand on met son cœur dans chaque geste, une leçon que le temps n'a pas effacée.

Pour y aller, le plus simple est de louer un tuk-tuk pour la journée depuis Siem Reap. C'est une bonne heure de route et le trajet est très sympa, vous traverserez des villages. Négociez le prix à l'avance, ça tourne autour de 20-30 USD pour l'aller-retour incluant l'attente sur place. Privilégiez le tout début de matinée ou la fin d'après-midi pour la lumière et moins de monde ; le grès rose prend des teintes incroyables au lever ou au coucher du soleil. N'oubliez pas une bouteille d'eau, un chapeau ou une casquette, et de la crème solaire, car les temples sont en plein air et il fait vite chaud. Des chaussures confortables sont un must, vous allez marcher sur des chemins de terre et des escaliers parfois inégaux. Comme partout à Angkor, habillez-vous de manière respectueuse (épaules et genoux couverts) pour accéder au site.

Olya from the backstreets

Imagine un lieu où le temps s'est arrêté, où chaque pierre rose semble murmurer des histoires millénaires. C'est Banteay Srei, le joyau de grès rose d'Angkor, si délicatement sculpté qu'il te donne l'impression de marcher dans une boîte à bijoux géante. Tu sens l'air chaud et humide caresser ta peau, portant peut-être une légère odeur de terre et de végétation tropicale. Chaque pas sur le chemin de latérite t'éloigne du tumulte du monde moderne pour te plonger dans une sérénité presque irréelle, où le seul bruit est parfois le chant lointain d'un oiseau ou le froissement des feuilles. Tes yeux sont captivés par le grès rose, une couleur si douce qu'elle semble irréelle, et les motifs des sculptures sont si fins que tu pourrais jurer qu'ils ont été tissés plutôt que taillés.

Pour capter cette essence, dirige-toi vers les petits sanctuaires centraux, juste après le gopuram principal. Tu te retrouves face à des portes ornées, flanquées de devatas aux expressions sereines et de créatures mythiques. C'est ici, dans l'embrasure d'une des portes menant aux tours intérieures, que la magie opère. Autour de toi, les murs sont une dentelle de pierre : des scènes du Ramayana, des danseuses apsaras aux gestes gracieux, des motifs floraux qui semblent onduler sous tes yeux. Tu peux presque sentir la texture rugueuse mais douce du grès sous tes doigts, et entendre le silence respectueux des quelques visiteurs qui, comme toi, sont absorbés par cette beauté. C'est un endroit intime, où la grandeur ne se trouve pas dans la taille, mais dans la finesse absolue de chaque détail.

Pour la photo parfaite, vise le lever du soleil. Arrive bien avant, quand le ciel commence à peine à se teinter de rose et d'or. La lumière douce et oblique de l'aube frappe le grès rose, le faisant littéralement s'embraser d'une couleur plus profonde, presque corail. C'est le moment où les ombres s'allongent et sculptent les reliefs, donnant une profondeur incroyable aux bas-reliefs. Il y a aussi beaucoup moins de monde, ce qui te permet de t'imprégner de l'atmosphère sans la foule et de prendre tes clichés en toute tranquillité. N'hésite pas à t'accroupir pour capturer les détails au niveau du sol ou à t'éloigner un peu pour inclure les tours entières, baignées dans cette lumière magique.

Léa de la route

Alors, Banteay Srei… Imagine cette couleur, un rose saumoné si doux qu'il semble respirer sous le soleil cambodgien. Ce n'est pas le gris majestueux des autres temples d'Angkor, non. Tu marches et tu sens cette chaleur, non pas une chaleur écrasante, mais une caresse, celle de la terre rouge, humide par endroits, qui monte vers toi. Tu entends peut-être le chant lointain des oiseaux, ou le bruissement du vent dans les feuilles de palmiers, un son doux qui accompagne le silence des vieilles pierres. Et puis, tes mains ne peuvent pas le toucher directement, mais imagine la finesse, la dentelle de pierre qui s'offre à tes yeux. Chaque bas-relief est une histoire, si détaillé que tu pourrais presque sentir le mouvement des danseuses Apsara, le souffle des créatures mythiques gravées là. C'est une immersion totale dans la délicatesse.

