Ah, Tuolumne Grove... un endroit où le temps semble s'arrêter. Imagine que tu arrives et que tu sens déjà l'air frais, pur, te piquer les narines, un mélange subtil de pin et de terre humide. Le sentier commence là, une descente douce mais continue. C'est une route goudronnée, oui, lisse sous tes pas, large, presque comme une petite allée forestière. Tu n'as pas à te soucier de tes pieds, juste de l'immense canopée qui commence à t'envelopper. Chaque pas te tire plus profondément dans cette cathédrale naturelle, le bruit de tes propres pas résonnant doucement sur l'asphalte alors que le monde extérieur s'estompe.

Puis, le goudron disparaît. Tu sens le changement sous tes chaussures, une terre plus meuble, parfois quelques graviers mais jamais de quoi te faire trébucher. Le chemin se fait plus intime, moins "route", plus "sentier de découverte". Il serpente doucement, te guidant sans effort entre les troncs massifs qui commencent à apparaître, des géants dont tu ne peux deviner le sommet sans lever la tête très haut. Ce n'est pas une ligne droite, mais une invitation à te perdre (un peu) dans leur majesté, à les contourner, à les admirer sous tous les angles. Tu peux sentir la terre fraîche et légèrement humide sous tes pieds, et l'odeur du séquoia est maintenant palpable, un parfum doux et résineux.

Une fois au cœur du bosquet, le sentier se transforme en une boucle bien définie. C'est une boucle pensée pour que tu ne manques rien ; le chemin t'emmène naturellement vers le fameux tunnel à travers l'arbre, ou vers les séquoias tombés. Il est assez large pour ne jamais te sentir à l'étroit, même si d'autres visiteurs sont là. Tu marches, tu touches l'écorce rugueuse si tu tends la main, tu sens la texture unique de ces géants. La lumière du soleil joue à travers les branches, créant des taches lumineuses et des ombres profondes sur le sol, te montrant le chemin sans jamais t'aveugler. C'est une danse silencieuse entre toi et la forêt, le chemin étant ton partenaire.

Et puis, il y a le retour. N'oublie jamais que la descente se transforme en montée ! Le chemin, le même qui t'a porté sans effort vers le bas, te demandera maintenant un peu plus d'énergie. C'est la même surface lisse et goudronnée, mais cette fois, tu sens tes muscles travailler. C'est une ascension régulière, jamais trop raide, mais constante. Tu sens l'air frais remplir tes poumons à chaque effort. C'est la dernière étape de cette immersion, un rappel que pour atteindre ces merveilles, il faut aussi donner un peu de soi. Mais la satisfaction de remonter et de voir le parking réapparaître est immense, et le souvenir des géants reste gravé en toi.

Léa de la route

Imagine un instant te tenir là, au cœur de la Tuolumne Grove, à Yosemite. Pour moi, le moment où cet endroit révèle toute sa magie, c'est au début de l'automne, ou même à la fin du printemps. Tu sens cette fraîcheur dans l'air, pas encore mordante, juste assez pour te rappeler que tu es en montagne. Ferme les yeux et inspire profondément : c'est une odeur de pin, de terre humide et de mousse, un parfum pur qui te nettoie les poumons. Tu entends le craquement des aiguilles de pin sous tes pieds, parfois le chant lointain d'un oiseau, ou le murmure du vent dans les cimes. La lumière du soleil, filtrée par les gigantesques séquoias, dessine des taches dorées sur le sentier, te guidant comme un projecteur naturel. C'est un moment de sérénité profonde, où chaque sens est éveillé, comme si la forêt elle-même te parlait.

Quant à la foule, c'est justement un des charmes de Tuolumne Grove. À cette période idéale, elle est beaucoup moins dense que sa grande sœur, Mariposa Grove. Tu croises quelques autres amoureux de la nature, mais il y a de longs moments où tu te retrouves seul, juste toi et les géants. L'ambiance n'est pas celle d'un parc d'attractions, mais d'un sanctuaire. Et le temps, ah, le temps ! Un jour ensoleillé, tu sens la chaleur douce sur ta peau, le ciel d'un bleu profond contraste avec le rouge-brun des troncs, et la lumière est éclatante. Mais si la brume s'invite, ou même une pluie fine, l'atmosphère change complètement. La forêt devient mystérieuse, les couleurs s'intensifient, et l'odeur de la terre mouillée est enivrante, un parfum de vie et de croissance. Sous la neige, c'est une féerie silencieuse ; le monde est étouffé, et la grandeur des séquoias est encore plus palpable dans ce silence ouaté.

