Imagine que tu marches au cœur d'Ubud, la ruelle bourdonne de scooters, de rires lointains. Et puis, tu tournes, et soudain, une sorte de calme te saisit. C'est l'entrée du Puri Saren Agung, le Palais d'Ubud. Dès que tu franchis le portail principal, large et imposant, tu sens la pierre polie sous tes pieds. La lumière du soleil, si intense dehors, semble filtrer différemment ici, plus douce, tamisée par les feuillages et les toits sculptés. L'air est plus frais, et les bruits de la rue s'estompent pour laisser place à un silence respectueux, parfois brisé par le tintement lointain d'une clochette ou le murmure d'une conversation en balinais.

Les chemins, ici, sont principalement de larges dalles de pierre, lisses par endroits, parfois un peu inégales, mais jamais traîtres. Ils ne sont pas là pour te perdre, bien au contraire. Ils te guident naturellement, presque par instinct. Tu suis ces allées qui serpentent doucement entre les pavillons ornés et les cours intérieures. Parfois, une allée se rétrécit légèrement pour te faire passer sous un portail richement sculpté, te forçant à ralentir, à lever les yeux vers les détails incroyables des divinités et des créatures mythiques. Tu sens alors l'ombre fraîche des murs anciens, et peut-être une légère brise transportant l'odeur de l'encens qui brûle quelque part, même si tu ne vois pas la source.

Pour te déplacer, c'est assez simple : le palais est conçu comme une série de cours reliées. Tu ne peux pas vraiment te perdre. Les chemins te mènent naturellement d'une cour à l'autre, souvent à travers ces portes magnifiques. Garde juste à l'esprit que certaines zones, surtout les parties résidentielles ou les temples privés, sont interdites au public – tu verras des panneaux clairs ou des barrières. Le sol est majoritairement plat, donc pas de grosses difficultés, mais des sandales confortables sont toujours une bonne idée pour les longues visites. L'idéal est d'y aller tôt le matin ou en fin d'après-midi pour éviter la foule et la chaleur intense, et pouvoir vraiment prendre ton temps pour sentir l'atmosphère sans être bousculé.

Olya from the backstreets

Imagine la lumière dorée qui caresse les sculptures centenaires, juste avant que le soleil ne se couche complètement. C'est à ce moment-là que le Palais d'Ubud, le Puri Saren Agung, se révèle le mieux. Tu sens l'air qui se rafraîchit doucement sur ta peau, après la chaleur de la journée, et une brise légère porte les effluves d'encens et de frangipanier. Ce n'est pas une odeur forte, plutôt une présence douce et enveloppante qui te dit que quelque chose de spécial est sur le point de commencer. Tu entends les premières notes du gamelan s'échapper des pavillons, des sons qui ne sont pas que de la musique mais des vibrations qui résonnent dans ta poitrine, te connectant à des siècles de tradition. C'est un sentiment de paix mêlé d'une excitation légère, comme si le palais respirait avec toi. Tu marches sur les pavés frais, et chaque pas te rapproche de ce cœur battant de la culture balinaise.

Alors oui, le soir, le monde est là, surtout avant les spectacles de danse traditionnels. Mais c'est une foule différente, plus attentive, plus dans l'attente. Si tu veux éviter le gros des groupes, arrive une bonne heure avant le début des performances. Tu pourras te promener tranquillement dans les cours accessibles, sentir la texture des pierres sous tes doigts, et t'imprégner de l'ambiance avant que les rangs ne se serrent. Sinon, une visite très tôt le matin, juste après l'ouverture, offre une solitude presque complète. Le palais est alors silencieux, frais, tu n'entends que le chant des oiseaux et le doux murmure du vent dans les arbres. C'est une expérience plus introspective, sans la magie vibrante du soir, mais tout aussi précieuse.

Et si la pluie s'invite ? Le palais prend une autre dimension. L'air devient plus lourd, saturé d'humidité, et les couleurs des temples se font plus intenses, comme si elles buvaient la lumière. Tu sens l'odeur de la terre mouillée, de la pierre fraîche. Le son des gouttes qui tombent sur les toits de chaume et les bassins crée une mélodie apaisante, presque méditative. Le palais peut sembler un peu plus sombre, plus mystérieux. Si tu y vas sous la pluie, prévois un parapluie ou un imperméable léger. Les sols peuvent être glissants, mais l'atmosphère est unique, enveloppante, et la foule est souvent moins dense. Une chaleur intense, en revanche, peut rendre la pierre brûlante sous les pieds et invite à chercher l'ombre des portes sculptées.

