Alors, imagine-toi à Awana Kancha, juste là, sous le soleil des Andes. Dès que tu poses le pied, tu sens. Non, tu ne vois pas, mais tu sens. Tes pieds te guident sur des chemins qui racontent une histoire. Tu commences sur ce qui ressemble à une terre battue, un peu douce, un peu poussiéreuse, qui s’élargit doucement. Puis, tes pas t’amènent sur des dalles de pierre, irrégulières mais stables, qui te rappellent que tu es au cœur de quelque chose d’authentique. Tu suis ces allées, parfois un peu étroites, presque comme un secret que tu découvres pas à pas. Elles serpentent, jamais vraiment droites, te poussant à ralentir, à écouter. Tu entends le léger crissement de tes chaussures sur les graviers par endroits, ou le son plus sourd quand tu foules la terre. Ces chemins ne sont pas là pour te presser ; ils sont là pour t’inviter à te perdre un instant, à sentir l'air frais sur ton visage, à laisser tes doigts effleurer les murs en pierre ou la végétation qui déborde. Chaque virage est une nouvelle découverte, une nouvelle odeur de terre humide ou d'herbe coupée, un nouveau son – peut-être le léger bruissement d’un alpaga tout proche. C'est une danse lente, une invitation à explorer avec tout ton corps.

Olya from the backstreets

Quand Awana Kancha révèle toute sa magie, c'est souvent en fin de saison sèche, vers septembre ou octobre. Imagine le soleil, encore doux, qui commence à caresser ta peau après la fraîcheur de l'altitude. L'air est vif, pur, tu le sens picoter tes narines à chaque inspiration profonde. Tu perçois un léger bruissement, c'est le vent qui joue avec les fibres d'alpaga suspendues. Puis, une odeur subtile te parvient, un mélange terreux et doux, celle des animaux si proches, de leur laine chaude. Tu entends un murmure, un cliquetis régulier : c'est le rythme des métiers à tisser, des fils qui s'entrecroisent, une mélodie ancestrale qui te berce. Tu peux presque sentir la texture douce de la laine sous tes doigts avant même de la toucher. C'est un moment où l'endroit respire, où chaque sens est en éveil.

À cette heure matinale, la foule est encore rare. Tu n'es pas bousculé, tu as tout l'espace pour te déplacer librement, pour t'approcher des enclos et sentir la chaleur des alpagas contre ta main, ou observer le travail minutieux des tisseuses sans être pressé. Les voix sont douces, respectueuses, et tu peux vraiment capter les explications des artisans. Si jamais la météo change et qu'une pluie fine se met à tomber – ce qui est plus courant en saison humide de novembre à mars – l'ambiance se transforme. Le sol devient plus sombre, les couleurs des tissus s'intensifient sous l'humidité, et l'odeur de la terre mouillée se mêle à celle de la laine. Le son de la pluie sur les toits de tôle crée une sorte de cocon sonore, rendant l'expérience plus intime, presque méditative. Tu ressens l'humidité dans l'air, mais aussi une chaleur humaine réconfortante des artisans sous leurs abris.

Pour t'y rendre, le plus simple est de prendre un "colectivo" (minibus partagé) depuis Cusco en direction de Pisac, et de demander à descendre à Awana Kancha – le trajet dure environ 20-30 minutes et coûte presque rien. Tu peux aussi opter pour un taxi, un peu plus cher mais direct. Prévois une bonne heure et demie sur place pour vraiment prendre ton temps, sans courir. N'oublie pas de porter plusieurs couches de vêtements, car même avec le soleil, l'altitude rend l'air frais, surtout le matin. Une petite bouteille d'eau est toujours une bonne idée. L'entrée est souvent incluse dans l'expérience si tu fais partie d'un tour, sinon elle est symbolique et contribue à soutenir les communautés. Et si tu craques pour un souvenir, sache que les prix sont justes et que ton achat aide directement les familles d'artisans.

