Imagine le crépuscule qui tombe sur Ubud, et avec lui, une toute autre énergie s'éveille. Tu t'approches du marché de nuit de Gianyar, et déjà, avant même d'y être, l'air change. Il s'épaissit d'un mélange enivrant : le piquant des épices balinaises, la douceur sucrée des offrandes, et l'odeur fumée des brochettes de satay qui commencent à grésiller. Tes oreilles captent un bourdonnement joyeux qui monte, un chœur de voix, de rires, et le cliquetis incessant des ustensiles de cuisine. Et puis, tes pieds rencontrent le sol. Au début, c'est l'asphalte un peu rêche de la rue, mais dès que tu franchis le seuil invisible du marché, la sensation change. L'allée principale est large, étonnamment régulière. Ce n'est pas du pavé, mais une terre battue, lissée par des milliers de pas. Elle est ferme sous tes semelles, presque comme un tapis naturel, te tirant doucement vers le cœur vibrant du lieu.

Cette allée principale, c'est comme une artère centrale qui traverse le marché de bout en bout. Elle est suffisamment large pour que tu puisses te promener sans te sentir oppressé, même quand il y a du monde, et elle est relativement plate, ce qui la rend facile à naviguer pour tous. De cette "colonne vertébrale", de plus petites ruelles se ramifient de chaque côté. Ces chemins secondaires sont plus étroits, parfois un peu moins réguliers, avec quelques petites bosses ou creux, mais rien de bien méchant. Ils sont aussi en terre battue, mais moins compactée, et tu pourrais sentir quelques petits cailloux sous tes pieds. Ces branches t'invitent à t'aventurer hors de la foule principale, à te perdre un peu pour découvrir les étals cachés de tissus colorés, d'artisanat local ou de fruits exotiques. C'est là que tu te frottes vraiment à l'ambiance locale, te frayant un chemin entre les vendeurs et les badauds. N'hésite pas à explorer ces détours, c'est souvent là que se cachent les plus belles découvertes.

Léa from the road

Imagine la nuit qui tombe sur Gianyar, pas juste un mois, mais un moment. C'est quand l'air commence à se rafraîchir juste assez pour que la chaleur de la journée s'estompe, laissant place à une douce tiédeur. Tu sens cette humidité tropicale qui se pose sur ta peau, mais elle n'est plus lourde, elle est réconfortante. Et là, tu entends ce bourdonnement lointain qui monte, ce mélange de voix, de rires, et du cliquetis des ustensiles. C'est surtout entre juin et septembre que cette magie opère, quand les pluies sont rares et que les soirées sont claires, offrant un ciel étoilé qui scintille au-dessus des lanternes des stands, et l'odeur du charbon de bois grillé et des épices commence à flotter, légère d'abord, puis de plus en plus présente.

Tu marches, et la foule t'enveloppe. C'est une marée douce, pas agressive. Tu sens les corps qui frôlent le tien, le mouvement collectif qui te pousse en avant. Les conversations fusent en indonésien, quelques mots d'anglais, des éclats de rire d'enfants. L'air vibre de toutes ces présences, et tu te sens porté par cette énergie. Ce n'est pas une cohue, c'est une danse lente où chacun cherche sa place, son plat, son moment. Les visages autour de toi sont ouverts, curieux, joyeux. Les lumières des stands peignent des ombres mouvantes sur les visages, et la chaleur des fours et des poêles ajoute une couche de confort à l'atmosphère, même si l'air reste respirable. C'est une immersion totale, une sensation d'être au cœur battant de la vie locale.

Et puis il y a la météo. Imagine une averse soudaine, fréquente en basse saison (octobre à avril). Le marché ne s'arrête pas, il se transforme. L'odeur de la terre mouillée monte, se mêle aux effluves des fritures. Le son de la pluie sur les bâches devient une symphonie rythmique, et la lumière des stands se reflète sur les flaques, créant des miroirs éphémères. L'ambiance devient plus intime, plus recueillie, presque mystique. Les gens se serrent un peu plus, partagent des parapluies, et il y a une solidarité silencieuse qui s'installe. Mais quand le temps est sec, c'est l'exubérance qui domine, une légèreté dans l'air qui invite à flâner, à s'attarder. La chaleur, même présente, est supportable grâce à la brise du soir qui te caresse le visage, te poussant à explorer chaque recoin.

