Imagine que tu marches, le soleil de Rio sur ta peau, et soudain, une porte s'ouvre sur un silence presque palpable. Tu franchis le seuil du Mosteiro de São Bento. Le sol sous tes pieds est d'abord lisse, comme une promesse de sérénité. L'air, lui, change instantanément ; il se fait plus frais, plus ancien, imprégné d'une odeur légère d'encens et de cire d'abeille. Tu entres dans un hall, c'est là que le chemin commence vraiment à se dessiner.

Tu es guidé presque naturellement. Le chemin principal, large et droit, t'invite à avancer, comme un appel silencieux. Tes pas résonnent légèrement sur le marbre poli, un son doux qui ne brise pas le recueillement ambiant. Tu sens l'espace s'ouvrir devant toi, te tirant vers la lumière dorée qui filtre doucement des hauteurs. Ce n'est pas une allée étroite qui te pousse, mais une voie royale qui te déroule le tapis rouge vers le cœur du monastère.

En parlant de ces chemins, la plupart des allées principales à l'intérieur de l'église sont en marbre lisse, très bien entretenues. C'est confortable pour la marche, même si ça peut être un peu glissant par endroits, surtout s'il y a eu de l'humidité. Pour les fauteuils roulants ou les poussettes, la nef principale est assez accessible. Par contre, les accès aux chapelles latérales peuvent parfois impliquer une petite marche ou un seuil, donc il faut être vigilant. Les zones du cloître, si tu as la chance d'y accéder, sont souvent pavées ou dallées, mais toujours avec une surface régulière.

Puis, tu remarques des ouvertures discrètes, des passages plus étroits qui t'invitent à dévier. Imagine que tu es attiré par un détail, une statue, une fresque. Ces petits chemins secondaires sont comme des murmures, te tirant vers les recoins où la lumière joue différemment. Le son de tes propres pas est plus intime ici, l'écho plus doux. Tu peux presque sentir le grain du bois ancien sous tes doigts si tu touches une balustrade, ou la fraîcheur de la pierre d'un mur séculaire.

La navigation est assez intuitive pour l'église principale. Il n'y a pas de labyrinthe ici, plutôt une progression logique. Tu suis la nef jusqu'à l'autel principal. Les indications pour les différentes sections ou chapelles sont discrètes mais suffisantes. Ce n'est pas un endroit où tu te perds, mais plutôt un lieu où tu es invité à ralentir et à absorber. Les moines ont conçu l'espace pour la contemplation, pas pour une course d'orientation. Attends-toi à une atmosphère de paix.

Léa de la route

Tu sais, il y a des lieux qui ne se contentent pas de te montrer leur beauté, ils te l'offrent, la font vibrer en toi. Le Mosteiro de São Bento, à Rio, est de ceux-là. Pour vraiment le sentir, le vivre, je te dirais de t'y rendre un matin de semaine, tôt, idéalement entre mai et septembre. Imagine l'air. Il est encore frais, léger, un peu poudré de l'humidité de la nuit qui s'est évaporée. Tu marches, et l'odeur qui t'enveloppe à l'intérieur est un mélange subtil et profond : celle du bois ancien ciré, de la pierre froide et séculaire, et d'une pointe d'encens qui semble flotter là depuis des siècles. Le silence est presque palpable, un silence profond, cassé seulement par l'écho lointain des pas sur le marbre ou le froissement d'une étoffe. Il y a peu de monde à cette heure-là, juste quelques âmes respectueuses, presque invisibles, qui se fondent dans la grandeur du lieu. La lumière du matin, encore douce, filtre par les hautes fenêtres et fait scintiller l'or des autels comme un feu silencieux. C'est comme si le temps ralentissait, te donnant l'espace de respirer cette paix immense.

Pour y aller, c'est assez simple, même si le monastère est perché. Un Uber ou un taxi te déposera juste devant. Si tu es plus aventureuse, le métro te mènera à la station Uruguaiana, d'où tu pourras marcher une dizaine de minutes en montant un peu. C'est gratuit d'entrer, ce qui est une bénédiction. Par contre, un conseil d'amie : si tu comptes assister à la messe dominicale pour entendre les chants grégoriens, prépare-toi à la foule. C'est une expérience incroyable, oui, mais le monastère est bondé, l'énergie est différente, moins intime. Pour la sérénité que je t'ai décrite, vise vraiment un jour de semaine. Et comme c'est un lieu de culte, pense à couvrir tes épaules et tes genoux, par respect. Pas de chichis, juste du bon sens.