Olya des ruelles cachées

Imaginez un instant un lieu où le temps semble ralentir, où chaque son, chaque texture, chaque parfum vous enveloppe et vous raconte une histoire. C'est exactement ce que j'ai ressenti en arrivant à Awana Kancha, près de Cusco. Dès que vous posez le pied, vous entendez d'abord un doux bruissement, celui des alpagas et des lamas qui vous saluent de leur souffle régulier, parfois un petit bêlement curieux. Vous avancez, et l'air se remplit d'une odeur terreuse et douce, celle de la laine brute, mêlée à des effluves subtils de plantes séchées. Vos doigts frôlent des toisons incroyablement douces, chaudes, presque vivantes. Puis, vous voyez les femmes, leurs mains agiles, leurs gestes précis, transformant cette matière première en fils colorés. Le cliquetis régulier des fuseaux, le frottement du fil sur la pierre, c'est une mélodie ancestrale qui vous guide. Vous touchez les écheveaux teints naturellement, et vous sentez la texture douce du rouge vibrant de la cochenille, le jaune doux du maïs ou le vert profond des feuilles. Chaque geste est un pas dans une danse immémoriale.

Pour y aller, c'est super simple. Depuis Cusco, le plus pratique est de prendre un *colectivo* (ces mini-vans partagés) en direction de Pisac. Demandez au chauffeur de vous déposer à Awana Kancha, c'est sur la route principale, facile à repérer. Le trajet dure environ 20-30 minutes et coûte presque rien. Sinon, un taxi privé vous y emmènera directement pour une vingtaine de soles, c'est plus cher mais plus rapide si vous êtes pressés. Le centre est ouvert tous les jours, généralement de 9h à 17h. L'entrée est souvent gratuite, mais ils comptent sur vos achats pour soutenir leur travail. Pensez à prendre de l'argent liquide si vous comptez acheter des souvenirs, car toutes les petites boutiques n'ont pas forcément de terminal de carte.

Ma vieille amie Doña Elena, dont les mains ont tissé des merveilles pendant plus de soixante ans, m'a raconté un jour : "Tu sais, ma chérie, chaque motif que nous tissons n'est pas juste une jolie forme. C'est une parole. C'est la montagne qui nous parle, le condor qui nous protège, la rivière qui nous nourrit. Chaque couleur, chaque ligne, c'est une prière, une histoire de nos ancêtres qui se transmet de main en main. Pendant des années, beaucoup ont oublié ces langues. Mais ici, à Awana Kancha, nous faisons en sorte que nos enfants se souviennent. Nous gardons ces histoires vivantes, pour que l'esprit de nos grands-mères continue de vivre dans chaque fil." C'est ça, la vraie richesse d'Awana Kancha : ce n'est pas un musée figé, mais un cœur qui bat pour que des savoirs millénaires ne disparaissent pas.

Quand vous repartez, les mains peut-être chargées d'une écharpe ou d'un petit animal en alpaga, vous emportez bien plus qu'un simple souvenir. Vous emportez un fragment de cette histoire vivante, un geste de soutien direct aux communautés qui perpétuent cet art. Leurs produits sont d'une qualité incroyable et acheter directement chez eux garantit que l'argent va aux artisans. Il n'y a pas de grand restaurant sur place, juste parfois un petit stand pour une boisson chaude ou un snack, mais l'essentiel est ailleurs. Laissez-vous simplement porter par l'ambiance, la simplicité et la beauté des lieux. C'est une immersion douce, un moment pour se connecter avec l'âme du Pérou.

Léa sur la route

Imagine que tu laisses derrière toi le bourdonnement des rues animées de Cusco, et que tu prends la route en direction de la Vallée Sacrée. L'air se fait plus frais, plus pur, et bientôt, tu commences à sentir une odeur douce, presque terreuse, mêlée à celle de la laine. Tu arrives à Awana Kancha, un lieu qui n'est pas seulement un musée, mais un espace vivant où les traditions andines respirent et se transmettent. Dès tes premiers pas, tu entends un chuchotement, un bêlement doux, et tu sens une énergie paisible t'envelopper. C'est le début d'une immersion sensorielle complète, où chaque fibre, chaque son, chaque souffle d'air te raconte une histoire.

Quelques pas plus loin, le son se précise. Ce sont des bêlements doux, des grognements curieux. Tu marches et soudain, tu es entouré. Le sol est sec et craquant sous tes pieds, et l'air est vif. Ce sont eux : les alpagas, les lamas, les vigognes, et les guanacos. Leurs yeux sont grands et sombres, et si tu tends doucement la main (avec la permission, bien sûr, et sous supervision), tu peux sentir la douceur incroyable de leur laine, si dense et moelleuse. C'est ici, au milieu de ces doux géants aux cous longs, que tu voudras t'arrêter. Imagine que tu te baisses un peu, au niveau de leurs têtes curieuses, et que tu les cadres avec les montagnes ondulantes des Andes en arrière-plan. La lumière du matin, douce et diffuse, met en valeur les différentes teintes de leur toison naturelle – du crème le plus pur au brun le plus profond, en passant par le noir charbon. C'est un instant suspendu, où la nature et la culture se rencontrent dans un silence presque sacré.

