Salut l'ami ! Je reviens tout juste d'Islande, et le Cercle d'Or... wow. Imagine un peu. Tu quittes Reykjavik, et d'un coup, le monde change. C'est vaste, c'est silencieux, c'est comme si la terre respirait autour de toi. L'air est pur, froid, il te pique les narines, et tu sens l'espace s'ouvrir. Tu te sens minuscule face à cette immensité, mais en même temps, incroyablement connecté à quelque chose de primordial.
Et puis tu arrives à Geysir. Tu entends d'abord un murmure lointain, un grondement sourd qui monte du sol, comme un cœur géant qui bat sous la terre. Tu te rapproches, et l'odeur du soufre, cette odeur d'œuf pourri si particulière, te prend, forte mais pas désagréable, juste... unique. Tu attends, l'oreille tendue, le souffle suspendu. Le silence se fait lourd, puis tu perçois un frisson dans l'air, un *psssshhh* de vapeur qui monte, et là... BOOM ! Une colonne d'eau brûlante s'élève devant toi, puissante, te caressant le visage d'une fine pluie tiède et chaude. Tu la sens retomber, et la terre semble soupirer, prête pour le prochain souffle.
Quelques kilomètres plus loin, Gullfoss. Ici, c'est la puissance brute de la nature qui t'assaille. Avant même de la voir, tu l'entends. Un rugissement profond et constant qui te remplit la poitrine, qui te fait vibrer de l'intérieur. Tu marches vers ce son, et l'air devient lourd, saturé d'humidité, comme si tu entrais dans une douche géante mais glaciale. La brume te fouette le visage, te mouille les cheveux, et tu sais que tu es devant quelque chose d'énorme. Le sol vibre sous tes pieds, et tu tends la main, et tu sens la force de l'eau, même si tu ne la touches pas directement, juste par la pression de l'air. C'est un spectacle qui te coupe le souffle, et te laisse un goût de fraîcheur sur les lèvres.
Ensuite, Þingvellir. Là, c'est l'histoire et la géologie qui se rencontrent, et tu le sens. Tu marches entre deux continents, littéralement, sur un sol rocheux, parfois irrégulier sous tes pieds, te rappelant la terre en mouvement perpétuel. Tu entends le vent siffler entre les failles rocheuses, un son ancien qui semble raconter des millénaires d'événements. C'est un silence différent ici, plus réfléchi, presque méditatif, interrompu seulement par le léger clapotis de l'eau pure du lac si tu t'approches de certaines zones. Tu peux même sentir la fraîcheur cristalline de cette eau, comme une promesse de pureté.
Bon, maintenant, soyons honnêtes. Le Cercle d'Or, c'est magnifique, mais il y a du monde, beaucoup de monde. Surtout à Geysir et Gullfoss. Parfois, tu as l'impression de faire la queue pour voir la nature, et ça casse un peu le côté "immersion totale". Et la météo... un coup de soleil, l'instant d'après une averse glaciale avec du vent à décorner les bœufs. Ça peut vite gâcher l'expérience si tu n'es pas préparé. Niveau bouffe sur la route, c'est souvent cher et pas incroyable, prévois des snacks et des boissons avant de partir de Reykjavik !
Ce qui m'a vraiment surprise, c'est la rapidité avec laquelle le paysage change. Un virage, et tu passes de champs de lave recouverts de mousse à des plaines verdoyantes, puis à des montagnes enneigées. C'est comme traverser plusieurs mondes en une journée. Autre surprise : la facilité d'accès à la nature brute. Tu es à quelques mètres de phénomènes géologiques incroyables, sans barrières ou presque. C'est génial, mais ça demande aussi de respecter scrupuleusement les lieux et de ne pas s'aventurer hors des sentiers balisés. Et prépare ton portefeuille, le coût de la vie est élevé, même pour les petites choses.
Alors, si tu y vas : Couches, couches, couches ! Vêtements imperméables et coupe-vent sont tes meilleurs amis. Des chaussures de marche robustes et imperméables, c'est non négociable. L'idéal, c'est de louer une voiture pour y aller tôt le matin ou tard l'après-midi, ça te permet d'éviter les bus touristiques et de prendre ton temps. Sinon, les tours organisés sont pratiques si tu n'es pas à l'aise avec la conduite sur place. Et n'oublie pas une bouteille d'eau réutilisable, l'eau du robinet est délicieuse et gratuite partout !
Olya from the backstreets