Pour le côté pratique, vise d'arriver vers 18h-18h30. Avant, c'est un peu calme ; après 20h, ça devient vraiment bondé. Prends des chaussures confortables, tu vas piétiner sur des surfaces inégales et parfois glissantes s'il a plu. Un petit sac à dos est suffisant, et garde tes objets de valeur devant toi. Si tu es sensible à la foule, essaie d'éviter les samedis soirs. Et même s'il fait chaud, une petite écharpe légère peut être utile si tu es frileux ou pour te protéger de la climatisation des transports après. L'argent liquide est roi ici, prévois de la petite monnaie pour les petits achats.

Max en vadrouille

Imagine une nuit chaude à Bali, l'air épais d'humidité et de promesses. Tu es à Gianyar, et le marché de nuit, Pasar Malam Gianyar, est sur le point de t'envelopper. Tu entends d'abord le murmure des conversations qui monte, puis les rires francs, les appels des vendeurs, le crépitement lointain du charbon de bois. Le parfum de l'encens se mêle à celui, plus âpre et fumé, des brochettes de satay grillant sur des braises ardentes, et à la douceur épicée du riz cuit à la vapeur. Tes pieds sentent le sol inégal sous tes sandales, la légère vibration du marché qui s'éveille. C'est une symphonie pour tous tes sens, un ballet d'ombres et de lumières qui te tire irrésistiblement vers son cœur battant.

Tu te laisses guider par les arômes, les yeux à peine nécessaires tant ton nez et tes oreilles te racontent l'histoire. Tu marches au milieu des étals, et là, l'odeur caractéristique du Babi Guling, le cochon de lait rôti, te saisit. C'est croustillant sous les doigts quand tu en prends un morceau, la peau craque, la viande fondante libère ses épices. Un peu plus loin, les satay, fumants, t'attendent, le doux piquant de la sauce cacahuète sur la langue, une explosion de saveurs fumées et sucrées. N'hésite pas à pointer ce qui te fait envie, c'est souvent comme ça que les meilleures découvertes se font, avec un sourire et un geste. Chaque bouchée est une explosion, une texture nouvelle, une chaleur réconfortante qui te remplit.

Ce marché, ce n'est pas juste un endroit où manger un soir. C'est l'âme de Gianyar. Une fois, une vieille dame, les yeux plissés par les rires et le soleil, m'a raconté, les mains occupées à préparer des offrandes pour le temple : « Mon grand-père venait ici jeune homme pour vendre les épices de notre jardin. Ses parents s'y rencontraient déjà, échangeant des nouvelles et des sourires. C'est le cœur battant de notre ville, là où les histoires se transmettent avec chaque assiette partagée, où les familles se retrouvent après une longue journée. C'est ici qu'on apprend la vie, en regardant, en goûtant, en écoutant. » C'est cette vibration ancestrale que tu ressens sous tes pieds, cette connexion profonde à la terre et aux gens.

Pour t'y rendre, un scooter ou un taxi est idéal, mais prévois un peu de marche une fois sur place car la circulation peut être dense autour. Arrive en fin d'après-midi, vers 17h, pour voir le marché prendre vie, les vendeurs installant leurs étals, mais la vraie effervescence est après 19h, quand il est pleinement animé. Aie toujours de la petite monnaie sur toi, la monnaie locale (roupies indonésiennes) est reine ici, le paiement par carte est quasi inexistant. N'aie pas peur de demander le prix avant de commander, c'est courant et ça t'évitera des surprises. Un conseil simple : suis la foule. Si une échoppe a une longue file, c'est souvent bon signe de fraîcheur et de saveur.

Olya des ruelles

Imagine une nuit chaude à Bali. Tu n'es pas dans les rues animées d'Ubud, mais un peu plus loin, là où le cœur de l'île bat vraiment. Tu t'approches du Pasar Malam Gianyar, et avant même de le voir, tu *sens* son arrivée. L'air se charge d'un parfum complexe : la fumée âcre du charbon de bois qui grille les brochettes, le sucre caramélisé qui s'échappe des desserts, et une pointe d'épices, de friture, de fruits tropicaux. Tu entends un bourdonnement constant – des rires, des conversations en balinais, le cliquetis des woks, le grésillement des flammes. Tu sens la chaleur monter à mesure que tu t'enfonces dans la foule compacte, une douce pression des corps autour de toi, et l'humidité ambiante qui colle légèrement à ta peau. C'est un assaut pour les sens, un spectacle vivant que tu ressens avec tout ton corps.