Une fois à l'intérieur, prends le temps de te laisser envahir. Imagine la sensation de la fraîcheur de la pierre sous tes doigts si tu touches un pilier, le contraste avec l'opulence de l'or qui semble irradier une chaleur propre, presque vivante. Ce n'est pas juste de l'or, c'est une forêt sculptée, un océan de détails où chaque feuille, chaque ange, chaque volute raconte une histoire. La lumière, tu la sens se mouvoir. Elle glisse sur les colonnes, se pose sur les statues, fait briller les dorures par intermittence, comme si le monastère respirait avec elle. C'est un écrin baroque au cœur du tumulte de Rio, un havre où l'histoire et le sacré t'enveloppent entièrement, loin du bruit de la ville qui, de là-haut, n'est qu'un murmure lointain. C'est un lieu où tu ne vois pas seulement avec tes yeux, mais avec tout ton être.

Léa from the road

Imaginez que vous marchez dans le tumulte de Rio, la chaleur vous enveloppe, les sons de la ville s'entrechoquent. Puis, d'un coup, vous tournez un coin et le bruit s'estompe, comme si une main invisible avait baissé le volume. Vous sentez une fraîcheur bienvenue, l'air devient plus dense, imprégné d'une odeur subtile d'encens et de vieux bois ciré. C'est le Mosteiro de São Bento, et cette première sensation, c'est déjà un voyage. Vos pas résonnent doucement sur le sol, comme si le lieu vous invitait à la contemplation, loin de l'agitation extérieure.

Pour y arriver, c'est assez simple. Le plus pratique est de prendre le métro jusqu'à la station Uruguaiana ou Presidente Vargas, puis de marcher quelques minutes en montée. Un taxi ou un Uber vous déposera aussi juste devant si vous préférez. Le meilleur moment pour y aller, si vous voulez vivre une expérience vraiment profonde, c'est le dimanche matin pour la messe grégorienne. L'acoustique est incroyable, et les chants vous transportent. Sinon, en semaine, c'est plus calme et vous pouvez prendre votre temps pour explorer.

Une fois à l'intérieur, vous êtes enveloppé par une lumière dorée. Ce n'est pas une lumière vive, mais un rayonnement chaud et doux qui semble émaner des murs eux-mêmes. Vous levez les yeux et vous voyez l'or. Partout. Pas un or tape-à-l'œil, mais un or ciselé, sculpté, qui raconte des histoires à chaque volute. Vous pouvez presque sentir le travail minutieux des moines qui ont passé des vies entières à créer cette splendeur. L'air y est plus frais, presque pur, et le silence est profond, parfois seulement brisé par le murmure d'une prière ou le léger glissement des pas d'un moine.

En visitant, prenez le temps d'observer les détails. Les autels latéraux sont incroyablement riches, chacun dédié à un saint différent et orné avec une finesse incroyable. La sacristie, si elle est ouverte, est aussi un trésor d'art sacré. N'oubliez pas que c'est un lieu de culte actif : habillez-vous modestement (épaules et genoux couverts) et respectez le silence. Les photos sont généralement autorisées sans flash, mais vérifiez les panneaux et soyez discret, surtout pendant les offices. C'est un endroit pour ressentir, pas juste pour regarder.

Ma grand-mère disait toujours que quand le quartier de la Saude était en pleine effervescence, quand le port grouillait de vie et que le bruit des charrettes emplissait les rues, le son des cloches de São Bento était une constante. C'était un repère. Elle disait que même quand tout changeait autour, quand de nouvelles maisons poussaient et que les visages dans la rue changeaient, les moines étaient là, immuables, et que leur prière silencieuse était comme un battement de cœur pour la ville. Ce monastère, ce n'est pas juste de l'or, c'est un souvenir vivant, une ancre de paix dans le cœur de Rio.

Olya des ruelles

Imaginez un peu : vous marchez dans les rues animées de Rio, le brouhaha des voitures, les voix qui s'entremêlent, la chaleur de la ville qui vous enveloppe. Puis, vous poussez une lourde porte en bois massif, et là, d'un coup, le silence vous tombe dessus comme une couverture douce et épaisse. C'est le Mosteiro de São Bento. Votre corps se détend presque instantanément. L'air change, il devient plus frais, plus ancien. Vous sentez cette odeur de vieux bois ciré, d'encens à peine perceptible, mêlée à une poussière dorée qui semble flotter dans l'air. Vos yeux s'habituent à la pénombre, et c'est là que ça commence : le doré. Il est partout, il scintille, il vous appelle.