Juste un petit truc pratique à savoir : le palais n'est pas entièrement ouvert au public comme un musée. C'est la résidence de la famille royale d'Ubud, donc seule une partie est accessible aux visiteurs. L'entrée est gratuite pour la visite des cours extérieures pendant la journée. Si tu veux assister à un spectacle de danse le soir, il faut acheter un billet séparément. Les billets s'achètent généralement sur place le jour même, dès l'après-midi. N'hésite pas à demander les horaires exacts des représentations quand tu es dans le coin.

Olya des ruelles

Imaginez le bourdonnement constant d'Ubud, les scooters qui passent, les rires qui fusent, puis… un pas. Un seul pas qui vous fait traverser le seuil du Puri Saren Agung, le Palais d'Ubud, et soudain, le monde change. Vos pieds sentent la fraîcheur des pierres anciennes sous vos sandales, une sensation apaisante après la chaleur de la rue. L'air se fait plus doux, chargé d'un parfum subtil de frangipanier et d'encens, comme une douce étreinte. Vous entendez le murmure lointain d'un gamelan, ces mélodies balinaises envoûtantes, qui semblent vibrer à travers les murs de pierre sculptée, vous enveloppant d'une sérénité inattendue. Chaque pas vous mène plus profondément dans un labyrinthe de cours intérieures, de portes majestueuses, et vous vous sentez transporté, comme si le temps lui-même ralentissait pour vous laisser savourer chaque détail.

Pour la visite, pas de stress, c'est super simple. Le palais est ouvert assez tôt le matin, et c'est le moment idéal si tu veux éviter la foule et vraiment ressentir la quiétude des lieux. En général, il faut couvrir tes épaules et tes genoux par respect, mais souvent, ils prêtent ou louent un sarong à l'entrée si tu n'en as pas. La visite est libre, tu peux te balader à ton rythme, mais n'oublie pas que certaines parties sont encore habitées par la famille royale et ne sont pas accessibles. Concentre-toi sur les jardins, les pavillons ouverts et les superbes sculptures.

Ma grand-mère balinaise m'a raconté qu'autrefois, ce palais n'était pas juste la résidence du roi. C'était le cœur battant de la communauté. Elle disait que c'était ici que les décisions importantes pour le peuple étaient prises, pas seulement pour la royauté. C'était aussi le lieu où les artistes et les danseurs venaient se produire, où les traditions prenaient vie et où elles étaient transmises. C'est ici que les contes anciens continuaient de respirer, que la culture d'Ubud, si riche, s'est enracinée et a fleuri grâce au soutien des rois. Ce n'est pas juste un bâtiment, c'est une mémoire vivante.

Quand vous quittez le palais, c'est une sensation étrange. Le bruit de la rue reprend ses droits, mais quelque chose est resté en vous. C'est un mélange de respect pour l'histoire, d'admiration pour la beauté de l'art balinais, et une pointe de mélancolie en pensant à toutes les vies qui ont traversé ces mêmes portes. Vous emportez avec vous le souvenir de cette paix inattendue, le parfum persistant de l'encens et l'écho lointain du gamelan, comme une mélodie gravée dans votre esprit. C'est ça, Ubud.

Chloé des chemins

Imagine la chaleur douce du matin sur ta peau, encore fraîche de la nuit balinaise. Tu te tiens là, devant l'entrée d'Ubud Palace, le Puri Saren Agung. C'est un choc pour les sens : l'air vibre du chant lointain des coqs et du murmure des scooters qui passent, mais ici, devant toi, c'est le silence de la pierre ancienne. Tes doigts pourraient presque sentir la texture rugueuse des gardiens de pierre sculptés qui flanquent le portail principal, chaque détail ciselé racontant une histoire. C'est ici, face à cette porte dorée et ornementée, que tu voudras lever ton appareil. Le soleil, s'il est tôt, caresse doucement les sculptures, faisant ressortir les reliefs sans créer d'ombres dures. C'est le moment idéal pour capturer la majesté de l'entrée, avant que la foule ne s'épaississe, te permettant d'avoir cette perspective grandiose presque pour toi seul.