Tu te laisses porter par ce courant humain, et chaque pas t'amène vers de nouvelles saveurs. Tu peux presque goûter le *babi guling* juste à l'odeur, cette peau croustillante et fumée qui craque sous la dent, accompagnée de riz et de légumes épicés. Ou bien le *sate lilit*, des brochettes de poisson ou de poulet haché mélangé à de la noix de coco et des herbes, grillées à la perfection sur des bâtons de citronnelle. Pour la nourriture, fonce sur ces classiques, ou tente un *lawar*, un plat de légumes et de viande hachée. N'hésite pas à demander "tidak pedas" (pas épicé) si tu es sensible ! Et prévois de l'argent liquide, la plupart des stands n'acceptent pas la carte.

Alors, où capturer ce chaos organisé, cette explosion de vie ? Pour une photo qui raconte vraiment l'histoire du marché, ne cherche pas un point de vue élevé. Cherche le cœur de l'action culinaire. Imagine-toi au milieu de l'allée principale, juste après l'entrée où les vendeurs de nourriture sont les plus concentrés. Devant toi, une flamme s'élève d'un wok géant où le *nasi goreng* est sauté à la minute, les mouvements du cuisinier sont une danse. À ta gauche, une femme prépare des offrandes colorées, ses mains agiles travaillent le *canang sari*, un geste d'une beauté simple et répétée. À ta droite, un homme découpe le porc rôti avec une dextérité incroyable, sa machette siffle à chaque coup. Tu es enveloppé par les lumières chaudes des ampoules nues, les fumées qui dansent dans l'air, et les visages des locaux qui mangent ou attendent. Le meilleur moment pour la lumière et l'ambiance, c'est juste après le coucher du soleil, vers 18h30-19h. Le crépuscule donne un bleu profond au ciel, et les lumières artificielles du marché commencent à scintiller, créant un contraste magique. Les fumées sont plus visibles dans cette lumière tamisée, et l'énergie monte, c'est à ce moment que tout s'anime vraiment.

En dehors de la nourriture, explore un peu. Tu trouveras des stands de vêtements simples, de petits jouets, et parfois des herbes médicinales ou des épices en vrac. C'est plus un marché local qu'un piège à touristes, donc les prix sont généralement très raisonnables. Porte des chaussures confortables, ça peut être un peu glissant par endroits. Prépare de la petite monnaie (rupiahs) pour faciliter les transactions. C'est super sûr, mais comme partout, garde un œil sur tes affaires. Pour t'y rendre depuis Ubud, un scooter est le plus simple, sinon un Grab/Gojek ou un taxi local. C'est à Gianyar même, donc compte un petit trajet, mais ça vaut vraiment le détour pour cette immersion authentique.

Olya de l'arrière-cour

Salut ! Je viens de rentrer de Bali et il faut absolument que je te parle du marché de nuit de Gianyar. Oublie les marchés touristiques d'Ubud, là on est ailleurs. Imagine la chaleur de la nuit qui t'enveloppe dès que tu descends du scooter. Tu respires d'abord les parfums entremêlés : l'huile de friture chaude, le sucre caramélisé, et cette odeur d'épices que tu ne peux pas identifier mais qui te dit que tu es bien à Bali. Le son ? C'est une symphonie joyeuse : le crépitement incessant des poêles, le brouhaha des conversations en indonésien, les rires des enfants qui jouent entre les étals. Tu sens déjà la foule te pousser doucement, mais pas de façon agressive, plutôt comme une vague humaine qui te porte. C'est ça, la première impression : une immersion totale, vibrante, qui te prend aux tripes.

Une fois dedans, c'est une explosion pour les papilles. Tu te laisses guider par les odeurs qui deviennent plus précises. Tu tends l'oreille pour entendre les vendeurs t'interpeller, te proposer leurs délices. Tu sens la chaleur des brochettes de satay fraîchement grillées quand tu les saisis, la texture douce et un peu collante du riz gluant, le croquant des légumes frais dans un bakso. Chaque bouchée est une découverte, un voyage. J'ai adoré la simplicité et l'authenticité des plats, préparés juste devant toi. Tu vois les mains agiles préparer le martabak, les galettes de riz, et tu sais que c'est du vrai, du local. La nourriture y est une expérience à part entière, pas juste un repas.

Par contre, il faut être honnête, ce n'est pas toujours facile. Le marché est incroyablement populaire, surtout auprès des locaux. Alors, imagine te frayer un chemin dans une allée étroite, les épaules presque collées aux autres, la chaleur qui monte des étals. Parfois, c'est difficile de voir ce que tu veux commander ou de te faire comprendre si tu ne parles pas un mot d'indonésien. La circulation autour est chaotique et trouver une place pour se garer peut être un vrai casse-tête. Ce n'est pas un endroit pour se détendre tranquillement, c'est une expérience intense, où il faut accepter de se laisser porter par le flux et le reflux de la foule.

