Imagine un ruban d'asphalte noir, parfaitement lisse sous tes pieds (ou tes pneus), qui déroule son chemin à travers un paysage qui semble venir d'une autre planète. La Chain of Craters Road, sur la Grande Île d'Hawaï, n'est pas une série de petites sentes sinueuses, mais une route majestueuse, large et bien entretenue, qui te guide sans effort. Tu sens cette immensité ? Ce n'est pas étroit, loin de là. C'est une étendue ouverte où le vent, parfois doux, parfois puissant, vient te caresser le visage. Tu entends le silence, profond, seulement brisé par le froissement de la roche volcanique sous tes chaussures si tu t'arrêtes et t'aventures à quelques pas, ou le lointain murmure de l'océan Pacifique qui se rapproche. L'air a cette odeur unique, un mélange de sel marin et de minéraux chauds, presque terreux, qui te rappelle la puissance brute de la Terre sous tes pieds. Tu marches ou tu roules, et la route t'invite à suivre son cours, une ligne sombre et invitante qui se dessine à travers des champs de lave figée, certains lisses et ondulants comme des vagues de pierre, d'autres déchiquetés et acérés, témoins d'éruptions plus récentes.

Pour t'orienter, c'est simple : la route elle-même est ton guide principal, une artère claire qui te mène directement à travers le cœur du parc national des volcans. Il n'y a pas de labyrinthe ici, juste cette voie unique qui descend doucement vers la côte. Tu trouveras des aires de stationnement clairement indiquées à des points d'intérêt spécifiques, comme des cônes volcaniques éteints ou des coulées de lave historiques. Ces arrêts sont tes signaux pour explorer à pied, toujours sur des surfaces bien définies ou des sentiers balisés si tu t'éloignes un peu. Prépare-toi bien : il n'y a absolument aucun service (pas d'essence, pas de nourriture, pas d'eau potable) une fois que tu as quitté l'entrée du parc. Pense à prendre de l'eau en abondance, des snacks, et surtout, de la crème solaire et un chapeau, car l'ombre est quasi inexistante et le soleil hawaïen peut être intense. La route se termine à l'Arches Holei Sea Arch, un spectacle naturel impressionnant, et tu devras faire demi-tour pour revenir, à moins que des conditions de lave actives ne permettent une connexion vers Kalapana, ce qui est rare et doit être vérifié sur le site du parc.

Olya from the backstreets

Si tu cherches le moment le plus magique sur la Chain of Craters Road à Hawaï, imagine la fin d'après-midi, juste avant le coucher du soleil. C'est là que la route prend vie d'une manière que tu peux ressentir avec tout ton corps. L'air, d'abord chaud et sec, commence à se rafraîchir avec une brise légère qui te caresse la peau, portant des effluves de roche volcanique chauffée par le soleil et une pointe lointaine d'air salin venu de l'océan. Tu n'entends presque rien, juste le souffle du vent dans les champs de lave, parfois le cri d'un oiseau marin. Le silence est profond, presque palpable, et te donne l'impression d'être seul au monde, face à l'immensité. La foule est éparse à cette heure-là ; quelques voitures s'arrêtent, des gens chuchotent, mais l'ambiance reste intime. Quand le soleil descend, les couleurs changent, passant de l'ocre au pourpre, et la lave noire semble absorber la lumière, créant des ombres longues et mystérieuses. S'il pleut, l'ambiance est totalement différente : l'air devient humide, lourd, et les nuages bas transforment le paysage en quelque chose de dramatique et d'énigmatique, comme un monde oublié. Chaque goutte qui tombe fait scintiller la roche mouillée, et le grondement lointain de l'océan devient plus présent.

Léa en Vadrouille

Imaginez un instant que vous êtes là, le vent chaud vous caressant le visage, un mélange d'embruns salés et de soufre volcanique dans l'air. C'est la Chain of Craters Road, une route qui ne ressemble à aucune autre, une cicatrice immense et magnifique sur le flanc du Kīlauea. Vous sentez cette immensité vous envelopper, un silence profond, seulement brisé par le souffle du vent et le lointain murmure de l'océan. Vos yeux ne voient que des kilomètres de roche sombre et ondulante, des vagues de lave solidifiée qui s'étendent à l'infini, sous un ciel d'un bleu hawaïen éclatant.