Ensuite, tu t'avances, tes pas résonnant doucement sur les dalles de pierre polies par des siècles de passages. Le palais s'ouvre sur des cours intérieures, et ton regard est attiré par les *bale* (pavillons) aux toits pagodes. Tu peux entendre le léger bruissement des feuilles de bananier dans la brise et sentir l'odeur persistante de l'encens, mélange de fleurs et d'épices, qui flotte encore de la veille. Cherche les détails : les portes en bois sculptées avec une finesse incroyable, souvent peintes de couleurs vives et rehaussées d'or. Il y a un endroit magnifique, souvent un peu plus calme, près des pavillons intérieurs où les danseurs se préparent parfois le soir. Ici, la lumière de fin d'après-midi, plus chaude et dorée, fait scintiller l'or et les pigments, donnant une profondeur incroyable aux textures. Tu peux te concentrer sur un fragment de sculpture, un motif répété, ou le contraste entre le bois sombre et les touches dorées.

Pour les photos, le timing est clé, mon ami(e). Vise vraiment tôt le matin, juste après l'ouverture (autour de 8h), ou en fin d'après-midi, une heure ou deux avant la fermeture. Le midi, la lumière est trop dure, elle écrase les détails et crée des ombres dures qui ne rendent pas justice à la beauté du lieu. N'oublie pas de regarder en haut : les toits en paille noire et les cimes des arbres peuvent offrir un cadre magnifique à tes clichés. Et pense aux perspectives : une photo prise d'en bas, remontant vers les toits, peut donner une impression de grandeur.

Et puis, il y a cette atmosphère unique qui se dégage du lieu, un mélange de sérénité et de vie. Tu sens presque le poids de l'histoire, la spiritualité qui imprègne chaque pierre. Essaie de capturer ça aussi. Peut-être une composition qui inclut une offrande florale posée sur une marche, ou le jeu d'ombre et de lumière sur un mur ancien. Ce n'est pas juste un bâtiment, c'est un cœur qui bat au rythme d'Ubud. N'hésite pas à t'arrêter, à prendre un moment pour juste observer, et la photo parfaite viendra d'elle-même, celle qui raconte ce que tu as ressenti.

Max en vadrouille

Alors, Ubud Palace... Tu sais, quand tu arrives, c'est comme si le temps ralentissait. Imagine la chaleur de Bali qui te caresse, mais là, sous les arbres anciens, il y a une fraîcheur inattendue. Tu sens l'odeur douce de l'encens qui flotte, mêlée à celle de la terre humide et des fleurs tropicales, un parfum tellement unique que tu sais que tu es en Indonésie. Tu entends un léger bourdonnement, presque un murmure, c'est le son lointain du gamelan qui s'échappe des murs, comme une respiration. Et quand tu poses le pied sur les dalles de pierre, elles sont fraîches sous la plante de tes pieds, un contraste tellement agréable. C'est l'entrée dans un autre monde, vraiment.

Mais attention, ce calme peut être trompeur. Tu marches un peu plus loin, et là, tu sens la foule autour de toi. C'est une pression douce, mais constante, et tu réalises que beaucoup de zones sont fermées au public. Ça peut être un peu frustrant, tu sais, de ne pas pouvoir explorer chaque recoin. Mais alors, tu te surprends à passer tes doigts sur les sculptures en pierre, tellement détaillées, tellement vivantes, que tu oublies presque la foule. Chaque recoin, chaque porte, même celles qui sont fermées, racontent une histoire. C'est ça la surprise : même avec les limites, l'âme de l'endroit est palpable, une énergie ancienne qui vibre dans l'air.

Bon, côté pratique, si tu veux vraiment en profiter, vas-y tôt le matin, genre à l'ouverture, ou en fin d'après-midi. C'est gratuit, ce qui est top, mais ça veut dire que ça peut se remplir vite. Si tu peux, reste pour un spectacle de danse balinaise le soir. C'est une expérience à part entière, tu te plonges dans la culture locale, et l'ambiance des lieux la nuit est complètement différente, plus intime. Les billets se prennent sur place ou via des agences, c'est facile.