En suivant le chemin, tu sens une nouvelle odeur, plus complexe : celle des plantes et des minéraux qui teignent la laine. Puis, tu entends un rythme régulier, un clac-clac doux et répétitif. Tu es arrivé dans la zone de tissage. Ici, des femmes, souvent vêtues de leurs tenues traditionnelles colorées, sont assises devant leurs métiers à tisser. Tu peux t'approcher et sentir la texture rugueuse mais malléable de la laine brute, puis la douceur soyeuse des fils teints avec des pigments naturels. La meilleure place pour une photo, c'est là, juste à côté d'un métier, en t'assurant de ne pas déranger le travail minutieux. Tu peux capturer les mains agiles des tisseuses, la concentration sur leurs visages, et l'explosion de couleurs des fils tendus sur le métier. La lumière idéale ici est en milieu de matinée, entre 10h et midi. Le soleil est suffisamment haut pour éclairer les structures ouvertes où elles travaillent, mais il n'est pas encore trop dur, ce qui permet des ombres douces et met en valeur la richesse des couleurs sans les "brûler". Tu sens la chaleur du soleil sur ta peau, le vent léger qui fait frissonner les fils, et tu peux presque toucher l'histoire qui se tisse sous tes yeux.

Pour l'ensemble du site, le meilleur moment pour des photos est sans aucun doute tôt le matin, juste après l'ouverture, ou en fin d'après-midi, environ une heure avant la fermeture. Le matin, tu auras moins de monde, ce qui te permettra de te déplacer plus librement et de capturer des scènes plus intimes avec les animaux et les tisseuses. La lumière est douce et dorée, parfaite pour mettre en valeur les textures et les couleurs vives. En fin d'après-midi, tu auras la "golden hour", cette lumière chaude et enveloppante qui donne une atmosphère magique à tes clichés, surtout si tu captures les alpagas se détachant sur le fond des montagnes. N'oublie jamais de demander la permission avant de photographier les personnes, un sourire et un simple "Permiso, por favor" font des merveilles. Concentre-toi sur les détails : la complexité d'un motif, l'expression d'un alpaga, la texture d'une écharpe. Ce sont ces petits moments qui raconteront la plus belle histoire.

Olya from the backstreets

Salut ! Je viens juste de rentrer de Cusco, et il faut absolument que je te parle d'un endroit qui m'a vraiment marquée : Awana Kancha. Imagine un peu : tu arrives, et la première chose qui te frappe, c'est l'air frais et pur de la montagne qui te remplit les poumons, un peu piquant, mais tellement vivifiant. Tu entends un léger vent siffler entre les pics, et le sol sous tes pieds est un mélange de terre et de petites pierres, qui craquent doucement à chaque pas. Et là, tu les vois. Des alpagas et des lamas, si proches que tu pourrais presque sentir leur souffle chaud sur ta main. Leurs yeux sont si doux, si calmes. C'est une immersion totale, comme si tu entrais dans une carte postale vivante.

En avançant, tu es guidé par le son régulier et hypnotisant des métiers à tisser. C'est un rythme ancien, qui te berce. Tu t'approches, et l'air se remplit d'une légère odeur de laine naturelle, un peu terreuse, un peu animale, mais en même temps si pure. Tu peux presque sentir la texture des fibres, même sans les toucher, juste en regardant les mains agiles des femmes locales qui travaillent. Elles te montrent comment elles transforment la laine brute, et c'est fascinant de comprendre chaque étape, du lavage à la teinture naturelle avec des plantes et des minéraux, jusqu'au tissage complexe. C'est une vraie leçon d'humilité et de patience, et tu ressens toute la tradition qui se transmet de génération en génération.

Les animaux, c'est vraiment le clou du spectacle. Tu peux te promener parmi eux, et c'est une sensation incroyable de sentir la douceur incroyable du pelage d'un alpaga sous tes doigts. C'est comme caresser un nuage ! Les lamas, eux, sont plus grands, un peu plus majestueux, et ils ont cette façon amusante de te regarder de haut. Ce qui m'a surprise, c'est de voir à quel point ils sont différents, même s'ils se ressemblent. On peut même les nourrir avec un petit sac de grains qu'ils te donnent, et sentir leurs lèvres douces te chatouiller la paume. Le seul petit bémol, c'est que parfois, il y a beaucoup de groupes, et ça peut casser un peu l'intimité avec les animaux. Mais bon, ça reste magique.