Vous marchez ensuite sur cette terre, et sous vos pieds, le son est unique. C'est un crissement sec, presque métallique, à chaque pas sur la lave pāhoehoe, lisse et cordée, ou sur l'‘a‘ā, rugueuse et cassante. Fermez les yeux un instant. Vous sentez la chaleur monter doucement des roches, même si elles sont froides au toucher, vestiges d'une colère ancienne. L'air vibre d'une énergie invisible, celle d'une île vivante qui respire et se transforme sans cesse. Chaque fissure, chaque bulle figée dans la roche raconte une histoire de feu et de force brute.

Ma grand-mère, elle disait toujours que cette route, c'était le *ho‘okipa* de Pele – l'hospitalité de la déesse du volcan. Chaque fois qu'elle débordait, elle redessinait la terre, et nous, on s'adaptait. Elle racontait comment, après une éruption qui avait coupé la route des dizaines de fois, les gens ne se plaignaient pas. Ils attendaient, ou ils trouvaient un autre chemin. C'était leur façon de montrer du respect, de comprendre qu'on ne possède pas la terre, on la partage avec Pele. C'est ça, la leçon de la Chain of Craters Road : l'humilité face à la puissance de la nature, et la beauté qui naît même de la destruction.

Pour les infos pratiques, pense bien que c'est une route à sens unique, enfin, tu fais l'aller-retour sur la même voie. Il n'y a absolument rien après le début : pas d'essence, pas de nourriture, pas d'eau potable, pas de toilettes (sauf quelques-unes au départ). Donc, fais le plein avant de partir, et prends de l'eau en quantité, des snacks, et de la crème solaire. La chaleur du soleil sur la lave noire est intense, même si l'air est frais. Et surtout, garde les yeux sur la route, ça tourne et ça monte et descend pas mal !

Au bout de la route, tu arriveras à la Holei Sea Arch, un pont de lave sculpté par les vagues. C'est un super endroit pour s'arrêter et juste écouter l'océan. Le meilleur moment pour y aller, c'est en fin d'après-midi. La lumière sur la lave est incroyable, et si tu as de la chance, tu pourras voir le coucher de soleil sur l'océan Pacifique, avec les coulées de lave qui brillent au loin si l'activité volcanique le permet. Prévois au moins 2-3 heures pour faire l'aller-retour et t'arrêter aux points de vue, plus si tu veux faire des petites marches.

À bientôt sur les routes,

Olya des chemins de traverse

Imagine un instant que tu es là, sur la Grande Île d'Hawaï, et que tu t'engages sur la Chain of Craters Road. Dès les premiers kilomètres, tu sens l'air changer, devenir plus sec, plus ancien. Le vert luxuriant de la jungle cède la place à un noir profond, celui de la roche volcanique. C'est une route qui te transporte à travers des paysages lunaires, où chaque virage révèle une nouvelle histoire gravée dans la lave. Tes pieds foulent une terre qui respire encore, où la chaleur du soleil sur la roche te rappelle la puissance brute de la nature. C'est ici, dans ce décor dramatique, que tu vas trouver des points de vue à couper le souffle, des scènes que tu voudras absolument capturer.

Un de ces lieux magiques se trouve vers le début de la route, après quelques kilomètres de descente, là où les pétroglyphes de Pu'u Loa t'attendent. Imagine que tu marches sur un sentier de lave noire, la roche craque doucement sous tes pas. Le soleil tape fort, mais une brise marine lointaine apporte un peu de répit. Autour de toi, c'est une mer figée de lave ondulante, s'étendant à perte de vue jusqu'à l'océan Pacifique. Tu te penches, tu touches la roche polie par des siècles de vent et de pluie, et tu cherches les gravures ancestrales laissées par les anciens Hawaïens. Ces figures, certaines simples, d'autres plus complexes, te parlent d'une époque lointaine. Pour capter l'essence de ce lieu, le meilleur moment est tôt le matin ou en fin d'après-midi. La lumière rasante met en valeur les gravures et adoucit les ombres, rendant la texture de la lave encore plus palpable. N'oublie pas une bouteille d'eau et des chaussures solides – la lave est coupante ! Et surtout, ne touche jamais directement les pétroglyphes, on est là pour admirer, pas pour altérer.

