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Bonjour les amis voyageurs, aujourd'hui je vous emmène dans un lieu où l'histoire se respire à pleins poumons : le Fort Rotterdam à Makassar.
Dès que l'on franchit le seuil de Fort Rotterdam, le brouhaha de la ville s'estompe, remplacé par un silence profond, presque palpable. Le sol sous mes pieds est un tapis de pierres inégales, certaines lisses par l'usure des siècles, d'autres rugueuses et accidentées, invitant à une démarche lente et mesurée. Chaque pas résonne doucement, un écho feutré sur les murs épais. L'air y est plus frais, imprégné d'une odeur terreuse et humide, mêlée à une subtile salinité portée par une brise marine lointaine. En tendant la main, la pierre millénaire des remparts révèle une texture tantôt froide et lisse, tantôt granuleuse et craquelée, comme une peau ancienne. Le soleil, quand il perce les arches massives, réchauffe ponctuellement ma peau, contrastant avec l'ombre fraîche des couloirs intérieurs. On perçoit le léger bruissement des feuilles d'arbres tropicaux dans les cours intérieures, parfois le chant discret d'un oiseau, et au loin, le murmure des vagues qui se brisent. Ce rythme, lent et contemplatif, transforme la promenade en une véritable immersion sensorielle, un dialogue silencieux avec le passé.
Une parenthèse hors du temps que je vous recommande chaudement. À bientôt pour de nouvelles aventures !
Les cours intérieures du fort sont pavées de pavés inégaux, rendant la circulation en fauteuil difficile, bien que la plupart des allées soient plates. De nombreux seuils élevés et des portes étroites limitent l'accès aux bâtiments, compliquant le passage des fauteuils. L'affluence reste faible en semaine, permettant une progression plus aisée malgré les obstacles. Le personnel se montre généralement serviable et enclin à aider, mais aucune infrastructure d'accessibilité officielle n'est présente.
Prêts pour un voyage dans le temps à Makassar ?
À Makassar, il existe un lieu où le temps semble suspendu, loin du tumulte des rues : le Fort Rotterdam. Les habitants le connaissent non seulement comme un vestige colonial, mais comme un témoin silencieux d'une histoire bien plus ancienne, celle du royaume de Gowa dont il fut jadis le cœur sous le nom de Benteng Ujung Pandang. Loin des foules habituelles, on y perçoit une quiétude particulière, presque méditative, surtout en fin d'après-midi. Les murs de corail, patinés par les siècles et la brise marine, racontent des batailles et des traités sans un mot. C'est dans ses cours intérieures, souvent désertes, que l'on saisit l'essence du lieu. L'ombre des vieux arbres se projette sur les pavés inégaux, et le murmure du vent à travers les arches hollandaises se mêle aux échos des chants Bugis. Les Makassarois y trouvent un refuge inattendu, un poumon vert où l'on vient chercher la fraîcheur et se reconnecter à une fierté ancestrale. On y observe les détails : les graffitis anciens à peine visibles, les marques du temps sur chaque pierre, et surtout, l'empreinte d'une résilience qui imprègne l'air. C'est un lieu où l'on ne se contente pas de regarder, mais où l'on *écoute* l'histoire, celle que les livres n'écrivent pas toujours, celle que les pierres murmurent discrètement.
Alors, la prochaine fois que vous serez à Makassar, prenez le temps d'écouter les murs. Vous ne le regretterez pas !
Commencez par la cour centrale depuis l'entrée principale, admirez l'architecture coloniale néerlandaise. Évitez les petites salles intérieures délabrées; le musée La Galigo, souvent bondé, peut être survolé rapidement. Gardez les remparts ouest pour le coucher de soleil, offrant une vue saisissante sur le port. L'étonnante tranquillité du lieu contraste avec son passé mouvementé, invitant à la réflexion.
Visitez tôt le matin ou en fin d'après-midi pour la meilleure lumière et moins de monde. Prévoyez une à deux heures pour explorer les musées et remparts sans hâte. Des vendeurs ambulants proposent des boissons fraîches à l'extérieur; les sanitaires sont rudimentaires. N'oubliez pas d'entrer au musée La Galigo pour approfondir l'histoire bugis.