Ce qui m'a vraiment surprise, c'est la diversité des choses qu'on y trouve au-delà de la nourriture. Bien sûr, tu as les stands de plats à emporter, mais il y a aussi des petites merveilles inattendues. J'ai vu des familles entières faire leurs courses de légumes frais, des artisans vendre des ustensiles de cuisine, des vêtements colorés, des jouets simples pour enfants. Ce n'était pas juste un marché de nuit pour manger, c'était un véritable cœur de vie locale, un lieu de rencontre où les gens venaient pour tout et rien. Tu sens cette énergie communautaire, ce brassage de générations, et ça, c'est quelque chose que je n'attendais pas du tout et qui m'a profondément touchée.

Alors, si tu y vas : arrive vers 18h-18h30 pour éviter le gros rush et avoir plus de choix. C'est à Gianyar même, pas à Ubud centre, donc compte 30-45 min de scooter ou taxi selon où tu es à Ubud. Prépare de la petite monnaie (rupiahs), la carte bleue n'est pas une option. Mets des chaussures confortables, car tu vas marcher et rester debout. Et n'hésite pas à goûter un peu de tout, les prix sont dérisoires. Fais confiance à ton nez !

En gros, le marché de nuit de Gianyar, c'est une immersion totale dans la vie balinaise. Ce n'est pas parfait, c'est un peu le chaos, mais c'est tellement authentique et vivant. Une expérience à ne pas rater si tu veux sentir le vrai pouls de l'île. C'est un souvenir qui reste gravé, avec ses odeurs, ses bruits, et le sourire des gens.

Léa de la route

Bienvenue au cœur de Gianyar, là où la nuit s'éveille en mille saveurs et mille bruits. Imagine un instant que tu franchis un portail invisible et que l'air lui-même se transforme. Tu sens d'abord une vague de chaleur enveloppante, puis ton nez est assailli par un mélange enivrant : le fumet sucré du maïs grillé, l'odeur piquante des épices qui dansent dans des woks géants, et cette note réconfortante de friture, celle des pisang goreng tout juste sortis de l'huile. Tu entends une symphonie joyeuse et chaotique : le crépitement incessant des poêles, le rire des enfants qui courent entre les étals, le murmure des conversations en indonésien, et parfois, au loin, une mélodie douce de gamelan qui te transporte. Si tu tends la main, tu pourrais effleurer la texture rugueuse d'un panier en bambou, la peau lisse et fraîche d'un fruit exotique, ou même sentir la chaleur dégagée par une lampe à huile sur un stand. Chaque pas te guide plus profondément dans ce labyrinthe vibrant, où l'énergie de la foule te porte, une danse constante de corps qui se frôlent sans jamais se heurter, comme si chacun connaissait la chorégraphie secrète de ce marché nocturne. C'est un festin pour tous tes sens, une immersion totale dans la vie balinaise authentique.

Écoute, pour la location d'un fauteuil roulant ou d'un scooter de mobilité près du marché de nuit de Gianyar, ce n'est pas là que tu vas trouver ça directement. Ta meilleure option, c'est de demander à ton hôtel ou à ta villa, surtout s'ils sont à Ubud ou dans les environs. Ils ont souvent des contacts fiables et peuvent organiser la livraison. Sinon, cherche des loueurs de scooters à Ubud ; ils sont plus nombreux et certains proposent aussi des fauteuils roulants ou du matériel médical sur demande spécifique. Ça demande un peu de recherche en ligne, genre "sewa kursi roda Ubud" (louer fauteuil roulant Ubud) ou "medical equipment rental Bali". Pour le prix, ça varie énormément selon la durée et le type d'équipement, mais attends-toi à devoir réserver à l'avance car ce n'est pas un service aussi courant que la location de scooter classique. Ce n'est pas aussi simple que de débarquer et de louer sur place, donc prévois le coup.

Léa from the road

Imagine la chaleur qui te prend quand tu descends du scooter. Pas une chaleur lourde, non, mais une étreinte douce et humide, pleine des promesses de la nuit. Tu entends d'abord un brouhaha lointain, comme un essaim d'abeilles joyeuses, qui enfle à mesure que tu t'approches. Puis, les odeurs… oh, les odeurs ! Un mélange capiteux de fumée de charbon de bois, de friture douce-amère, et de cette fragrance d'encens si particulière à Bali, qui te pique un peu le nez mais te dit "tu es là". Tes pieds sentent le sol un peu inégal sous tes sandales, et l'air vibre autour de toi, te poussant doucement au cœur de l'effervescence.