Plus loin sur la route, après une série de lacets, tu arrives à l'arche marine de Hōlei. Descends de voiture et marche quelques pas. Tu entends le rugissement constant des vagues qui s'écrasent contre les falaises de lave. L'air est chargé de l'odeur salée de l'océan, et tu sens les embruns sur ton visage. Devant toi se dresse une arche naturelle, sculptée par des millénaires d'érosion marine, une fenêtre géante ouverte sur l'immensité bleue de l'océan. Les falaises autour sont sombres et dramatiques, contrastant avec l'écume blanche des vagues. Pour des photos, le milieu de journée offre une lumière claire qui fait ressortir le bleu profond de l'eau et la texture de la roche. Mais si tu veux de la magie, attends la fin d'après-midi. Le soleil couchant projette une lumière dorée sur l'arche, créant des ombres longues et dramatiques, et la mer prend des teintes incroyables. Fais attention aux bords des falaises, le vent peut être fort.

Et puis, il y a la fin de la route. Littéralement. C'est là où la lave la plus récente a coulé, engloutissant tout sur son passage. Tu marches sur ce qui était autrefois une route, maintenant recouverte par une mer de roche noire, irisée de bleu et de violet sous le soleil. Il y a un silence presque assourdissant, seulement brisé par le vent et, parfois, le sifflement lointain de la vapeur s'échappant de fissures dans la lave. L'échelle de ce paysage est immense, écrasante. Tu vois des arbres pétrifiés, des fantômes de forêts englouties. C'est ici que tu peux vraiment sentir la terre vivre et se transformer. Le meilleur moment pour y être ? Sans aucun doute, le coucher du soleil. Les couleurs du ciel se reflètent sur la lave, la faisant briller comme de l'obsidienne liquide. Les nuances de rouge, d'orange et de violet se mêlent à la noirceur de la roche, créant un spectacle inoubliable. C'est le moment parfait pour des photos qui capturent la puissance et la beauté tranquille de cette fin du monde.

Conseil pratique : prévois au moins une demi-journée, voire plus, pour explorer la Chain of Craters Road. Emporte beaucoup d'eau, des snacks, de la crème solaire et un chapeau, car il y a peu d'ombre. La route est longue et les services sont inexistants une fois que tu quittes le début du parc. Roule lentement, savoure chaque point de vue et sois respectueux de ce paysage sacré. C'est une expérience unique, où chaque pierre raconte une histoire.

Olya from the backstreets

La Chain of Craters Road, ce n'est pas juste une route, c'est une plongée dans le ventre de la Terre. Dès que tu y poses le pied, tu sens que tu es ailleurs, sur une autre planète. Imagine le silence... un silence si profond qu'il te remplit, brisé seulement par le vent qui siffle dans les champs de lave. C'est une expérience brute, immense, où tu te sens tout petit face à la puissance de la nature.

Tu marches sur cette lave, et sous tes pieds, tu sens ce craquement sec, presque musical. L'air est sec, parfois tu sens cette odeur minérale, un peu soufrée, qui te rappelle la puissance brute qui a tout façonné ici. Tu tends la main, et la roche volcanique est rugueuse, poreuse, elle absorbe la chaleur du soleil. Le vent caresse ta peau, te rappelant l'immensité de l'océan tout proche, même si tu ne le vois pas toujours. Tes poumons se remplissent de cet air pur, un peu salé. C'est comme si la terre respirait autour de toi, une respiration lente et puissante.

