Imagine-toi au cœur de Dubrovnik, la pierre calcaire chaude et lisse sous tes pieds, polie par des siècles de pas. Tu entends un brouhaha lointain, des éclats de rire qui se mêlent au murmure des conversations, et le frottement des semelles sur le Stradun. L'air est doux, te caressant le visage, imprégné d'une légère odeur de sel marin et de vieux murs. Puis, tu te rapproches d'une masse imposante, une présence verticale qui fend le ciel. L'ombre de la Tour de l'Horloge t'enveloppe, et l'air devient un peu plus frais, plus dense, comme si les pierres millénaires respiraient une histoire ancienne.
Tu commences l'ascension. Chaque marche est une empreinte du temps, une surface irrégulière et usée que tes doigts explorent en cherchant appui. Le son de tes propres pas résonne dans l'espace étroit, un rythme régulier qui monte avec toi. L'air se fait plus confiné, tu sens l'humidité des vieilles pierres, une fraîcheur constante qui contraste avec la chaleur extérieure. Tu perçois l'odeur de la poussière ancienne, de la pierre sèche, et un léger courant d'air qui s'engouffre par les interstices, te caressant les joues. La montée est une expérience physique, une succession de paliers où tu peux reprendre ton souffle, sentant tes muscles travailler, et l'anticipation monter en toi à chaque étage.
Et puis, tu es là, au sommet. Le vent, plus vif, te caresse les cheveux et le visage, portant des murmures lointains de la mer et de la ville animée. Tu tends l'oreille, et là, c'est le son. Pas juste un bruit, mais une vibration profonde qui te traverse le corps, un bourdonnement qui précède le *dong* puissant et solennel des cloches. Ce n'est pas seulement l'oreille qui perçoit, mais tout ton corps qui résonne avec ces ondes sonores, une sensation presque physique qui te pousse légèrement en arrière. L'air est vaste, ouvert, tu sens l'immensité du ciel au-dessus de toi, et la ville qui respire sous tes pieds, ses toits rouges comme une couverture texturée s'étendant jusqu'à la mer.
Pour y aller, c'est simple : la Tour de l'Horloge est impossible à rater sur la place Luža, juste à côté de l'entrée principale de la vieille ville. L'accès se fait par une petite porte latérale. Les tickets se prennent sur place, mais si tu as une Dubrovnik Pass, vérifie bien, l'entrée est souvent incluse et ça peut te faire gagner du temps et de l'argent. Le meilleur moment pour y aller, c'est tôt le matin, juste à l'ouverture, ou en fin d'après-midi. Il y a moins de monde, donc moins d'attente et tu auras plus d'espace pour profiter.
Prépare-toi à monter pas mal de marches, c'est une vraie ascension ! Donc, des chaussures confortables et stables sont un must. L'accès n'est malheureusement pas adapté aux poussettes ou aux fauteuils roulants en raison de l'étroitesse et de l'ancienneté de l'escalier. Si tu es sensible au bruit, surtout si tu es là à l'heure pile (les cloches sonnent fort !), sache que c'est une expérience très intense. C'est impressionnant, mais ça secoue un peu ! Garde tes mains libres pour pouvoir t'appuyer sur les rampes ou les murs si besoin.
Olya from the backstreets