Une fois que tes sens se sont un peu habitués à ce joyeux chaos, c'est l'appel de la faim qui prend le dessus. Tu ne vois pas tout de suite ce que c'est, mais tu suis l'odeur du satay grillé, cette fumée âcre et sucrée qui te guide vers les étals. Tu tendras la main vers un petit bol en feuille de bananier, chaud, rempli de riz gluant et de légumes croquants, ou sentiras la chaleur du maïs grillé sous tes doigts. Pour commander, pointe juste ce que tu veux. N'aie pas peur de montrer du doigt ! Les prix sont affichés ou on te les dira, c'est super abordable, genre quelques euros pour un repas complet. Et oui, c'est sûr, les locaux mangent là tous les soirs, alors fonce.

Mais ne t'arrête pas qu'à la nourriture, même si c'est tentant ! Tes doigts glisseront sur les tissus doux et colorés des sarongs, ou les sculptures en bois aux motifs complexes. Tu pourras sentir la texture rugueuse d'un panier tressé ou le poids d'un bijou en argent brut. Les vendeurs t'appelleront avec des sourires, sans insister, juste pour le plaisir d'échanger. Si tu vois quelque chose qui te plaît vraiment, un petit sourire et un "Berapa?" (combien ?) suffisent. Tu peux tenter de négocier un peu, mais souvent les prix sont déjà très bas, alors n'y va pas trop fort. C'est plus pour le jeu que pour une réelle économie.

Au fur et à mesure que la nuit avance, tu sens l'énergie du marché évoluer. Le brouhaha devient un murmure plus doux, les rires plus espacés. Tu peux juste te poser un instant, boire un jus de fruits frais et sentir la brise légère sur ta peau moite, tout en observant le ballet des visages illuminés par les lampes des stands. C'est le moment où tu réalises que tu ne fais pas juste visiter un lieu, mais que tu en fais partie. Pour y aller, le mieux est d'arriver juste avant le coucher du soleil, vers 17h-18h, tu verras le marché s'éveiller. Et pour rentrer, il y a toujours des taxis ou des Grab/Gojek qui attendent à proximité, tu n'auras aucun souci. Tu pars avec le ventre plein et l'esprit rempli de mille images, comme un tableau vivant qui s'est imprimé en toi.

Olya from the backstreets

Imaginez la nuit tombée sur Ubud, mais loin des lumières tamisées des cafés branchés. Vous marchez, non pas sur le trottoir habituel, mais sur un chemin qui s'anime d'une énergie palpable. Et là, avant même de voir le premier étal, une odeur vous saisit : ce n'est pas juste la fumée du satay, c'est ce mélange singulier de la pâte de piment fraîchement pilée, le *sambal ulek*, qui se marie à l'arôme sucré-salé des fruits frits et à une légère pointe d'encens à la citronnelle. Vous entendez ce rythme constant, presque hypnotique, des couteaux qui hachent la viande sur des planches en bois, un son qui se fond avec le murmure des conversations en balinais et le cliquetis des woks. C'est ça, le Pasar Malam Gianyar. C'est ce petit détail sonore et olfactif, ce battement de cœur du marché, que les guides oublient de mentionner.

Vous vous laissez porter par la foule douce, la chaleur humide de l'air ambiant caressant votre peau. Vos pieds sentent le sol inégal, un mélange de terre battue et de dalles usées par des milliers de pas. À votre droite, le crépitement incessant des brochettes de poulet et de porc sur des grils improvisés. Vous sentez cette chaleur monter, presque brûlante, quand vous vous approchez trop près. À votre gauche, les couleurs vives des étals de fruits, de légumes, de gâteaux traditionnels, un kaléidoscope que vos yeux tentent d'embrasser. Le bruit des spatules qui raclent les woks, les rires qui fusent, le bourdonnement des scooters qui passent lentement en bordure... C'est une symphonie de saveurs et de sons qui enveloppe tout votre corps, une invitation à goûter, à toucher, à vivre l'instant présent.