Ce qui m'a le plus frappée, c'est de voir comment la nature reprend ses droits. Tu roules, et d'un coup, tu tombes sur des plaques de route englouties par la lave, des panneaux de signalisation à moitié fondus. C'est un rappel constant que tout est éphémère ici. Et puis, tu vois ces petites pousses vertes qui percent la roche noire, des fougères qui s'accrochent. C'est une leçon d'humilité et de résilience. Chaque virage révèle une nouvelle texture, une nouvelle couleur de lave, du noir brillant au rouge rouille, comme si la terre avait peint son propre tableau.

Alors, si tu y vas, pense vraiment à prendre au moins 2 litres d'eau par personne, et des snacks. Il n'y a absolument rien là-bas, aucune boutique, aucune source d'eau. Les chaussures de marche solides, c'est non négociable ; la lave est coupante et irrégulière. Le chapeau et la crème solaire sont tes meilleurs amis, le soleil tape fort et il n'y a pas d'ombre. Le mieux, c'est d'y aller tôt le matin ou en fin d'après-midi, pour la lumière magnifique et pour éviter la chaleur écrasante du milieu de journée.

La route fait environ 30 km, et elle se termine là où la lave l'a recouverte, il faut faire demi-tour. Ne t'attends pas à voir de la lave en fusion directement de la route, c'est extrêmement rare, et si ça arrive, c'est généralement de loin. Par contre, ne rate pas le Hōlei Sea Arch, c'est impressionnant de voir cette arche rocheuse sculptée par l'océan. Pour les pétroglyphes de Puʻuloa, c'est une marche un peu plus longue sur la lave, donc prévois du temps et de l'énergie si tu veux y aller. Reste toujours sur les sentiers balisés, la lave peut être instable et les gaz toxiques sont invisibles.

Léa de la route

Imagine-toi sur la Chain of Craters Road à Hawaï. Tu sens d'abord cette immensité, le vent qui te caresse la peau, portant avec lui l'odeur minérale de la roche volcanique, un mélange subtil de soufre et de terre chaude. Sous tes pieds, même si tu ne peux pas le voir, tu sais que c'est de la lave solidifiée, rugueuse, parfois coupante, mais incroyablement vivante dans son silence. Tu entends le crissement des petits graviers sous les pas, le murmure lointain de l'océan qui se brise sur les falaises de lave noire. C'est un paysage qui te prend aux tripes, où la vie et la destruction se côtoient, une force brute que tu ressens jusque dans tes os. Tu peux presque toucher l'histoire de la Terre ici, sentir sa puissance endormie mais toujours présente.

Pour ce qui est de louer un fauteuil roulant ou un scooter de mobilité près de Chain of Craters Road, il faut être réaliste : tu ne trouveras pas de point de location directement sur place. La zone est assez reculée et fait partie du Parc National des Volcans. Ton meilleur pari est de t'organiser à l'avance, depuis Hilo, la ville la plus proche avec des services. Cherche des entreprises de fournitures médicales ou des services de location de matériel. Un coup de fil ou une visite rapide sur leurs sites web (une recherche rapide sur Google pour "location fauteuil roulant Hilo" ou "medical supply Hilo" devrait te donner des noms) te donnera une idée de la disponibilité et des prix. Compte entre 50 et 100 dollars par jour pour un scooter de mobilité, et moins pour un fauteuil roulant manuel, mais cela varie énormément. Appelle-les bien avant ton arrivée pour réserver et confirmer qu'ils peuvent te fournir ce dont tu as besoin et les conditions de récupération/retour. C'est une étape essentielle pour une visite sereine.

Olya des chemins battus

Alors, tu te demandes ce qu'on fait vraiment sur la Chain of Craters Road, cette route mythique à Big Island ? Imagine-toi au point de départ, juste après l'entrée du parc national des Volcans. Le paysage s'ouvre devant toi, une immensité que tu ne peux qu'appréhender en descendant. C'est une plongée lente, progressive, dans une autre dimension. L'air est différent ici, plus pur peut-être, avec une légère odeur de terre humide et de minéraux lointains que le vent apporte. Au début, tu es entouré de verdure luxuriante, mais très vite, le décor change. Tu entends le silence, un silence profond, seulement brisé par le souffle du vent qui caresse les quelques arbustes résistants et le crissement de tes pneus sur l'asphalte. C'est comme si la terre elle-même respirait autour de toi, te racontant des millions d'années d'histoire sans un mot.