Après avoir vu tout le processus, il y a une petite boutique. Je te conseille d'y faire un tour, c'est l'occasion de voir les produits finis. Les prix sont un peu plus élevés que dans les marchés de Cusco, c'est vrai, mais la qualité est vraiment au rendez-vous. Et surtout, tu sais exactement d'où vient chaque pièce et comment elle a été faite. C'est un achat qui a du sens, qui soutient directement les communautés. J'ai trouvé que c'était super transparent, pas de chichis, juste des produits artisanaux authentiques.

Globalement, c'est une visite super enrichissante. Ce qui m'a le plus surprise, c'est l'authenticité et la fierté des artisans. On ne se sent pas du tout dans un piège à touristes, mais plutôt dans un lieu de préservation culturelle. Ce qui a moins bien marché, comme je disais, c'est les moments où il y avait trop de monde, ça peut rendre l'expérience un peu moins immersive. Mais si tu peux y aller tôt le matin, c'est l'idéal. Pour y aller, c'est hyper simple, c'est sur la route entre Cusco et la Vallée Sacrée, donc tu peux facilement l'intégrer dans une journée d'excursion. Prévois une bonne heure et demie, deux heures maximum, c'est suffisant pour tout voir et en profiter.

Olya from the backstreets

Salut les amis voyageurs !

Imaginez l'air frais et pur des Andes qui pince légèrement vos joues, un air si vivifiant qu'il vous remplit les poumons d'une énergie nouvelle. Vous marchez sur un sol doux, peut-être de la terre battue, et vous entendez le cliquetis rythmique des métiers à tisser. C'est le son de l'histoire, des mains qui travaillent la laine depuis des générations, une mélodie ancestrale qui résonne autour de vous. Vous sentez l'odeur terreuse des teintures naturelles, un mélange subtil d'herbes et de fleurs locales qui imprègne l'atmosphère d'une douceur inattendue. Puis, vos doigts rencontrent la douceur incroyable de l'alpaga, une chaleur réconfortante, la texture soyeuse du baby alpaga, ou la laine plus rustique de la vigogne. Vous pouvez presque sentir la vie de ces animaux à travers leur toison. Les voix des femmes Quechua, douces et mélodieuses, vous racontent sans mots les secrets de leur artisanat. C'est une immersion totale à Awana Kancha, où chaque sens est éveillé.

Et si l'envie vous prend de vous immerger dans ces textures et ces sons, mais que la mobilité est une préoccupation, sachez que Cusco, bien que montagneuse, s'adapte petit à petit. Pour Awana Kancha spécifiquement, qui se trouve sur la route de la Vallée Sacrée, à une vingtaine de minutes du centre de Cusco, la location de fauteuils roulants ou de scooters de mobilité ne se fait pas directement sur place.

Votre meilleur pari sera de vous organiser depuis le centre de Cusco, la ville principale. Il n'y a pas de grands loueurs de matériel médical comme on en trouve en Europe ou aux États-Unis. La plupart des locations se font via des pharmacies bien établies (farmacias) ou des petites entreprises de matériel orthopédique. Cherchez des pharmacies comme "Inkafarma" ou "Botica Salud" qui, parfois, ont des partenariats ou peuvent vous orienter. Le plus simple est de demander à votre hôtel ou auberge de jeunesse. Ils ont souvent des contacts locaux et peuvent organiser la location pour vous, ou vous diriger vers les bonnes adresses. La disponibilité peut varier, surtout pour les scooters électriques qui sont moins courants. Il est fortement recommandé de réserver à l'avance, surtout en haute saison. Pour un fauteuil roulant manuel, comptez environ 15-30 soles par jour (environ 4-8 USD), mais cela peut monter pour un scooter électrique. N'hésitez pas à négocier un peu si vous le louez pour plusieurs jours. Une fois loué, il vous faudra prévoir un taxi ou un service de transport privé pour vous rendre à Awana Kancha, car les transports en commun peuvent être compliqués avec un équipement.

