Alors, tu veux savoir ce qu'on *fait* vraiment au Pain de Sucre à Rio ? Imagine d'abord la base, juste là, au bord de la mer. Tu sens l'air salin sur ta peau, tu entends le doux clapotis des vagues de Praia Vermelha tout près. C'est le point de départ, l'attente est palpable. Puis tu montes dans la première cabine, et là, tu sens cette légère secousse, ce décollage doux qui te fait monter au-dessus des arbres. Tu perçois le vent qui s'engouffre un peu plus fort à mesure que tu t'élèves, et le bruit de la ville, si présent il y a un instant, commence à s'estomper, remplacé par un silence plus vaste, seulement brisé par le frottement du câble et le souffle du vent.
La première escale, c'est le Morro da Urca. Quand tu descends de la cabine, tu sens déjà une brise plus constante, plus fraîche. Tes pieds foulent une terre plus stable. C'est un grand plateau où l'espace s'ouvre. Tu entends des rires, des conversations en plusieurs langues, le léger tintement des verres des cafés. Tu peux te promener sur des chemins bien aménagés, sentir l'ombre des arbres tropicaux, et même percevoir l'odeur sucrée des fleurs par endroits. Il y a des endroits pour s'asseoir, juste pour te poser, respirer cet air pur et commencer à embrasser la vue qui se dessine.
De là, tu reprends une autre cabine, encore plus haute, pour le grand saut vers le sommet du Pain de Sucre lui-même. Cette fois, la montée est plus vertigineuse, tu sens ton estomac faire un petit bond. Le monde en bas rétrécit encore plus vite. Tu peux sentir la cabine tanguer légèrement avec le vent, c'est une sensation de suspension pure. Et puis, quand tu arrives, c'est comme si le monde s'ouvrait sous toi. Tu perçois l'immensité de l'océan qui s'étend à l'infini, la courbe de la côte, et l'ampleur de Rio de Janeiro, qui se déploie comme une carte gigantesque sous tes pieds.
Au sommet, c'est une expérience totale. Tu entends le vent qui siffle parfois, le bruit des vagues lointaines qui se fracassent sur les rochers, et les cris des mouettes. La chaleur du soleil est intense sur ta peau, mais la brise constante te rafraîchit. Tu peux te déplacer sur plusieurs niveaux, sentir la roche sous tes pieds, toucher les balustrades. Imagine la sensation de dominer le monde, avec la statue du Christ Rédempteur qui se dresse au loin, et les plages de Copacabana et Ipanema qui s'étirent, comme des rubans dorés. C'est une sensation d'ampleur et de liberté, un moment où tu te sens tout petit face à la grandeur de la nature et de la ville.
Côté pratique, voici quelques tuyaux : achète tes billets en ligne, ça te fait gagner un temps fou à l'entrée. Essaie d'y aller tôt le matin, juste à l'ouverture, ou en fin d'après-midi, environ deux heures avant le coucher du soleil. La lumière est incroyable, et tu évites les grosses foules. Prévois un chapeau ou une casquette, de la crème solaire, et des lunettes de soleil, le soleil tape fort là-haut. Pour les chaussures, des baskets confortables, tu vas marcher un peu. Il y a des petits cafés et des stands de nourriture sur les deux niveaux, donc tu peux grignoter ou boire un verre en profitant de la vue.
Et pour finir, c'est un endroit super accessible. Les télécabines sont adaptées, et il y a des ascenseurs et des rampes sur les deux sommets. Donc, pas d'inquiétude de ce côté-là. Prends ton temps, ne te précipite pas, c'est le genre d'endroit où chaque instant compte. Et n'oublie pas de regarder le ciel, tu pourrais apercevoir des vautours planant majestueusement au-dessus de toi !
Olya des ruelles