Par contre, ne t'attends pas à un palais immense que tu peux explorer de fond en comble comme en Europe. C'est une résidence royale encore habitée, donc beaucoup de parties sont privées et inaccessibles. C'est ça la surprise aussi : ce n'est pas un musée figé, c'est un lieu vivant. Donc, garde ça en tête pour ne pas être déçu. Concentre-toi sur les cours ouvertes, les temples, et surtout, prends le temps d'observer les détails architecturaux, les portails sculptés. C'est là que réside toute la beauté.

Olya from the backstreets.

Imagine... tu arrives à Ubud, et déjà, l'air te caresse différemment. Il est plus doux, chargé d'une humidité tropicale qui enveloppe ta peau. Tu entends d'abord le murmure lointain des gamelans, ces instruments balinais dont les notes métalliques s'entremêlent comme des fils d'or et d'argent dans l'air, une mélodie qui vibre doucement dans ta poitrine. Puis, le parfum. Oh, ce parfum ! Un mélange d'encens doux et boisé qui s'échappe des petits paniers d'offrandes posés à même le sol, mêlé à l'odeur terreuse des fleurs de frangipanier. Tu marches lentement, guidé par les sons et les arômes, vers le cœur battant de la ville : le Puri Saren Agung, le Palais d'Ubud. Tu sens sous tes pieds le pavé irrégulier, parfois chaud du soleil, parfois frais à l'ombre des grands arbres centenaires. L'ambiance est une caresse constante, un murmure de vie ancienne et sacrée.

Maintenant, pour le côté pratique, si tu as besoin d'un fauteuil roulant ou d'un scooter à mobilité réduite près du Palais d'Ubud, c'est un peu un défi mais pas impossible. Il n'y a pas de magasin dédié juste à côté, comme on en trouverait dans une grande ville occidentale. La meilleure approche est de demander directement à ton hébergement. Les hôtels et guesthouses, surtout ceux de taille moyenne à grande, ont souvent des contacts avec des loueurs locaux ou peuvent eux-mêmes en avoir un ou deux en stock pour leurs clients. Si ce n'est pas le cas, ils t'aideront à trouver quelqu'un. Sinon, cherche les petites boutiques de location de scooters classiques (moto) qui sont partout dans les rues principales d'Ubud, comme Jalan Raya Ubud. Elles n'auront pas de fauteuils roulants ou de scooters de mobilité de type "Western", mais parfois des fauteuils manuels simples. Le plus simple est de demander en anglais "wheelchair rental" ou "mobility scooter rental". Pour le coût, attends-toi à des prix variables ; un fauteuil roulant manuel pourrait être autour de 50 000 à 100 000 IDR par jour (environ 3-6 euros), un scooter de mobilité si tu en trouves un, ce serait plus cher, peut-être 150 000 IDR et plus. N'hésite pas à négocier un peu, c'est courant ici.

Olya from the backstreets

Imagine que tu t'éloignes un instant du bourdonnement incessant d'Ubud, de ses klaxons lointains et du parfum des gaz d'échappement mêlé à celui des offrandes. Tu fais quelques pas, et soudain, le son change. Il s'adoucit. L'air, lui aussi, semble plus lourd, empreint d'une odeur de vieille pierre et d'encens qui brûle doucement quelque part. Tu sens le soleil sur ta peau, mais il est filtré par de grands arbres anciens, créant des ombres mouvantes. Tu marches sur un sol pavé, frais sous tes pieds, et tu sens une atmosphère différente t'envelopper, celle d'un lieu où le temps s'est ralenti, où chaque détail est une histoire.

Tu te laisses guider par cette sensation. Tes doigts peuvent effleurer les murs de pierre, sentir la fraîcheur de la roche taillée il y a des siècles. Les motifs sont si complexes, tu peux presque les "voir" avec tes doigts, sentir les reliefs des divinités et des créatures mythiques. Le silence est entrecoupé par le bruissement des feuilles, le chant lointain d'un oiseau, et parfois, si tu tends l'oreille, une mélodie douce et répétitive de gamelan qui semble flotter depuis l'intérieur du palais. Tu déambules dans des cours ouvertes, ton corps ressent l'immensité de l'espace, puis la compression des passages étroits qui mènent à d'autres salles, d'autres jardins secrets. C'est un labyrinthe de beauté et de tranquillité.

