Imagine un matin ensoleillé à Nashville, l'air déjà doux sur ta peau. Pour commencer notre exploration de Centennial Park, je te dirais de te diriger directement vers le joyau du parc : le Parthénon. C'est la première chose que tu dois sentir et vivre. Tu marches sur un chemin large, le gravier crisse légèrement sous tes pieds. Progressivement, tu entends un bourdonnement léger, celui des autres visiteurs, mais aussi le chant des oiseaux qui se mêle au murmure du vent dans les feuilles des grands arbres. Et puis, tu le sens. Pas une odeur, mais une présence. Une structure massive, imposante, qui se dévoile peu à peu devant toi, te faisant te sentir tout petit.
Quand tu es au pied du Parthénon, ferme les yeux un instant. Respire l'air, qui peut parfois porter une légère odeur d'herbe fraîchement coupée. Puis, rouvre-les et lève la tête. Tes yeux ne peuvent pas saisir l'immensité de l'édifice d'un seul coup. C'est comme une vague de pierre qui monte vers le ciel. Si tu peux, approche-toi et pose ta main sur l'une des colonnes. Tu sentiras la fraîcheur du marbre, une texture lisse et solide, imprégnée de siècles d'histoire, même si c'est une réplique. À l'intérieur, tes pas résonnent. Tu entends un écho lointain, comme si les voix du passé dansaient dans l'air. La lumière filtre à travers les ouvertures, créant des jeux d'ombre et de lumière sur les murs, une danse silencieuse qui te donne l'impression d'être dans un temple ancien, loin de l'agitation de la ville.
En quittant le Parthénon, je te propose de longer le lac Watauga qui s'étend juste à côté. Tu vas sentir le sol passer du pavé dur à une pelouse plus douce, parfois un peu humide de rosée matinale. Le son change aussi : le bourdonnement des conversations s'estompe, remplacé par le clapotis doux de l'eau contre les rives et le barbotement des canards. Tu peux entendre leurs petits appels, leurs ailes qui claquent parfois sur l'eau. Une légère brise vient du lac, rafraîchissante, qui caresse ton visage et te fait sentir les odeurs de l'eau, de la terre humide et de la végétation qui pousse au bord. C'est un moment de calme, un contraste saisissant avec la grandeur du Parthénon, une invitation à ralentir et à simplement être.
Pour le côté pratique, si tu viens en voiture, il y a plusieurs parkings gratuits autour du parc, mais ils peuvent être pleins le week-end. Arrive tôt si tu peux. Pour le déjeuner, prévois un pique-nique ou des snacks, il y a des bancs et des pelouses partout, c'est super agréable. Tu peux sauter le jardin des roses si tu n'es pas fan, il est joli mais pas incontournable si le temps est compté. Par contre, ne manque pas le lac, c'est vraiment le cœur apaisant du parc. N'oublie pas une bouteille d'eau, surtout s'il fait chaud, et des bonnes chaussures de marche, tu vas pas mal arpenter !
Et pour finir en beauté, après avoir fait le tour du lac et peut-être traversé les quelques petits ponts, je te suggère de trouver un banc sous l'un des grands arbres près du lac, côté ouest. C'est l'endroit parfait pour t'asseoir, sentir la fraîcheur de l'ombre sur ta peau et écouter le silence relatif du parc, juste entrecoupé par le chant des oiseaux. C'est là que tu peux laisser l'expérience s'ancrer, te sentir vraiment connecté à l'endroit, et te souvenir de la grandeur et de la quiétude que Centennial Park a à offrir. C'est la touche finale parfaite à cette balade, un moment de pure contemplation.
Léa de la route