Plus tu descends, plus le vert cède la place à un noir profond, celui de la roche volcanique. Tu roules au milieu de champs de lave figée, certains lisses et ondulants comme des rubans de soie noire, d'autres brisés en milliers d'éclats tranchants, comme une mer agitée subitement pétrifiée. Regarde bien : tu peux presque sentir la texture rugueuse et poreuse de ces roches, même sans les toucher. Le soleil tape fort sur ces surfaces sombres, et une chaleur subtile semble émaner du sol, même des laves les plus anciennes. Pourtant, la vie s'accroche. Tu verras des petites fougères vertes, audacieuses, percer la roche, des îlots de résilience qui te rappellent que même dans ce paysage lunaire, la vie trouve toujours son chemin. C'est une leçon silencieuse de persévérance que tu observes à chaque tournant.

En continuant ta descente, tu arrives à un endroit où le temps semble s'être arrêté : Puʻu Loa. Ici, tu laisses ta voiture et tu marches sur un sentier en bois. Le sol sous tes pieds est doux, mais l'air autour de toi est chargé d'une quiétude particulière. Imagine des centaines de marques gravées dans la roche volcanique sombre, des figures humaines stylisées, des cercles, des symboles dont le sens se perd dans les brumes de l'histoire. Ce sont les pétroglyphes, laissés par les anciens Hawaïens. Tu peux presque sentir le respect et la dévotion de ceux qui les ont sculptés il y a des siècles. Le soleil réchauffe la roche, et en approchant, tu peux même sentir la chaleur emmagasinée par la pierre. C'est un moment de connexion profonde, un murmure du passé que tu ressens au bout des doigts. Reste sur le sentier et ne touche rien, c'est un lieu sacré.

La route te mène finalement à son terme, là où la terre rencontre l'océan avec une force incroyable. C'est le Hōlei Sea Arch. Tu gares ta voiture et tu marches quelques pas pour arriver au bord de la falaise. Le son des vagues est assourdissant ici, un grondement constant qui te remplit la poitrine. Une brise marine te fouette le visage, chargée de sel, et tu sens les fines gouttelettes d'eau salée sur tes lèvres. Devant toi, une arche naturelle, sculptée par des millénaires de vagues déchaînées, se dresse majestueusement dans l'écume. Tu sens la puissance brute de l'océan qui martèle sans relâche la roche noire. C'est la fin du chemin pour la voiture, mais le début d'une autre immensité, celle de l'océan Pacifique. Ne t'approche pas trop du bord, les vagues sont imprévisibles et la roche glissante.

Pour le retour, tu vas remonter la même route, mais la lumière sera différente, et tu verras des détails que tu avais manqués à l'aller. Conseil d'ami : prévois d'y aller tôt le matin pour la tranquillité ou en fin d'après-midi pour les couleurs incroyables au coucher du soleil sur la lave noire. Prends absolument de l'eau en quantité, des snacks, et mets des chaussures confortables et solides pour marcher sur la roche si tu t'arrêtes. Une veste légère peut être utile car le vent peut souffler fort. Surtout, fais le plein d'essence avant d'entrer dans le parc, il n'y a absolument aucune station-service ni magasin sur toute la route. C'est une expérience brute, donc sois préparé.

Max in motion

Imagine cette route. Pas une route comme les autres. Ici, le monde s'est figé. Tu roules sur des coulées de lave qui ont dévalé les pentes il y a des décennies, parfois des siècles, et d'autres, plus fraîches, qui semblent respirer encore. Le silence est assourdissant, brisé seulement par le sifflement du vent qui caresse les roches noires. Tes yeux s'habituent à cette mer de basalte, à ces vagues figées, et tu sens l'immensité. C'est brut, c'est puissant, c'est la terre qui te parle sans un mot. Chaque recoin est une histoire, chaque cratère une cicatrice ouverte sur le temps.