Ce qui m'a le plus frappée, c'est l'échelle humaine de ce temple. Après les immenses complexes d'Angkor Thom, Banteay Srei est comme un bijou miniature, un secret bien gardé. Tu ne te sens pas écrasé par la grandeur, mais plutôt enveloppé par l'intimité des lieux. Chaque cour est petite, chaque sanctuaire est comme une pièce où l'on pourrait presque entendre les murmures des prières d'il y a mille ans. Tu peux presque sentir l'effort, la dévotion de ces artisans qui ont sculpté la pierre avec une telle précision, une patience infinie. C'est comme si chaque détail était une signature, un témoignage personnel de leur foi et de leur art. Tu te penches, tu tentes d'imaginer le travail minutieux, la poussière de pierre, le son des ciseaux sur le grès rose. C'est un dialogue silencieux avec le passé.

Bon, pour la partie pratique, il faut que je te dise : c'est un peu loin de Siem Reap, environ une heure de route en tuk-tuk ou en voiture. Ça se mérite ! Et comme c'est magnifique, tu ne seras pas seul. Le matin très tôt ou en fin d'après-midi, c'est le mieux pour éviter la foule et la chaleur intense. N'oublie pas une bonne bouteille d'eau, un chapeau et de la crème solaire, parce que le soleil tape fort et il y a moins d'ombre que dans les temples plus grands. Ça vaut le coup de s'y rendre, mais prévois bien ton timing pour en profiter au maximum sans te sentir pressé ou étouffé par le monde. C'est important d'avoir de bonnes chaussures aussi, le sol peut être irrégulier.

Olya des chemins de traverse

Imagine un instant la chaleur douce du soleil matinal qui caresse ta peau, même à travers l'ombre fraîche des arbres centenaires. Tu marches, ou plutôt tu sens le sol sous tes pieds, une terre battue, parfois légèrement caillouteuse, qui te guide doucement. Et puis, tu entends. Le chant lointain des oiseaux, le bourdonnement discret des insectes, et un souffle léger, comme l'air qui glisse sur de vieilles pierres. C'est Banteay Srei. Tu peux presque sentir la fraîcheur de la pierre, cette roche unique, si douce et si dense, qui a été sculptée avec une patience infinie. Ferme les yeux et imagine les mains d'un artiste y traçant des motifs si fins qu'ils semblent vivre sous tes doigts : des danseuses célestes, des scènes mythologiques. Chaque recoin est une histoire, un murmure du passé qui te parle directement, non pas avec des mots, mais avec la texture du temps et la résonance de l'histoire. Tu respires l'odeur de la terre ancienne, un mélange de minéraux et de mousse, un parfum d'éternité.

Maintenant, pour le côté pratique si tu as besoin d'un fauteuil roulant ou d'un scooter de mobilité près de Banteay Srei, sache qu'il n'y a pas de point de location directement sur le site. La meilleure approche est de t'organiser depuis Siem Reap, la ville voisine. La plupart des hôtels et guesthouses sont habitués à ce type de demande et peuvent t'aider à louer un fauteuil roulant pour la journée. Certains le proposent même gratuitement ou pour une petite contribution symbolique. Pour un scooter de mobilité, c'est un peu plus rare, mais ton hébergement sera ta meilleure ressource pour trouver des services spécialisés ou des associations locales qui pourraient en disposer. Le coût varie, mais attends-toi à des tarifs journaliers si c'est une location privée. L'essentiel est de bien communiquer tes besoins à ton hôtel avant ton arrivée ou dès que possible sur place. Ils peuvent aussi t'organiser un tuk-tuk ou une voiture avec chauffeur qui sera adapté et pourra t'assister sur les chemins. Les allées autour de Banteay Srei sont en latérite et peuvent être un peu inégales, donc une assistance est souvent très utile.

Olya from the backstreets

Imagine le doux balancement du tuk-tuk qui t'emmène loin de l'agitation de Siem Reap, à travers des routes bordées d'arbres et des rizières d'un vert éclatant. Le vent chaud caresse ta peau, et l'air sent la terre humide et la végétation luxuriante. Tu entends le bourdonnement lointain des insectes et le chant des oiseaux qui te guident, comme une mélodie apaisante. Plus tu t'approches, plus une sensation de calme t'enveloppe, comme si le monde ralentissait pour te préparer à quelque chose de spécial.

Et puis, tu la vois. Pas massive, pas écrasante, mais d'une délicatesse qui te prend au dépourvu. Imagine cette pierre rose, presque de la couleur du blush au lever du soleil, qui contraste avec le vert profond des arbres. Tu marches sur le chemin de latérite, et sous tes pieds, la terre est chaude et un peu poussiéreuse. Tes yeux se posent sur les murs et c'est comme si chaque centimètre carré était une histoire sculptée. Tu peux presque sentir la patience infinie des artisans qui ont gravé ces motifs, si fins qu'ils semblent faits de dentelle.