Si tu as la chance d'être là un soir de spectacle, prépare-toi à une immersion totale. L'air vibre. Ce n'est plus un son lointain, mais une symphonie de gongs et de percussions qui te prend aux tripes, une mélodie hypnotique qui semble te raconter une histoire ancienne sans un mot. Tu peux sentir la chaleur des lampes, l'énergie des danseurs. Tu entends le froissement de leurs costumes somptueux, le léger claquement de leurs pas précis sur la scène, le tintement de leurs parures. C'est une danse que tu ressens avec tout ton corps, une énergie qui monte des pieds à la tête, une histoire qui se déroule devant toi, non pas avec des yeux, mais avec le rythme, la vibration et l'émotion pure.

Pour les infos pratiques, l'accès à la cour principale du palais est gratuit. Tu peux y flâner de jour, généralement de 8h à 18h. Le meilleur moment pour y aller si tu veux de la tranquillité, c'est tôt le matin, avant que la foule n'arrive. Si tu veux assister à une performance de danse, elles ont lieu presque tous les soirs vers 19h30 ou 20h. Il y a un coût pour les billets de spectacle, et tu peux les acheter sur place quelques heures avant ou via ton hébergement. N'oublie pas que c'est un lieu sacré par endroits, donc une tenue respectueuse est appréciée, même si un sarong n'est pas toujours obligatoire pour les zones ouvertes au public.

Après avoir exploré le palais, tu es juste en face du marché d'Ubud, parfait pour sentir l'effervescence locale et tester tes talents de négociateur. Juste à côté aussi, le Temple Saraswati, avec ses bassins de lotus, offre une autre pause visuelle et olfactive — l'odeur des fleurs, le son de l'eau. Il y a plein de petits cafés et restaurants à quelques pas si tu veux te poser et digérer toutes ces sensations. Le palais est vraiment au cœur d'Ubud, donc tout est facilement accessible à pied depuis là.

Max en vadrouille.

Bienvenue à Ubud, ce cœur battant de Bali ! Et quand on parle d'Ubud, impossible de ne pas mentionner le Puri Saren Agung, le palais royal. Mais oubliez les photos de cartes postales un instant. En y pénétrant, ce n'est pas le faste des sculptures qui m'a d'abord frappée. Non. C'était cette odeur... cette odeur unique de frangipanier en fleur, mêlée au parfum sucré et fumé de l'encens qui s'échappait des offrandes matinales. Imaginez cette brise chaude qui porte ces effluves jusqu'à vous, un voile invisible qui vous enveloppe, vous invitant à ralentir. Et puis, si vous tendez l'oreille au-delà du murmure des visiteurs, vous percevez un son... un tintement lointain, presque un chuchotement métallique, celui d'un gamelan qui répète doucement dans les profondeurs du palais, comme un battement de cœur secret de la vie balinaise.

Vos pieds foulent les dalles anciennes, lisses, polies par des siècles de passages. Sentez cette fraîcheur qui monte de la pierre, un contraste saisissant avec la chaleur ambiante. Vos doigts glissent sur les sculptures en bois sombre, sur les bas-reliefs usés, et vous pouvez presque ressentir l'écho des mains qui les ont créées, de celles qui les ont touchées avant vous. C'est une danse silencieuse entre l'art et le temps, une histoire que vous lisez du bout des doigts, une connexion profonde avec ce lieu qui respire la tradition.

Juste pour info, le palais est gratuit d'accès pendant la journée, ce qui est top. Ouvert généralement de 8h à 18h. Pas besoin de sarong pour l'entrée générale, mais si tu veux t'approcher de certaines zones plus sacrées ou assister à une cérémonie, aies-en un sous le coude ou sois prêt à en louer un. Le meilleur moment pour y aller, c'est tôt le matin, avant que la foule n'arrive, ou en fin d'après-midi. La lumière est douce et tu auras plus d'espace pour absorber l'ambiance sans te sentir bousculé.

Attention, une bonne partie du palais est encore une résidence royale privée, donc ne t'attends pas à pouvoir tout explorer. Les zones accessibles sont principalement les cours extérieures et les pavillons d'accueil. Si tu es là le soir, regarde s'il y a des spectacles de danse balinaise dans la cour principale. C'est une expérience magique et super immersive, mais ça, c'est payant et les billets partent vite. Ça vaut le coup de vérifier à l'avance si c'est sur ta liste.