Vous avancez doucement, vos pas résonnent à peine sur le sol en pierre. Le lieu où l'on s'arrête naturellement, celui qui vous coupe le souffle et vous donne envie de graver l'instant, c'est au centre de la nef principale, juste avant le chœur et l'autel. À cet endroit précis, vous êtes encerclé par une profusion d'or pur. Non pas un doré clinquant, mais un or vieilli, travaillé avec une finesse incroyable. Autour de vous, les murs sont sculptés de haut en bas, chaque recoin est une œuvre d'art baroque. Vous sentez presque la texture du bois sous vos doigts, même si vous ne le touchez pas. Votre regard monte, monte, vers le plafond voûté, lui aussi richement décoré. Vous entendez le murmure lointain d'une prière ou d'un chant grégorien si vous avez de la chance, mais surtout, une paix profonde. C'est un écrin qui vous enveloppe, un moment suspendu où le temps semble s'être arrêté, où l'opulence du détail se marie à une sérénité inattendue.

Pour capturer cette lumière dorée et cette atmosphère unique, le meilleur moment est sans conteste tôt le matin, juste après l'ouverture. Les rayons du soleil matinal filtrent à travers les hautes fenêtres, éclairant l'or d'une manière magique, le faisant briller de l'intérieur. C'est aussi le moment où il y a le moins de monde. Vous pouvez vous imprégner de ce silence, sentir la fraîcheur du lieu avant que la chaleur de la journée ne s'installe. La lumière douce du matin donne aux photos une profondeur et une chaleur incomparables, et vous permet de vraiment ressentir la spiritualité du lieu sans la distraction des foules.

Côté pratique, n'oubliez pas que c'est un lieu de culte actif. Pense à t'habiller de manière respectueuse. Les moines bénédictins y vivent et y prient, et si tu as l'occasion d'assister à la messe avec les chants grégoriens (surtout le dimanche matin), c'est une expérience vraiment unique. Le monastère est situé en plein centre historique de Rio, juste à côté de Praça Mauá et du Musée de Demain, donc c'est facile de combiner la visite avec d'autres points d'intérêt. L'entrée est gratuite, mais tu trouveras une petite boutique de souvenirs si tu veux ramener un petit quelque chose.

Olya from the backstreets

Salut ! Je viens juste de rentrer de Rio et il faut absolument que je te raconte mon expérience au Monastère de São Bento. Imagine, tu montes ces ruelles pavées, le soleil chaud caresse ta peau, et puis, d'un coup, tu sens une brise plus fraîche, comme un appel. Tu pousses une porte massive, lourde, et là, c'est le silence. Pas n'importe quel silence, mais un silence profond, qui t'enveloppe. Tu entends juste le léger écho de tes pas sur le marbre froid, et une odeur d'encens et de vieux bois te prend aux narines, une odeur d'histoire et de sérénité. C'est une sensation incroyable, un contraste tellement fort avec le brouhaha de la ville juste à côté.

Et puis tu lèves les yeux. C'est comme si l'or avait coulé du ciel et s'était figé partout, sur chaque recoin. Tes doigts, tu les sens presque picoter, comme si l'air lui-même était chargé de cette lumière dorée. Tu ne vois pas seulement la richesse, tu la *sens*. C'est une chaleur qui émane des murs, une vibration douce qui te parcourt. Ça te prend aux tripes, ce contraste absolu entre l'effervescence de Rio dehors et cette explosion de faste, de paix et de spiritualité à l'intérieur. C'est ça qui m'a le plus surprise : cette intensité presque physique de la beauté et du sacré. Tu te sens tout petit, mais incroyablement connecté.

Bon, par contre, un truc qui m'a un peu déçue, c'est qu'en dehors des heures de messe, le monastère est souvent assez vide. C'est génial pour la tranquillité, ne te méprends pas, mais ça peut aussi donner une impression de "musée" plus que de lieu de vie vibrant. Et puis, ne t'attends pas à pouvoir te balader partout. Certaines zones sont évidemment réservées aux moines, ce qui est tout à fait normal, mais ça limite un peu l'exploration. J'aurais aimé pouvoir ressentir un peu plus le quotidien de ce lieu si particulier.