Approche-toi encore. Tu peux suivre du bout des doigts les courbes des apsaras, ces danseuses célestes, leurs robes plissées et leurs bijoux si détaillés qu'on croirait qu'elles pourraient s'animer à tout moment. Leurs visages ont cette douceur énigmatique. Tu te penches pour voir les scènes du Ramayana, chaque geste figé dans la pierre, chaque bataille, chaque émotion. Le soleil filtre à travers les feuilles des arbres environnants, projetant des ombres mouvantes qui donnent vie aux sculptures, comme si elles respiraient doucement. Parfois, un silence profond s'installe, et tu n'entends que le lointain froissement des palmiers, te laissant seul avec l'écho de milliers d'années d'histoire.

Pour vraiment en profiter, vise le lever ou le coucher du soleil. La lumière est magique et il y a moins de monde. Compte au moins une bonne heure et demie sur place pour prendre ton temps, car chaque détail mérite d'être contemplé. C'est un peu plus loin que les temples principaux d'Angkor Thom, alors prévois un tuk-tuk pour la demi-journée ou une journée complète si tu combines avec d'autres sites. N'oublie pas de couvrir tes épaules et tes genoux, c'est un lieu sacré. Et une bouteille d'eau, toujours !

En sortant, ne te précipite pas. Le chemin de retour traverse des villages où la vie locale bat son plein. Tu pourrais apercevoir des buffles d'eau paître tranquillement dans les rizières, ou des enfants jouer près des maisons sur pilotis. Certains petits stands vendent des fruits frais ou des boissons si tu as un creux, c'est l'occasion de goûter aux saveurs locales. C'est une belle occasion de voir une facette plus rurale du Cambodge, une transition douce après la splendeur du temple. L'expérience du trajet et des environs fait partie intégrante de la visite.

Léa en vadrouille

Imagine un instant que tu es là, à Banteay Srei. Loin de la foule des temples principaux, tu marches sur une terre ocre, un peu poussiéreuse sous tes pieds, qui te rappelle la chaleur du soleil. Puis, tu sens ce parfum unique, un mélange subtil de terre sèche et d'une douceur florale lointaine, comme si les pierres elles-mêmes exhalaient le temps. Tu tends la main, et sous tes doigts, le grès rose. Il n'est pas froid, non. Il retient une chaleur douce, presque vivante, comme la peau d'un animal endormi par le soleil. Et là, si tu écoutes bien, au-delà des murmures des visiteurs, tu perçois un son que les guides oublient : une vibration constante, presque un bourdonnement musical. C'est le chant des cigales, oui, mais ici, il ne fait pas qu'emplir l'air. Il semble résonner *à travers* la pierre, se fondre dans ses fines sculptures, comme si le temple lui-même vibrait doucement à son rythme. C'est une sensation enveloppante, une mélodie ancienne que tu ne peux qu'éprouver avec tout ton corps.

Pour t'y rendre depuis Siem Reap, compte environ une heure de route, car Banteay Srei est situé à une trentaine de kilomètres au nord-est du complexe d'Angkor Wat. Le plus simple est de louer un tuk-tuk pour la journée, en négociant le prix à l'avance (environ 20-30 USD pour l'aller-retour avec attente). Une autre option est de prendre un taxi ou, pour les plus aventureux, de louer un scooter, mais attention à la circulation et à la signalisation.

Le meilleur moment pour visiter, c'est tôt le matin, juste après l'ouverture, ou en fin d'après-midi. La lumière y est magnifique pour admirer le grès rose, et tu éviteras une partie de la foule et la chaleur intense de midi. N'oublie pas d'apporter de l'eau, un chapeau ou une casquette, et de la crème solaire. Comme pour tous les temples d'Angkor, une tenue respectueuse est de mise : épaules et genoux couverts.

L'entrée est incluse dans ton pass Angkor. Prévois environ 1 à 1h30 sur place pour bien t'imprégner de l'atmosphère et admirer les détails incroyables de ce "Temple des Femmes". Il n'y a pas de restaurants majeurs juste à côté, mais tu trouveras quelques petits stands de boissons et snacks si besoin.

