Imagine que tu es à Cracovie, et qu'une envie d'évasion te prend, une soif de hauteur. Tu te diriges vers le pied du Mont Gubałówka, et déjà, tu sens cette énergie particulière. Le funiculaire t'attend, un serpent mécanique qui s'apprête à te hisser. Le léger grincement des câbles, le doux vrombissement du moteur qui se met en marche, tu le sens vibrer sous tes pieds. Progressivement, la ville s'éloigne, se fait plus petite, et l'air change. Il devient plus frais, plus pur, une caresse sur ta peau qui te dit que tu montes, que tu t'élèves. Tu sens tes oreilles se boucher, se déboucher, un signe de l'altitude gagnée, comme une respiration profonde de la montagne elle-même.
Une fois au sommet, le vent te prend doucement, jouant avec tes cheveux, te murmurant des secrets de sommets. Tes oreilles captent d'abord le silence relatif de la nature, puis le léger brouhaha des voix, des rires, le lointain appel d'un marchand. Tu ne vois peut-être pas la chaîne des Tatras s'étirer majestueusement devant toi, mais tu sens l'immensité de l'espace, la liberté que procure cette vue dégagée. C'est comme si ton corps tout entier s'ouvrait, respirait plus grand, l'horizon s'étendant à l'infini dans ton esprit. Les rayons du soleil, même voilés, te réchauffent le visage, et tu te sens ancré, connecté à cette terre et à ce ciel.
Tu marches ensuite, guidé par les sons et les odeurs qui te tirent vers le marché. L'air se remplit d'un parfum si distinct, si fumé, si invitant : celui de l'oscypek, ce fromage de brebis fumé grillé sur des braseros. Tu entends le crépitement du bois qui brûle, la chaleur des flammes qui rayonne sur tes joues à mesure que tu t'approches. Le contact de la foule est doux, un flux régulier de corps qui se frôlent sans bousculer. Quand tu goûtes enfin l'oscypek, c'est une explosion de saveurs : le salé, le fumé, le fondant, le légèrement élastique sous la dent. C'est plus qu'un goût, c'est une texture, une chaleur qui se diffuse dans ta bouche, puis dans tout ton corps, te connectant à la tradition montagnarde.
Pour y aller, c'est super simple. Le funiculaire part du bout de la rue Krupówki, la rue principale de Cracovie. Tu peux y aller à pied depuis le centre historique, c'est une belle balade, ou prendre un tram si tu préfères. Les billets s'achètent directement à la station, tu as le choix entre aller simple ou aller-retour. Perso, je prends toujours l'aller-retour, c'est plus pratique. Ils acceptent cartes et espèces, pas de souci.
Une fois en haut, il n'y a pas que le marché ! Tu peux te balader sur des chemins de randonnée qui offrent d'autres points de vue. Il y a aussi des attractions comme une luge d'été si tu veux un peu d'adrénaline, ou juste des bancs pour t'asseoir et profiter de l'air frais. Le meilleur moment pour y aller, c'est en fin d'après-midi, pour voir le coucher de soleil sur les Tatras, c'est magique. Mais attention, ça peut être bondé, donc si tu préfères le calme, vise le matin.
Et pour la nourriture et les souvenirs, ne loupe pas l'oscypek, c'est un *must-try* absolu ! Tu en trouveras partout, grillé, avec de la confiture de canneberge ou nature. Il y a aussi d'autres stands de street food avec des saucisses polonaises et des gaufres. Pour les souvenirs, cherche les produits artisanaux en bois ou en laine, c'est plus authentique que les bibelots classiques. Fais attention aux prix, ils peuvent varier d'un stand à l'autre.
Olya from the backstreets