Olya des chemins de traverse

Imaginez un instant : vous êtes à Ubud, et les portes du Puri Saren Agung s'ouvrent devant vous. Dès le premier pas, vous sentez l'air chaud et humide caresser votre peau, chargé du parfum doux et épicé de l'encens qui flotte partout. Vos oreilles captent la mélodie hypnotique du gamelan, ses notes métalliques et vibrantes se mêlant aux rires lointains et au murmure des conversations. C'est une symphonie douce qui vous enveloppe, vous invitant à ralentir, à respirer profondément.

Vous marchez ensuite sur des dalles anciennes, certaines lisses par le passage du temps, d'autres plus rugueuses, vous invitant à sentir chaque texture sous vos pieds. Vos mains peuvent effleurer les sculptures complexes qui ornent chaque portail, chaque mur : des démons aux yeux perçants, des divinités sereines, des motifs floraux délicats. Chaque détail est une histoire gravée dans la pierre, fraîche au toucher sous l'ombre des toits, chaude et vibrante là où le soleil l'embrasse.

Le soir, si vous avez la chance, l'ambiance se transforme. Les lumières tamisées révèlent des ombres dansantes. Vous entendez les claquements rythmés des pieds des danseurs, le bruissement de leurs costumes ornés, la puissance des voix. L'énergie est palpable, elle vous traverse. Soyez juste attentif à vos pas, surtout après une averse ou si le sol a été nettoyé. Certaines dalles polies par les siècles peuvent devenir étonnamment glissantes sous les pieds, surtout avec des sandales à semelles lisses. Il suffit d'un instant d'inattention pour sentir le sol vous échapper.

En sortant du palais, ou même aux abords, vous pourriez être abordé par des personnes proposant des services ou des articles. C'est courant. Si quelqu'un vous propose une excursion, un taxi, ou même un "cadeau" trop beau pour être vrai, soyez juste un peu sur vos gardes. Un sourire poli et un "non merci" ferme suffisent généralement. Ne vous sentez pas obligé d'acheter ou d'accepter quoi que ce soit si vous n'êtes pas à l'aise. Votre intuition est votre meilleure alliée ici, comme partout ailleurs.

Et pour revenir aux sols du palais, au-delà de la pluie, les pierres sont naturellement inégales par endroits. Il y a des marches que l'on ne voit pas toujours, des dalles qui s'enfoncent ou qui sont légèrement surélevées. Pour profiter pleinement de votre visite sans trébucher, je vous conseille vraiment de porter des chaussures confortables et avec une bonne adhérence. Évitez les talons hauts ou les tongs trop fines. Des sandales de marche ou des baskets légères sont parfaites pour vous permettre de flâner en toute sécurité et d'absorber chaque détail sans regarder constamment vos pieds.

Olya from the backstreets.

Alors, pour les amoureux des oiseaux, le Palais d'Ubud (Puri Saren Agung) n'est pas un sanctuaire ornithologique à proprement parler, mais oui, vous pouvez y faire quelques observations intéressantes si vous savez où regarder et quand.

N'imaginez pas des espèces rares, mais plutôt la vie aviaire urbaine de Bali. Vous entendrez et verrez souvent des mainates (Jalak Suren), ces oiseaux noirs et blancs très vifs, et des moineaux (Pipit bondol) qui virevoltent sans cesse. Les pigeons et les tourterelles sont aussi très présents, souvent perchés sur les toits sculptés ou marchant tranquillement dans les cours. Parfois, si vous avez de la chance et que vous êtes très attentif, vous pourriez apercevoir des martins-chasseurs (cekakak sungai) ou des petits souimangas (burung madu) butinant près des fleurs dans les jardins intérieurs, surtout si le palais a des hibiscus ou des frangipaniers.

Pour les observer tranquillement, levez-vous tôt. Vraiment tôt. Arrivez juste à l'ouverture, vers 8h. Il y a moins de monde et les oiseaux sont plus actifs. Dirigez-vous vers les cours intérieures, au-delà de l'entrée principale, là où les touristes ne se précipitent pas toujours. Cherchez les bancs en pierre ou les recoins un peu ombragés, près des pagodes ou des statues. Restez immobile, écoutez. Le silence relatif de l'aube permet de mieux percevoir leurs chants et leurs mouvements. C'est là que vous sentirez la brise légère du matin et le parfum des offrandes d'hier se mêler, tandis que les premiers rayons de soleil éclairent les sculptures.

Olya from the backstreets