Léa de la route

Imaginez un instant… Vous êtes là, le soleil du matin caresse votre peau, et devant vous se dresse non pas une, mais *des* structures d’une couleur que vous n’avez jamais vue ailleurs. Ce n'est pas juste du rose, c'est un rose saumoné, presque corail, qui semble vibrer sous la lumière. C'est Banteay Srei, le temple des femmes, et il respire une délicatesse qui vous saisit dès le premier regard, une sensation de pureté presque tangible.

Approchez-vous. Vous sentez l'air plus frais à l'ombre des galeries, et si vous tendez la main, vous pourriez presque toucher les bas-reliefs qui recouvrent chaque centimètre carré. Ce n'est pas juste de la pierre sculptée, c'est de la dentelle de pierre. Vos doigts suivent les courbes des danseuses célestes, les plis des vêtements, les expressions des divinités. Vous entendez le murmure du vent qui s'engouffre dans les motifs, comme si les histoires millénaires prenaient vie et vous chuchotaient leurs secrets. La finesse des détails est telle que vous pouvez presque sentir la texture des bijoux et des coiffures.

Pour y aller, il faut s'éloigner un peu du cœur d'Angkor Wat. Comptez environ une heure de route depuis Siem Reap, que ce soit en tuk-tuk ou avec un chauffeur privé. C'est une excursion à part entière, un peu plus longue que les autres temples, mais crois-moi, chaque kilomètre en vaut la peine. N'oublie pas de négocier le prix du transport à l'avance, comme d'habitude.

En explorant ce joyau, tu vas marcher sur des dalles ancestrales. Elles sont magnifiques sous tes pieds, mais attention, surtout après une averse, la pierre rose devient étonnamment glissante. Prends ton temps, regarde où tu mets les pieds, car certaines marches sont irrégulières et peuvent te surprendre. Et comme partout dans les lieux très touristiques, tu verras des vendeurs ou des personnes très avenantes. La plupart sont adorables, mais sois juste vigilant si on te propose des "aides" un peu trop insistantes ou des souvenirs à des prix exorbitants. Un sourire et un "non, merci" poli suffisent amplement à éviter les désagréments.

Quand tu quittes Banteay Srei, c'est une sensation de légèreté qui t'envahit. Ce n'est pas la grandeur écrasante d'Angkor Wat, mais une beauté intime, presque précieuse, qui te reste en mémoire. La lumière changeante sur cette pierre unique crée une ambiance différente à chaque heure, un spectacle silencieux et éternel qui nourrit l'âme.

Olya from the backstreets.

Imagine le doux frisson du vent frais sur ta peau alors que le tuk-tuk s'éloigne des bruits de la ville, glissant sur la route rouge de latérite vers Banteay Srei. Tu sens l'air devenir plus pur, plus léger, imprégné de l'odeur terreuse de la jungle et des fleurs inconnues. Puis, alors que tu approches, tu commences à entendre. Pas seulement le silence, mais un chuchotement vibrant qui monte des arbres, des gazouillis délicats, des trilles mélodieux. C'est la nature qui s'éveille autour de ce temple de grès rose, comme si les pierres millénaires respiraient au rythme de la vie sauvage. Tu marches, et chaque pas te rapproche de ce concert invisible. Tu perçois l'écho d'un chant lointain, puis un sifflement plus proche, juste au-dessus de toi, presque comme une conversation secrète entre les branches. C'est une sensation enveloppante, celle d'être un intrus respectueux dans un monde qui a ses propres règles et sa propre symphonie.

Alors, pour les amoureux des oiseaux, Banteay Srei, c'est un grand oui. C'est plus éloigné et souvent plus calme que les temples centraux, ce qui est un atout majeur. Tu pourrais y apercevoir le Shama des Indes avec son chant clair et mélodieux, ou même le magnifique Moucherolle des Indes, reconnaissable à sa longue queue flottante. Garde aussi l'œil et l'oreille ouverts pour le Bulbul orphée ou le discret Égithine de la Sonde.

Pour t'installer discrètement et observer, le meilleur plan est de te positionner près des douves, surtout du côté est ou nord. Il y a souvent moins de monde et les zones humides attirent pas mal d'espèces. Le petit sentier qui fait le tour du temple, juste derrière les murs d'enceinte, est aussi un bon spot si tu veux t'éloigner un peu de la foule principale.

Le moment idéal ? Sans hésitation, le lever du soleil. Les oiseaux sont les plus actifs à l'aube, et la lumière douce sur le grès rose du temple est juste magique. Arrive 30 à 45 minutes avant le lever officiel pour t'installer et profiter de ce spectacle avant l'arrivée des groupes.

Max in motion