Pour y aller, c'est assez simple mais il faut savoir que la route est une descente à l'aller, donc une montée au retour ! Le parking se trouve juste à côté de l'entrée du sentier. Il n'y a pas de navette pour cette grove, c'est une marche d'environ 4 kilomètres aller-retour sur un sentier pavé mais avec une pente notable. Prévois de bonnes chaussures, même si le chemin est facile, et des couches de vêtements, car la température peut varier rapidement sous les arbres. Le matin tôt ou en fin d'après-midi sont les meilleurs moments pour éviter le peu de monde et profiter d'une lumière magnifique pour les photos, mais surtout pour l'ambiance. C'est une excellente alternative si tu trouves Mariposa Grove trop fréquentée.

En marchant le long du sentier, tu vas sentir l'air devenir plus frais à mesure que tu t'enfonces sous les séquoias. Laisse tes mains glisser sur l'écorce rugueuse et fibreuse d'un géant, tu sentiras des siècles d'histoire sous tes doigts. Le silence est souvent si profond que tu entends le battement de ton propre cœur, ou le vent qui siffle doucement très haut au-dessus de toi. C'est une sensation d'humilité face à la majesté de la nature, une connexion primitive qui te rappelle ta place dans le grand cycle de la vie. Tu te sens petit, mais aussi incroyablement vivant et connecté à quelque chose de bien plus grand que toi.

Max in motion

Imaginez le sol doux sous vos pieds, un tapis d'aiguilles de pin et de terre humide qui amortit chaque pas. L'air est frais, pur, et sent profondément le résineux, une odeur qui nettoie l'esprit. Vous le respirez, et il emplit vos poumons d'une énergie tranquille. Le silence est presque total ici, juste le murmure lointain du vent dans les cimes, comme une respiration géante. Et puis, vous levez les yeux. Et vous levez encore les yeux. Ces géants de séquoia sont là, massifs, leurs troncs d'un rouge-brun profond s'élevant si haut qu'ils semblent vouloir toucher le ciel. Vous vous sentez minuscule, enveloppé par leur grandeur, comme si vous étiez entré dans une cathédrale vivante et silencieuse.

On raconte qu'il y a très longtemps, bien avant que ces chemins ne soient tracés et que les noms ne soient donnés, les premières personnes qui sont arrivées dans cette clairière, elles ont posé la main sur ces troncs. Et elles ont compris. Non pas juste un arbre, mais un témoin. Un ancien du monde. Un grand-père qui a vu des milliers d'hivers passer, des feux, des tempêtes, et qui est toujours là, debout, respirant. Chaque crevasse dans leur écorce épaisse, c'est une histoire de survie, un rappel de la force tranquille de la nature. C'est ça, la vraie histoire de Tuolumne Grove : la persévérance silencieuse et la sagesse qu'elle transmet quand on prend le temps d'écouter.

Côté pratique, voici ce qu'il faut savoir. Le parking est petit, alors arrivez tôt le matin ou en fin d'après-midi pour éviter la foule, surtout en été. Le sentier est entièrement pavé, ce qui est agréable, mais attention : la descente vers la clairière est facile, mais la remontée est une pente constante. Ça peut être un peu exigeant, surtout si vous n'êtes pas habitué à l'altitude. Prenez de l'eau, même si l'air est frais, et prévoyez des couches de vêtements ; la température peut changer rapidement sous la canopée dense. Une fois en bas, prenez le temps de vous promener, de toucher l'écorce, de sentir l'immensité. Il y a aussi un séquoia tunnel dans lequel on peut passer, ce qui est une expérience unique.

Léa de la route

Imagine que tu descends doucement le sentier, l'air frais t'enveloppe, chargé d'une odeur de pin et de terre humide. Tes pas s'amortissent sur le tapis d'aiguilles de pin. Puis, tu le sens avant de le voir : une présence massive. Tu lèves les yeux, et là, devant toi, se dresse un colosse, un séquoia géant. C'est là, juste à la base de son tronc rougeâtre, que tu vas vouloir t'arrêter, le souffle coupé, pour capturer ce moment. L'écorce est si épaisse et ridée que tu as envie de la toucher, de sentir ces sillons profonds qui ont vu passer des milliers d'années.

Autour de toi, le silence est presque palpable, seulement brisé par le chant lointain d'un oiseau ou le craquement d'une branche sous le pied d'un écureuil. Tu es enveloppé par une canopée si dense que le soleil ne perce qu'en minces rayons dorés, créant des puits de lumière magiques sur le sol forestier. Tes yeux ne peuvent s'empêcher de suivre les troncs immenses qui montent, montent, jusqu'à disparaître dans le ciel. Tu sens la fraîcheur de l'air sur ta peau, le sol est spongieux sous tes pieds, comme si la forêt respirait avec toi. C'est un sentiment d'humilité et d'émerveillement qui t'envahit, te faisant te sentir minuscule face à ces géants ancestraux.

Pour capturer cette magie, vise l'aube ou la fin d'après-midi. Le soleil, encore bas sur l'horizon ou déjà en train de descendre, projette une lumière douce et dorée qui fait ressortir les teintes rouges de l'écorce des séquoias. À ces moments-là, les rayons filtrent à travers le feuillage avec une intensité presque irréelle, créant des halos et des jeux d'ombres parfaits pour la photo. En plus, tu auras moins de monde, ce qui te permettra de t'imprégner pleinement de l'atmosphère sans bousculade.

