Salut les amis voyageurs ! Aujourd'hui, direction Mostar pour une immersion culturelle.
Pénétrer dans la Kajtazova Kuća, c'est franchir un seuil temporel. Dès l'entrée, le tumulte de Mostar s'estompe, remplacé par une quiétude palpable. Le petit patio central, pavé de galets frais et ombragé par un figuier ancien, offre un refuge immédiat. L'air y est plus frais, imprégné d'une légère humidité et du parfum discret des plantes en pot. Les murs de pierre, épais et blanchis à la chaux, murmurent des siècles d'histoires.
À l'intérieur, les plafonds en bois sculpté témoignent d'un savoir-faire méticuleux, chaque motif racontant une part de l'esthétique ottomane. Les divans bas, recouverts de kilims aux teintes profondes, invitent à la contemplation, tandis que la lumière, tamisée par les moucharabiehs, danse délicatement sur les tapis tissés à la main. On perçoit le silence comme une étoffe, seulement brisé par le frôlement d'un rideau de lin ou le lointain appel à la prière. Chaque pièce, du haremlek intime au selamlek plus formel, révèle une organisation de vie où l'intimité et l'hospitalité étaient primordiales. On y devine la présence d'anciennes conversations, le cliquetis des tasses à café et le parfum des épices. C'est un écrin de sérénité, un témoignage vivant d'une époque révolue, mais dont l'âme perdure dans chaque fibre de bois et chaque pierre.
Un détail souvent ignoré ? Dans l'une des chambres à l'étage, si vous vous approchez d'une vieille commode en bois sombre, vous pourriez capter une très faible odeur de coing séché, un parfum d'antan utilisé pour rafraîchir l'air des demeures bosniennes.
Alors, prêt à voyager dans le temps ? À bientôt pour de nouvelles découvertes !