Salut les amis voyageurs !
Fermez les yeux – ou plutôt, ouvrez grand vos autres sens – et laissez-vous transporter au cœur vibrant de Kampala, l'Ancien Parc des Taxis. Dès le premier pas, une rumeur assourdissante vous enveloppe : c'est la symphonie du chaos organisé. Des klaxons impatients se mêlent aux vrombissements constants des moteurs, créant un bourdonnement grave qui vibre sous vos pieds. Des voix s'entrecoupent, des appels stridents de "Taxi! Boda! Jinja!" résonnent, annonçant des destinations lointaines. Le cliquetis des monnaies, le froissement des sacs, et le chuchotement parfois lointain d'une radio ajoutent des couches sonores à ce tableau vivant.
L'air est lourd, saturé d'une odeur âcre de diesel et d'essence brûlée, une signature olfactive indéniable. Par intermittence, des effluves plus doux percent : l'huile de friture des *rolex* fraîchement préparés, la sucrosité des mangues mûres des vendeurs ambulants, et parfois une pointe terreuse après le passage d'une flaque. Le sol sous vos pas est une mosaïque irrégulière : tantôt du goudron craquelé, tantôt de la terre battue et poussiéreuse, parfois glissante d'une fine couche de boue ou d'huile. Vous sentez la chaleur monter du bitume, même à travers vos chaussures, et l'humidité ambiante colle à la peau. Le rythme est effréné, un flux et reflux constant de corps qui se frôlent, de véhicules qui avancent par à-coups. C'est une danse incessante, un ballet de bousculades et d'esquives où chaque mouvement est intentionnel, même dans la foule compacte.
C'est une expérience sensorielle totale, une immersion que vous n'oublierez pas de sitôt.
À très vite pour de nouvelles aventures !