Pour y aller, le plus simple c'est de prendre le métro jusqu'à la station Uruguaiana ou Presidente Vargas, c'est à quelques minutes à pied ensuite, une petite montée mais rien de fou. Le top du top, c'est d'y aller un dimanche matin pour la messe grégorienne à 10h. L'acoustique est dingue et l'ambiance est incroyable, ça change tout l'endroit ! Par contre, arrive bien en avance, genre 9h-9h15, parce que ça se remplit super vite. Et pense à te couvrir les épaules par respect, même si personne ne te dira rien, c'est juste la base. Et pour les photos, c'est autorisé, mais sois discret pendant la messe, évidemment.

Voilà, je te fais des bisous !

Olya des ruelles

Imagine que le brouhaha de Rio s'estompe derrière vous. Vous poussez une porte lourde, et l'air change, devenant plus frais, plus dense, comme s'il portait le poids des siècles. L'odeur de vieux bois ciré, d'encens et de pierre humide vous enveloppe, vous invitant au silence. Vous entendez vos propres pas résonner doucement sur le sol usé, un écho lointain de prières et de chants qui ont empli ces murs. Le silence n'est pas vide ici ; il est rempli d'une paix profonde. Vos doigts peuvent presque sentir la texture de l'or qui tapisse chaque recoin, la richesse de la lumière qui filtre à travers les vitraux, chaude et douce sur votre peau. C'est une sensation d'émerveillement, presque d'humilité, face à tant de beauté et d'histoire concentrées. Chaque courbe, chaque détail sculpté semble vous murmurer des histoires anciennes, et vous vous sentez connecté à quelque chose de bien plus grand que vous.

Pour louer un fauteuil roulant ou un scooter électrique près du Mosteiro de São Bento, sache que le monastère lui-même n'aura probablement pas ce type de service directement sur place. La meilleure approche est de chercher des "locação de cadeira de rodas" ou "aluguel de scooter elétrico" dans le centre-ville de Rio. Les pharmacies (drogarias) plus grandes ou les magasins spécialisés en matériel médical (lojas de material médico hospitalar) sont tes meilleures pistes. Une recherche rapide sur Google Maps avec ces termes te montrera les options les plus proches. N'hésite non plus à demander à la réception de ton hôtel ; ils ont souvent des contacts ou peuvent organiser une livraison. Les prix varient, mais attends-toi à un coût journalier ou hebdomadaire. Il est toujours bon d'appeler à l'avance pour vérifier la disponibilité et les tarifs.

Léa de la route

Imagine que tu laisses derrière toi le bourdonnement incessant du centre-ville de Rio, le chaos vibrant des klaxons et des voix qui s'estompe peu à peu. Tu sens le bitume céder la place à des pavés plus anciens, inégaux sous tes pieds, un changement subtil qui te dit que tu entres dans un espace différent. L'air, lui aussi, pourrait te sembler un peu plus frais, comme un souffle de paix qui t'atteint avant même que tu n'aperçoives l'entrée. Pour y arriver, sache que ça monte un peu, il y a des escaliers. Prends ton temps, c'est une petite ascension qui te prépare.

Tu pousses une lourde porte en bois sombre. Immédiatement, le monde extérieur s'évanouit. La lumière change radicalement, passant du soleil éclatant à une lueur dorée et profonde. Tu pourrais capter un parfum subtil de vieux bois, de cire d'abeille, et une pointe d'encens, une odeur qui te semble à la fois ancienne et réconfortante. L'air autour de toi est différent – plus frais, plus immobile, porteur d'un silence profond qui n'est brisé que par un doux bourdonnement lointain ou l'écho de ta propre respiration. Tu ressens l'immensité de l'espace avant même que tes yeux ne s'habituent, l'échelle pure des murs recouverts d'or qui t'enveloppe, tout en t'élevant. Le meilleur moment pour ressentir cette atmosphère est sans doute pendant la messe grégorienne. Les moines chantent, et c'est une expérience à ne pas manquer. Vérifie les horaires à l'avance, ils sont souvent le matin ou en fin d'après-midi.