Pour les plats, fonce sur le *babi guling* (porc rôti) si tu es aventureux, ou le *nasi campur* (riz mélangé avec plein de petites choses) pour une valeur sûre. Le *tipat cantok* (sorte de salade de légumes, gâteaux de riz, sauce cacahuète) est aussi un délice local. N'hésite pas à pointer ce que tu veux, c'est souvent la meilleure façon de communiquer. Les prix sont dérisoires, compte entre 15 000 et 30 000 IDR (environ 1 à 2 euros) par plat. Prépare de la petite monnaie, c'est plus simple pour les vendeurs. La plupart ne prennent pas la carte.

Pour y aller depuis le centre d'Ubud, un Gojek ou Grab te coûtera quelques euros. C'est à environ 20-30 minutes de route selon le trafic. L'idéal est d'y être vers 18h-19h, quand tout est en place mais que la foule n'est pas encore trop dense. Prends un petit sac réutilisable pour tes achats et une bouteille d'eau si tu ne veux pas acheter de plastique sur place. Et surtout, souris ! Les Balinais sont incroyablement accueillants, un simple sourire et un 'terima kasih' (merci) feront des merveilles.

Olya from the backstreets

Si tu cherches le cœur battant de Bali, loin des adresses touristiques surfaites, imagine un instant le Pasar Malam Gianyar. Dès que tu approches, tes narines sont saisies par un mélange enivrant : le doux parfum des épices grillées, la fumée légère du charbon de bois, et cette pointe sucrée des offrandes florales. Tu entends un brouhaha joyeux, un mélange de rires d'enfants, de discussions animées en indonésien, et le cliquetis des ustensiles de cuisine. C'est une symphonie de vie qui t'enveloppe, une chaleur humide qui caresse ta peau, te disant "tu es là, tu es vraiment là".

Et puis, tu es tiré par les arômes vers les stands de nourriture. Tu sens la chaleur émanant des woks, la vapeur du riz gluant tout juste cuit. Imagine la sensation du satay, moelleux et fumé, qui fond sur ta langue, ou la douceur épicée d'un nasi goreng préparé sous tes yeux. Tu peux sentir la texture croquante des légumes frais, le gras savoureux du porc grillé, et la fraîcheur d'un jus de fruit pressé à la minute. Chaque bouchée est une explosion de saveurs, une danse pour tes papilles, une véritable étreinte culinaire.

Au-delà des délices culinaires, tu te laisses porter par la foule. Tu marches et tu sens sous tes doigts la texture rugueuse des paniers tressés, le tissu doux des sarongs colorés qui pendent aux étals. Tu entends les marchands qui t'interpellent avec un sourire, les conversations qui fusent, et parfois le tintement d'une clochette d'un vendeur ambulant. C'est un ballet incessant de mains qui tendent, qui pèsent, qui échangent, une énergie palpable qui te traverse, te connecte à la vie locale.

Pour que l'expérience reste géniale, un petit mot sur la sécurité. Les sols peuvent être super glissants, surtout s'il a plu ou à cause des restes de nourriture. Les pavés sont souvent irréguliers, alors regarde où tu mets les pieds pour éviter une cheville tordue. Et comme partout dans les marchés bondés, sois vigilant avec tes affaires, garde ton sac près de toi. Méfie-toi aussi des prix trop alléchants, ça cache parfois une petite arnaque, alors n'hésite pas à négocier gentiment.

Léa de la route

Imagine le doux crépuscule balinais qui enveloppe le marché de Gianyar. Le bourdonnement des conversations monte, mais si tu prêtes l'oreille, tu peux sentir l'air s'emplir d'autres sons, plus subtils. Tu te sens happé par l'énergie du lieu, mais une petite partie de toi est à l'écoute de la nature environnante. Pour les amoureux des oiseaux, le Pasar Malam Gianyar n'est pas un sanctuaire, soyons clairs, mais il offre des surprises. Concentre-toi sur l'ouïe plutôt que la vue. Juste avant que la foule ne soit à son comble, vers 18h-18h30, quand le soleil se couche et que les lumières du marché commencent à scintiller, c'est le moment idéal. Écoute bien et tu pourrais distinguer le piaillement caractéristique des mainates religieux (mynahs), très courants à Bali, ou le gazouillis des moineaux qui se perchent dans les arbres bordant la place. Si tu te déplaces lentement vers les bords extérieurs du marché, là où il y a moins de stands et plus de végétation, tu auras de meilleures chances. Cherche les grands arbres ou les recoins un peu plus calmes. Et n'oublie pas : à la tombée de la nuit, le ballet des chauves-souris frugivores peut être impressionnant au-dessus des toits, même si ce ne sont pas des oiseaux, leur présence est fascinante.

Olya from the backstreets