Olya from the backstreets

Alors, tu te demandes ce qu'on fait à Awana Kancha, ce lieu dont tout le monde parle près de Cusco ? Imagine d'abord la route, un peu sinueuse, le vent frais sur tes joues alors que tu t'éloignes de l'agitation de la ville. Puis, tu arrives, et c'est comme si le temps ralentissait. Tu entends un drôle de son, un peu comme un soupir profond ou un léger frottement, et c'est là que tu les rencontres : les lamas, les alpagas, les vigognes, et les guanacos. Si tu tends la main, tu sens la douceur incroyable de leur toison, une texture dense et moelleuse qui te donne envie de t'y blottir. Ils sont là, calmes, mastiquant doucement, et tu peux presque sentir leur souffle chaud et régulier près de toi. C'est une immersion directe, douce et étonnamment paisible.

Puis, suis le chemin jusqu'à l'endroit où les couleurs naissent. Ici, tu sens l'odeur terreuse et un peu âcre des plantes et des minéraux utilisés pour les teintures naturelles – la cochenille, l'écorce, les feuilles. Tu entends un cliquetis régulier, le son apaisant des métiers à tisser en bois. Tes doigts effleurent la laine brute, encore grasse, puis la laine lavée, douce et propre. Ensuite, tu touches les écheveaux teints, chacun vibrant d'une couleur unique, du rouge profond au bleu indigo, et même si tu ne les vois pas, tu perçois leur intensité par la sensation de leur texture sous tes doigts. Tu peux même sentir la chaleur du soleil sur les mains des femmes qui travaillent, leurs gestes précis et ancestraux. C'est comme une danse rythmée par la tradition.

Enfin, tu te retrouves au milieu de tout ce qui a été créé. Imagine la douceur et le poids d'un châle fraîchement tissé, la sensation de ses fibres contre ta peau. Chaque pièce a une histoire, et tu peux sentir cette histoire dans chaque fil, chaque motif en relief sous tes doigts. C'est une chaleur, pas seulement celle du tissu, mais celle de l'artisanat, de la persévérance et de la culture qui se transmet de génération en génération. Tu peux même sentir une légère odeur de laine naturelle, propre et réconfortante. C'est une connexion profonde, un souvenir tangible de ce que tu as vécu.

Pour y aller, c'est simple : Awana Kancha est sur la route de la Vallée Sacrée, à environ 30 minutes de Cusco en voiture. Le plus pratique est de prendre un taxi, tu peux en négocier un pour une somme raisonnable, ou même un collectivo (mini-van partagé) qui passe par là. L'entrée n'est pas chère du tout, et ça aide directement les communautés qui y travaillent. Prévois une bonne heure et demie, deux heures maximum, pour vraiment prendre ton temps et profiter de tout. Le matin, c'est le mieux, il y a moins de monde. Et n'oublie pas de prendre quelques couches de vêtements, le temps peut changer vite en montagne !

Léa from the road

Imagine un lieu où le temps ralentit, et où chaque fibre raconte une histoire millénaire. Tu es à Awana Kancha, juste en dehors de Cusco, un centre vivant dédié à la préservation des textiles andins. Dès que tu y mets les pieds, l'air frais des Andes te caresse le visage, portant avec lui une légère odeur de terre humide et de laine naturelle, douce et un peu sauvage. Tu entends le murmure des conversations en quechua, doux comme un ruisseau, mêlé au bêlement timide des alpacas et des lamas, si proches que tu pourrais sentir leur souffle chaud sur ta main si tu l'approchais. Tu marches sur un sentier de terre battue, sentant la texture inégale sous tes pieds, et le soleil des hautes altitudes réchauffe doucement ta peau, te remplissant d'une paix profonde. Imagine tes doigts glisser sur la toison incroyablement douce d'un alpaca, une sensation presque irréelle de pureté et de chaleur.

Pour y arriver depuis Cusco, le plus simple est de prendre un "colectivo" (minibus partagé) en direction de Pisaq depuis la Calle Puputi. C'est économique, environ 5-7 soles, et le trajet dure une vingtaine de minutes. Demande au chauffeur de te déposer à Awana Kancha, ils connaissent tous. Une fois sur place, l'entrée est symbolique, quelques soles, et l'argent sert directement à soutenir les communautés d'artisans. Prévois au moins deux heures pour flâner, observer les démonstrations de teinture et de tissage, et surtout, pour les animaux. Si tu comptes acheter des souvenirs (et tu auras envie, crois-moi !), prévois de l'argent liquide (soles), c'est souvent préféré et parfois la seule option. C'est l'endroit idéal pour trouver des pièces authentiques et soutenir le commerce équitable.