Marche lentement, laisse ta main effleurer la pierre fraîche d'un pilier, sentant les siècles d'histoire gravés à sa surface. Imagine la patience incroyable et la dévotion qui ont été nécessaires pour sculpter chaque détail que tu perçois autour de toi – les motifs tourbillonnants, les figures délicates, la présence écrasante de l'or, non pas seulement comme une couleur, mais comme une texture, un poids, une histoire silencieuse. Tu pourrais presque entendre l'écho lointain des marteaux et des ciseaux, ou le murmure tranquille des prières qui ont rempli cet espace pendant si longtemps. Ne manque pas de lever les yeux pour admirer le plafond, c'est une œuvre d'art à part entière. Et si tu peux, jette un œil à la sacristie, parfois elle est accessible et les détails y sont tout aussi incroyables.

Alors que tu explores, tu pourrais capter un nouveau parfum, plus doux – un mélange de miel et de pâtisseries fraîchement cuites. Cet arôme subtil te guide vers une pièce plus petite, plus calme, souvent une petite boutique. Tu sens la chaleur émanant de la vitrine, le verre lisse et frais des pots de miel. Imagine le goût d'un petit morceau de gâteau riche, fait ici même, ou la douceur de leur célèbre miel, un liquide pur et doré qui te semble être un rayon de soleil en pot. C'est un moment de doux retour à la terre après la grandeur de l'église. Leur boutique est petite mais pleine de trésors. Ils vendent du miel produit par les moines, des gâteaux et parfois des objets religieux. Les horaires sont limités, souvent juste après les messes, alors si tu veux ramener un souvenir gourmand, prévois ton coup.

Quand tu sors enfin à nouveau sous la lumière de Rio, tu pourrais ressentir une paix persistante, un doux bourdonnement intérieur. Les bruits de la ville reviendront, mais ils n'atteindront pas tout à fait cette sérénité que tu as trouvée. Ce n'est pas juste un bel édifice ; c'est un espace qui t'enveloppe, te laissant avec un sentiment d'histoire profonde et de révérence tranquille. Pense à t'habiller respectueusement (épaules couvertes, pas de shorts trop courts). Et n'hésite pas à t'asseoir un moment, juste pour absorber l'ambiance. C'est une bulle de sérénité au cœur de l'agitation carioca, un vrai moment pour soi.

Olya des ruelles

Imagine que tu pousses les lourdes portes du Mosteiro de São Bento, là, au cœur de Rio. Avant même que tes yeux ne s'habituent à la pénombre, c'est ton nez qui capte la première impression. Une odeur unique t'enveloppe : un mélange profond de bois ancien, de cire d'abeille et d'un souffle d'encens qui semble imprégner les murs depuis des siècles. Ce n'est pas juste l'odeur d'un vieux bâtiment, c'est celle du temps qui passe, de la dévotion silencieuse. Tu marches sur les dalles fraîches, et le brouhaha de la ville s'estompe, remplacé par un silence habité. Ce n'est pas un vide, non, c'est une quiétude profonde où tu pourrais presque entendre le murmure des prières passées, ou le très léger craquement d'une poutre séculaire qui respire. C'est ça, la vraie âme de São Bento, bien avant le faste.

Puis, ton regard s'adapte et la splendeur t'envahit. Les boiseries sculptées, recouvertes de feuilles d'or, brillent d'une lumière douce, presque mystique. Ce n'est pas une lumière agressive, mais une clarté dorée qui danse, capturant les poussières dans des rayons et donnant l'impression que l'air lui-même est précieux. Tu sens la fraîcheur des pierres sous tes pieds, contrastant avec la chaleur humide de l'extérieur. C'est un écrin de paix qui t'enveloppe, une sensation d'humilité face à tant de beauté et d'histoire, comme si le temps s'était suspendu juste pour toi.

Pour vivre cette expérience au mieux, essaie d'y aller un dimanche matin vers 10h. C'est l'heure de la messe avec les moines bénédictins, et leurs chants grégoriens résonnent dans l'abbaye, amplifiant cette atmosphère unique. Pour y arriver, le métro est ton meilleur ami : descends à la station Uruguaiana et c'est une petite marche de 10-15 minutes en montée. Prévois une tenue respectueuse (épaules et genoux couverts) par égard pour le lieu de culte. La photographie est souvent interdite pendant les offices, donc range ton téléphone et absorbe l'instant.

