Salut les amis voyageurs !
Lorsque l'on pense à Kampala, l'image d'une ville effervescente et collinaire s'impose souvent. Pourtant, à ses portes sud, s'étend une immensité d'eau douce qui contraste puissamment avec le tumulte urbain : le lac Victoria. Ce n'est pas seulement un point d'eau, c'est une entité vivante, changeante, dont les rives près de Ggaba ou Entebbe offrent des spectacles fascinants. Au lever du soleil, les eaux passent du gris perle au bleu saphir, parsemées des silhouettes élancées des pirogues qui partent ou reviennent, leurs voiles rudimentaires capturant les premières lueurs. L'air y est plus frais, imprégné d'une odeur subtile de poisson frais et de végétation lacustre, loin des effluves de la circulation. Le clapotis doux des vagues sur le rivage forme une mélodie apaisante, souvent accompagnée du cri lointain d'un oiseau aquatique ou du bourdonnement discret d'un bateau-taxi.
Un matin, en longeant les rives à Ggaba, j'ai été frappé par une scène qui illustre parfaitement l'âme du lac. Un pêcheur, torse nu, déchargeait sa prise du jour – des tilapias et des perches du Nil d'une taille impressionnante – tandis que des femmes attendaient déjà, paniers en main, pour négocier. Moins d'une heure plus tard, ces poissons étaient déjà étalés sur les marchés de la ville, prêts à garnir les assiettes des Kinois. C'est là que l'on comprend que le lac Victoria n'est pas qu'un paysage ; il est le poumon économique, le garde-manger et le miroir de la vie ougandaise, une source inépuisable de subsistance et d'inspiration. Ses eaux abritent une biodiversité incroyable et sont le lien vital pour des milliers de familles.
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