Salut ! Je voulais absolument te parler d'Ayasofya, je viens d'en revenir à Istanbul et wow... Imagine. Tu franchis les portes et, d'un coup, le monde extérieur disparaît. Tu sens l'air frais et ancien qui te frappe le visage, chargé de milliers d'années d'histoire. Tes yeux s'élèvent, et tu es englouti par l'immensité. Ce n'est pas juste un bâtiment, c'est une sensation. La lumière qui filtre des fenêtres hautes, comme des projecteurs divins, dessine des motifs sur le marbre et illumine les détails dorés. Tu entends un murmure collectif, un mélange de respect et d'émerveillement, mais au fond, il y a une sorte de silence profond qui t'enveloppe, une paix presque tangible. C'est comme si le lieu respirait, et toi avec lui.
Pour y entrer, sache que c'est devenu une mosquée, donc l'entrée est gratuite, ce qui est top ! Par contre, attendez-vous à faire la queue, surtout si vous y allez en milieu de journée. Pas de panique, ça avance assez vite. La sécurité est présente mais discrète. Le plus important, c'est de prévoir un foulard pour les femmes (ils en prêtent à l'entrée si tu n'en as pas) et des vêtements couvrants pour tout le monde (épaules et genoux). Et oui, on enlève ses chaussures avant de marcher sur les tapis, comme dans toutes les mosquées. Il y a des casiers pour les ranger, c'est pratique.
Ce qui m'a le plus frappée, c'est cette incroyable fusion des mondes. Tu lèves les yeux, et là, des mosaïques byzantines à couper le souffle, des visages de saints, d'empereurs, côtoient d'immenses panneaux de calligraphie islamique avec des versets du Coran. C'est presque déroutant au début, mais très vite, ça devient une danse visuelle, une conversation entre les époques et les croyances. Tu peux sentir, presque physiquement, les couches d'histoire déposées là, chaque civilisation ayant laissé sa marque, sans effacer complètement la précédente. L'énergie est dense, vibrante.
Pour éviter la foule et vraiment profiter de cette atmosphère, mon conseil d'amie : vas-y soit très tôt le matin, juste après l'ouverture, soit en fin d'après-midi, une heure ou deux avant la fermeture. Le midi, c'est blindé. Et attention aux heures de prière, car l'accès peut être restreint ou l'ambiance plus recueillie, ce qui est génial si tu cherches ça, mais moins si tu veux juste explorer et prendre des photos tranquillement.
Ce qui m'a un peu déçue, mais que je comprends, c'est que l'accès à la galerie supérieure est fermé au public maintenant. J'aurais adoré avoir cette perspective d'en haut pour saisir encore mieux l'immensité de la coupole et la complexité des détails. C'est dommage, car les photos ne rendent pas justice à l'échelle réelle de l'endroit. Mais même sans ça, la grandeur du rez-de-chaussée est suffisante pour te laisser bouche bée. La surprise, c'est que malgré le monde, il y a des moments où tu peux trouver un petit coin, t'asseoir sur le tapis chaud, et juste absorber. Et là, c'est magique.
Un dernier truc utile : il y a des fontaines pour boire de l'eau à l'extérieur, et les toilettes sont propres et gratuites, ce qui n'est pas toujours le cas à Istanbul. Prends bien le temps de faire le tour complet du rez-de-chaussée, il y a des recoins un peu moins fréquentés où tu peux t'imprégner de l'ambiance sans être bousculé. Et n'oublie pas de regarder les portes en bois sculptées à l'entrée, elles sont magnifiques et souvent ignorées.
Léa sur la route