Après ta visite, tu peux redescendre vers la Praça Mauá, qui a été revitalisée et est très agréable. Tu y trouveras le Musée de Demain (Museu do Amanhã) et le Musée d'Art de Rio (MAR), parfaits pour prolonger ta journée culturelle. N'hésite pas à explorer les rues avoisinantes, même si certaines peuvent paraître un peu brutes, elles regorgent d'histoire et de street art, notamment autour du Cais do Valongo, un site classé à l'UNESCO.

Léa de la route

Imaginez que vous poussez de lourdes portes en bois, et d'un coup, le vacarme de Rio s'évanouit. Vous entrez dans un silence épais, presque palpable, où l'air est plus frais et sent le vieux bois ciré, l'encens et la pierre millénaire. La lumière, tamisée, caresse votre peau, comme une douce caresse. Vous sentez l'espace s'ouvrir devant vous, une grandeur qui vous enveloppe et vous apaise, un peu comme si le temps ralentissait juste pour vous. C'est un moment de paix profonde, un souffle que l'on retient, comme pour ne pas briser la magie.

Puis, vos sens se tournent vers l'intérieur de l'église. Vous ne voyez peut-être pas la richesse de l'or qui tapisse chaque recoin, mais vous la devinez par la chaleur diffuse qu'elle semble irradier, une opulence qui murmure des siècles de dévotion. Vous percevez les reliefs complexes des sculptures, l'histoire gravée dans chaque courbe du bois sombre et des feuilles d'or. Si vous êtes là un dimanche matin, le chœur grégorien remplit l'espace, les voix s'élèvent et résonnent, un son pur et céleste qui vibre en vous, vous transportant bien au-delà des murs. C'est une expérience qui touche l'âme, une impression d'éternité.

Pour y aller, c'est assez simple, le Mosteiro de São Bento est bien situé près du centre-ville. Le plus pratique est souvent de prendre un Uber ou un taxi, ou le métro jusqu'à la station Uruguaiana ou Presidente Vargas, puis de marcher un peu. Si vous voulez vivre l'expérience complète, visez la messe dominicale du matin (généralement à 10h) pour entendre les chants grégoriens des moines. Attendez-vous à du monde ce jour-là, mais l'ambiance est incroyablement respectueuse et silencieuse.

Juste un petit conseil d'amie : à l'intérieur, les magnifiques sols en pierre polie peuvent être traîtres, surtout s'il a plu ou si l'humidité est élevée. Et certaines marches sont un peu usées par le temps. Donc, prends le temps de bien regarder où tu marches, surtout en montant ou descendant les escaliers, et privilégie des chaussures avec une bonne adhérence. On veut éviter les glissades, n'est-ce pas ?

Et en sortant, l'ambiance change. Le quartier autour du monastère, bien que magnifique et historique, peut être un terrain de jeu pour les pickpockets, surtout les jours de grande affluence. Sois super vigilante à tes affaires : garde ton sac bien fermé et près de toi, ne montre pas d'objets de valeur et évite de te laisser distraire par des personnes qui t'abordent sans raison apparente (ça peut être une technique de diversion). C'est juste une question de bon sens, pas de panique, mais une petite dose de prudence ne fait jamais de mal.

Léa sur la route

Si tu es un amoureux des oiseaux, le Mosteiro de São Bento à Rio n'est peut-être pas la première chose qui te vient à l'esprit, mais crois-moi, il y a une douceur inattendue à découvrir ici. Imagine le silence qui t'enveloppe dès que tu franchis le portail, un contraste saisissant avec le tumulte de la ville. Tu sens l'air frais, un peu plus calme, et parfois, si tu prêtes l'oreille, tu perçois des chants délicats. Ce ne sont pas les bruits assourdissants de la forêt tropicale, mais plutôt les mélodies discrètes d'oiseaux urbains qui trouvent refuge dans les arbres alentour et les jardins intérieurs du monastère. Tu pourrais entendre le sifflement d'un colibri qui butine une fleur dans une cour cachée, ou le gazouillis joyeux de passereaux perchés sur les corniches. Pour vraiment capter ces moments, trouve un coin tranquille près des jardins intérieurs ou des arbres qui bordent le monastère. Le meilleur moment est tôt le matin, juste après l'ouverture, quand le lieu est encore presque vide et que la nature s'éveille doucement. C'est là que les chants sont les plus clairs et que tu peux te sentir vraiment connecté à cette petite bulle de vie au cœur de la ville.

Olya from the backstreets