Et puis, il y a ce son, si subtil que tu pourrais le manquer si tu n'y prêtais pas attention. Dans l'atelier de tri de la laine, tu entends le doux *clic-clac* rythmique des petits peignes en bois que les femmes utilisent pour séparer les fibres d'alpaca, triant chaque nuance, chaque texture, avec une précision héritée de générations. Ce n'est pas dans les guides, mais ce petit bruit, presque musical, est le battement de cœur de l'artisanat andin, une mélodie discrète de patience et de savoir-faire ancestral qui te pénètre le corps bien avant d'atteindre tes oreilles. C'est le son d'une tradition vivante, transmise de main en main, de mère en fille, et qui résonne avec l'histoire même de ces montagnes.

Léa from the road

Imagine un souffle frais, celui de la montagne, qui caresse ton visage dès que tu arrives à Awana Kancha. Tu entends d'abord le vent, puis un doux murmure, celui des alpacas et des lamas, comme une mélodie lointaine. Le soleil andin, même s'il est vif, ne t'empêche pas de sentir la terre sous tes pieds, cette terre rouge de Cusco, un peu poussiéreuse, mais pleine de vie. C'est un lieu où le temps semble ralentir, où chaque sensation est amplifiée.

Tu marches un peu plus loin, et la curiosité te pousse vers les enclos. Tends la main, doucement. Tu vas sentir la laine incroyablement douce d'une alpaca, plus fine que tu ne l'aurais jamais imaginé, presque comme un nuage. Les lamas, eux, sont plus grands, plus curieux, et leurs museaux humides peuvent parfois te frôler, te faisant sourire. Les vigognes, plus timides, offrent une laine encore plus rare, une texture que tu peux presque deviner par la douceur de l'air autour d'elles. Chaque animal a sa propre odeur, un mélange subtil de foin frais et de toison propre, une odeur de nature pure et paisible.

Plus loin, le rythme change. Tu perçois le cliquetis régulier des métiers à tisser, un son ancestral, hypnotisant. C'est le bruit des femmes quechuas qui travaillent. Tu peux presque sentir la texture rugueuse de la laine brute entre leurs doigts habiles, puis la douceur transformée des fils teints naturellement. Elles te montrent comment les plantes donnent ces couleurs vibrantes : le rouge profond de la cochenille, le jaune ensoleillé de la fleur de q'olle. C'est une danse des mains, une tradition qui se transmet de génération en génération, et tu sens l'histoire dans chaque fibre.

Juste un petit conseil pour ta balade : le sol peut être irrégulier. Fais attention aux pierres inégales et aux petites marches cachées, surtout si le temps a été humide, car certaines zones peuvent devenir glissantes. Des chaussures confortables et qui tiennent bien sont une bonne idée. Et si tu te promènes un peu en dehors du centre, sois juste conscient de tes affaires, comme dans tout endroit touristique, pour éviter les petits tracas. C'est juste du bon sens, comme quand tu textes une amie.

Avant de partir, tu peux te diriger vers la boutique. Tu sentiras la qualité des tissages à travers tes doigts : des écharpes légères comme des plumes, des ponchos chauds et enveloppants. Chaque pièce porte en elle l'histoire que tu viens de vivre, les couleurs des montagnes et la douceur de la laine. C'est une dernière immersion avant de retrouver le chemin, avec le souvenir de cette paix et de ces traditions gravées en toi.

À bientôt sur la route,

Olya from the backstreets

Alors, vous vous demandez si Awana Kancha est fait pour vous, surtout si les oiseaux sont votre passion ? Absolument ! Ce n'est pas un sanctuaire ornithologique à proprement parler, mais si vous êtes attentif, c'est une petite pépite. Vous y verrez surtout des colibris, et il y en a plusieurs espèces qui virevoltent. Imaginez le ballet de leurs petites ailes, si rapides qu'elles brouillent l'air, et ce bourdonnement constant, presque un murmure, alors qu'ils plongent leur long bec dans les fleurs. Pour les observer au mieux, dirigez-vous vers les jardins botaniques, juste après l'entrée principale. Trouvez un banc discret ou un coin tranquille près des massifs de fleurs colorées. Le matin, juste après l'ouverture (vers 9h), c'est le moment idéal. L'air est frais, le site est encore calme, et les oiseaux sont les plus actifs, cherchant leur nectar. Restez immobile, écoutez attentivement – vous pourriez entendre d'autres petits chants locaux, bien que les colibris soient les stars incontestées ici.

Olya from the backstreets