Et puis, alors que tu marches un peu à l'écart de la voiture, sur ces morceaux de lave durcie, incline-toi. Ferme les yeux un instant. Respire profondément. Au-delà de l'odeur minérale et sèche de la roche, il y a cette note presque métallique, comme l'air avant un orage lointain, une trace d'ozone flottant encore des profondeurs de la terre. Et si tu tends l'oreille, vraiment, tu peux percevoir un murmure, le son presque imperceptible de minuscules éclats de verre volcanique, polis par le vent, qui glissent et crissent sous tes pieds, un son si fin qu'il se fond dans le silence, comme un secret murmuré par la terre elle-même. C'est le battement de cœur de l'île, juste là, sous tes semelles.

Pour la pratique, prévois une bonne demi-journée ou plus si tu veux vraiment explorer. L'idéal, c'est d'y aller au lever ou au coucher du soleil ; les couleurs sur la lave sont dingues. Prends au moins deux litres d'eau par personne, des chaussures de marche robustes (la lave est coupante !), un chapeau et de la crème solaire. Il n'y a absolument rien là-bas : pas de magasins, pas de stations-service, pas de réseau partout. Fais le plein avant d'y aller.

Conduis lentement, la route peut être étroite par endroits et les paysages sont si hypnotisants que tu risques de te déconcentrer. Respecte bien les zones délimitées et ne marche jamais sur les coulées de lave récentes qui fument encore, c'est super dangereux et ça abîme l'environnement. Si tu vois des panneaux indiquant des fermetures, c'est pour ta sécurité, ne les ignore pas. Il y a des petits parkings le long de la route pour t'arrêter et marcher un peu, profites-en pour sentir l'énergie du lieu, mais ne laisse rien traîner.

Max en mouvement

Imagine un instant. Tu es là, sur la Grande Île d'Hawaï, et tu t'apprêtes à explorer un lieu où la Terre elle-même respire et se transforme. La Chain of Craters Road, ce n'est pas juste une route, c'est une plongée au cœur de la puissance volcanique. Dès les premiers kilomètres, tu sens la chaleur ambiante, une sorte de souvenir brûlant sous tes pieds, même si la lave est froide. Le vent te caresse le visage, portant l'odeur minérale de la roche, un parfum sec et pur qui te dit : "Ici, la nature est reine." Tu entends le silence, profond, seulement interrompu par le bruissement lointain de l'océan qui s'écrase contre les falaises de lave. C'est une symphonie primordiale, un rappel que tu marches sur un terrain vivant, en constante évolution.

Tu continues, et sous tes paumes, si tu te penches, tu sens la texture granuleuse et parfois rugueuse de la lave, tantôt lisse comme du verre, tantôt coupante comme des tessons. Imagine la vastitude : des champs de lave noire s'étendent à perte de vue, des vagues figées dans le temps, des coulées récentes encore fumantes par endroits, et d'anciennes, recouvertes de lichens gris et verts. Tu marches, et chaque pas résonne différemment sur cette croûte terrestre. C'est un paysage qui te parle sans un mot, qui te fait sentir petit, mais incroyablement connecté à quelque chose de monumental. Tu perçois la force brute qui a sculpté ces formes, une énergie qui a tout balayé sur son passage, laissant derrière elle une beauté âpre et inoubliable.

Justement, cette surface de lave, aussi fascinante soit-elle, peut être trompeuse. Surtout si la pluie a fait son apparition, même une petite averse. La roche volcanique, en particulier la lave pāhoehoe (celle qui est lisse et cordée), devient incroyablement glissante une fois mouillée. C'est comme marcher sur une patinoire invisible. Mon conseil d'amie : pense à tes pieds. Des chaussures de marche robustes avec une bonne adhérence sont non négociables. Oublie les tongs ou les sandales ouvertes si tu comptes t'aventurer hors de la voiture. C'est le genre de détail qui peut te sauver d'une mauvaise chute et te permettre de profiter pleinement sans te soucier de tes appuis.

