Salut les amis voyageurs ! Prêts pour une escapade géologique hors du commun ?
En arrivant à Yehliu, on est d'abord frappé par l'immensité du bleu : celui du ciel qui s'étire sans fin et celui, profond, de l'océan qui vient inlassablement lécher les rivages. Le véritable spectacle se déploie à nos pieds, un paysage lunaire sculpté par des millénaires d'érosion. Des formations rocheuses aux teintes ocres et grises émergent du sable, chacune racontant une histoire silencieuse. La célèbre Tête de la Reine se dresse, élégante et fragile, son profil délicat défiant le temps, tandis que des "champignons" pétrifiés parsèment le sol, leurs caps arrondis coiffant des troncs plus étroits, comme figés en pleine danse. Le vent, omniprésent, caresse ces sculptures naturelles, leur conférant une patine lisse par endroits, rugueuse à d'autres. On ressent la puissance brute de la nature dans chaque grain de grès, la salinité de l'air marin picotant les narines, et le souffle constant de l'océan qui résonne, un rappel incessant de sa force créatrice et destructrice.
Mais au-delà des icônes, prêtez l'oreille. Dans les passages étroits entre les roches en forme de bougies ou près de la Chaussure de Fée, le vent ne se contente pas de souffler ; il siffle, un son aigu et presque mélancolique qui semble naître des entrailles de la terre. C'est le chant millénaire de l'érosion, une mélodie discrète que peu de visiteurs prennent le temps d'écouter, absorbés par la vue. Ce sifflement est la véritable voix du parc, sculptant l'air comme il a sculpté la pierre.
Alors, la prochaine fois que vos pas vous mèneront à Taïwan, n'oubliez pas d'explorer ce chef-d'œuvre naturel avec tous vos sens en éveil. À très vite pour de nouvelles aventures !