Alors, tu veux découvrir ʻOheʻo Gulch à Maui, ces fameux "Seven Sacred Pools" ? Imagine que tu arrives, l'air chaud et humide t'enveloppe aussitôt. Tu entends le murmure constant de l'eau qui cascade de bassin en bassin, un son apaisant qui te guide. C'est ici, au bord de ces premières piscines naturelles, que tu vas commencer. La terre sous tes pieds est douce, parfois un peu boueuse après la pluie, et l'odeur de la végétation tropicale, riche et luxuriante, te prend au nez. Tu sens la fraîcheur des embruns sur ton visage, même si tu ne vois pas les éclaboussures. C'est un lieu où l'eau est reine, partout autour de toi, elle chante, elle coule, elle se dépose.
Côté pratique, juste après le parking, tu trouveras l'entrée du parc national d'Haleakalā, où se situe ʻOheʻo Gulch. Il y a des frais d'entrée, qui sont valables pour trois jours si tu veux aussi visiter le sommet du volcan. Les toilettes sont basiques mais propres, juste à côté. Un conseil d'ami : les bassins inférieurs sont souvent fermés à la baignade pour des raisons de sécurité (crues subites ou glissements de terrain), donc ne sois pas déçu si tu ne peux pas y plonger. Ne perds pas trop de temps à attendre une ouverture hypothétique si un panneau indique la fermeture. Le vrai trésor est ailleurs, et c'est ce que tu vas faire ensuite.
Maintenant, depuis les bassins inférieurs, tu vas te diriger vers le sentier Pipiwai. Tu vas sentir le chemin s'élever doucement sous tes pieds, la pente est légère au début. Le son de l'eau devient un peu plus lointain, remplacé par le chant des oiseaux et le bruissement des feuilles. Tes mains peuvent effleurer les fougères géantes qui bordent le chemin, leurs textures sont variées, certaines lisses, d'autres rugueuses. L'air est toujours humide, mais tu sens une légère brise qui te rafraîchit. C'est une immersion progressive, chaque pas t'éloigne un peu plus du monde et t'enfonce dans cette nature vibrante.
Puis, le sentier te mène au cœur de la forêt de bambous. C'est une expérience sensorielle unique. Imagine des milliers de tiges de bambou, hautes et fines, qui s'élancent vers le ciel, formant une cathédrale naturelle. Le soleil filtre à travers, créant des jeux d'ombre et de lumière que tu ressens comme des changements de température sur ta peau. Tu entends le cliquetis des bambous qui s'entrechoquent avec le vent, un son presque musical, comme une pluie douce et rythmée. L'odeur du bois et de la terre humide est omniprésente, profonde et enivrante. Par endroits, le chemin est une passerelle en bois, tes pas résonnent différemment, te rappelant que tu es suspendu au-dessus d'un monde végétal dense.
Après la forêt de bambous, le sentier continue un peu, et là, tu vas sentir l'air devenir plus lourd, plus saturé d'humidité. Le bruit de l'eau s'intensifie, se transformant en un grondement puissant et continu. C'est Waimoku Falls, la cascade de 120 mètres de haut. Tu vas sentir la brume sur ton visage, une douche naturelle et rafraîchissante qui te revigore après la marche. La puissance de l'eau qui s'écrase en bas est palpable, elle fait vibrer le sol sous tes pieds. C'est le point culminant de ton exploration, la récompense après l'effort. Prends le temps de t'imprégner de cette force naturelle. Le chemin du retour est le même, tu retrouveras les sensations familières du bambou, puis des bassins, mais avec une nouvelle perspective, celle d'avoir conquis le sentier.
Pour l'équipement, prévois de bonnes chaussures de marche, ça peut être glissant et boueux. Une petite bouteille d'eau est indispensable, et un imperméable léger peut toujours servir, car la pluie tropicale arrive sans prévenir. Le sentier Pipiwai fait environ 6,4 km aller-retour et prend environ 2,5 à 3 heures, sans compter le temps passé à admirer. Arrive tôt le matin (avant 9h) ou en fin d'après-midi (après 14h) pour éviter la foule. Et n'oublie pas que la route pour y arriver, la fameuse Road to Hana, est une aventure en soi, prévois du temps !
Olya from the backstreets