En parlant de pieds, surveille bien où tu les poses. Le terrain est magnifique, mais il est aussi terriblement inégal. Tu trouveras des roches anguleuses, des fissures cachées par la végétation basse, des plaques de lave qui se sont effondrées, créant des trous inattendus. Il faut que tu visualises chaque pas. Ne te contente pas de regarder le paysage au loin ; ton regard doit constamment scanner le sol devant toi. C'est un peu comme une danse, où tu dois anticiper les irrégularités pour maintenir ton équilibre. Prends ton temps. Il n'y a aucune course à faire ici. Chaque pas lent et délibéré te permettra de sentir le terrain sous tes pieds et d'éviter les entorses ou les chutes malencontreuses.

Enfin, même si la Chain of Craters Road est un lieu de nature sauvage, il est toujours bon d'être conscient de ton environnement et de tes affaires. Les parkings peuvent être isolés et moins surveillés. Comme partout ailleurs, ne laisse jamais d'objets de valeur en vue dans ta voiture. Range tout ce qui pourrait attirer l'attention dans le coffre ou emporte-le avec toi. C'est une précaution simple, mais elle te permettra de profiter de la sérénité du lieu sans te soucier de tes biens. Et si tu rencontres d'autres personnes, un simple sourire et un bonjour suffisent. La plupart des gens ici sont là pour la même raison que toi : admirer la beauté de ce coin du monde.

Alors, vas-y, respire cet air unique, touche cette terre ancestrale, et laisse-toi porter par la magie de la Chain of Craters Road.

Léa from the road

La Chain of Craters Road sur Big Island, c'est une expérience à part. Imagine un peu : tu roules sur cette bande d'asphalte noire, entouré par des champs de lave infinis, certains lisses et brillants comme du verre, d'autres rugueux et friables sous le vent. Tu respires cet air pur, un peu salé par l'océan lointain, et tu sens cette chaleur sèche qui monte du sol. C'est un silence profond, parfois juste brisé par le sifflement du vent dans les roches volcaniques. Un paysage qui te prend aux tripes, vraiment.

Mais au-delà de cette immensité minérale, si tu tends l'oreille, si tu laisses tes yeux s'habituer, tu commences à percevoir la vie. Pour les amoureux des oiseaux, c'est une surprise. Tu pourrais entendre le chant perçant de l'ʻApapane, un rouge éclatant que tu verras souvent butiner les fleurs rouges d'ʻŌhiʻa. Ou peut-être le sifflement distinctif de l'ʻIʻiwi, un autre joyau écarlate. L'ʻŌmaʻo, plus discret avec son plumage vert-brun, se fond dans la végétation mais son chant est mélodieux. Et si tu es vraiment chanceux, tu pourrais apercevoir le majestueux ʻIo, la buse hawaïenne, planant au-dessus des cratères, sa silhouette sombre découpée sur le ciel bleu.

Pour les apercevoir, la clé, c'est la patience et le silence. Tu peux t'arrêter à plusieurs endroits le long de la route où des poches de végétation plus denses ont résisté aux coulées de lave. Cherche les "kipukas" – ce sont comme des îles de verdure au milieu de la lave noire. Tu marches quelques pas hors de la route, tu te trouves un rocher plat pour t'asseoir, et tu restes absolument immobile. Laisse tes sens prendre le dessus. Tu sentiras le soleil sur ta peau, le vent léger sur tes joues, et tu te concentreras sur les moindres bruissements. Ces zones, même petites, sont des refuges vitaux pour la faune.

Le meilleur moment pour cette observation, c'est sans conteste tôt le matin, juste après le lever du soleil. L'air est encore frais, la lumière est douce et révèle les couleurs des oiseaux sans les éblouir. Les oiseaux sont les plus actifs à cette heure-là, cherchant leur nourriture. Tu entendras leurs chants s'intensifier, comme une symphonie qui se réveille avec le jour. Évite le milieu de journée où la chaleur et le soleil ardent les poussent à se cacher. Le crépuscule peut aussi être intéressant, mais le matin offre une meilleure visibilité et une activité plus soutenue.

Léa de l'horizon