Prépare-toi à une marche : le sentier descend doucement jusqu'à la clairière des géants, ce qui signifie que le retour est en montée. Ce n'est pas insurmontable, mais prévois de bonnes chaussures de marche et de l'eau, surtout si tu y vas en été. En chemin, tu croiseras aussi des séquoias tombés, certains creusés, où tu peux même marcher à travers. C'est une autre occasion unique de comprendre leur immensité de l'intérieur. Et surtout, prends ton temps. Ce n'est pas une course, c'est une rencontre avec l'histoire vivante.

Olya from the backstreets

Alors, Tuolumne Grove à Yosemite... Écoute, il fallait que je te raconte ça. Imagine un instant le silence. Pas le silence total, mais celui d'une forêt ancienne, où le seul son est le vent qui murmure à travers des branches si hautes que tu ne peux pas voir leur sommet. Tu sens l'air frais sur ta peau, te caressant le visage, et cette odeur de pin, de terre humide, de mousse... C'est une fragrance qui te prend aux tripes, te connecte à quelque chose de profondément ancien. Tu marches sur un sentier doux, et autour de toi, c'est comme si le temps ralentissait. Tu lèves la tête, et ces séquoias géants... ils sont tellement immenses que tu te sens minuscule, mais d'une bonne manière, comme si tu étais enveloppé par leur grandeur, protégé. Tu peux même poser ta main sur leur écorce rugueuse, sentir les sillons profonds, et tu as l'impression de toucher des siècles d'histoire. C'est une présence, tu sais, presque vivante, qui te donne le vertige et t'apaise à la fois.

Maintenant, attention, il y a un truc super important à savoir. L'aller, c'est une descente d'environ un kilomètre et demi. C'est facile, tu te balades, tu admires. Mais le retour... c'est la même distance, mais en montée. Et ça grimpe pas mal ! Donc, prépare-toi mentalement et physique-ment. Ne sous-estime pas ça, surtout si tu n'es pas habitué à marcher en pente. Prends de bonnes chaussures, et surtout, beaucoup d'eau. La chaleur et l'effort peuvent vite te déshydrater. Le chemin est pavé, ce qui est top pour les poussettes ou si tu as des difficultés de mobilité, mais ça n'enlève rien à l'inclinaison. Le parking est petit aussi, donc arrive tôt le matin ou en fin d'après-midi pour être sûr d'avoir une place.

Et ce qui m'a vraiment surprise, c'est de voir ces géants, non seulement debout, mais aussi ceux qui sont tombés. Il y a cet arbre tunnel, le « Dead Giant », où tu peux littéralement passer à travers. Imagine la sensation de traverser un être vivant de cette taille, de sentir le bois froid et rugueux sous tes mains alors que tu te penches pour passer. C'est dingue. Et puis, il y a aussi des séquoias couchés, des monstres de bois qui gisent là depuis des décennies, voire des siècles. Mais même morts, ils sont pleins de vie : des petites plantes poussent sur eux, des insectes grouillent, ils nourrissent la forêt. Tu peux t'asseoir sur l'un d'eux, sentir le bois solide sous toi, et écouter le silence de la forêt, te rendre compte que tout est un cycle. C'est une leçon d'humilité et de résilience, tu sens la vie même dans la mort.

Léa from the road

Imaginez le moment où vous posez le pied sur le sentier de Tuolumne Grove, à Yosemite. L'air frais vous enveloppe, chargé de mille et une odeurs : le parfum résineux des pins, la terre humide sous vos pas, et cette note profonde, presque sucrée, de l'écorce ancienne. Le silence est si profond qu'il résonne, seulement brisé par le léger crissement de vos chaussures sur le chemin ou le chant lointain d'un oiseau. Vous levez la tête – même si vous ne voyez pas, vous sentez l'immensité des séquoias qui vous entourent, leurs cimes effleurant le ciel. Tendez la main, et vos doigts rencontrent l'écorce épaisse, crevassée, d'un de ces géants millénaires. C'est une texture rugueuse, chaleureuse, qui semble raconter des siècles d'histoires sous vos phalanges. Chaque pas vous enracine un peu plus dans cette forêt magique, vous faisant sentir à la fois minuscule et incroyablement connecté à quelque chose de bien plus grand que vous.

Pour la location d'un fauteuil roulant ou d'un scooter à proximité de Tuolumne Grove, la situation est un peu spécifique. Le sentier de Tuolumne Grove lui-même est aménagé et accessible, avec une surface goudronnée qui facilite grandement la découverte des séquoias pour tous. Cependant, il n'y a pas de services de location directement sur place ou dans les environs immédiats du bosquet. Les options de location de matériel d'assistance à la mobilité sont généralement centralisées dans la Yosemite Valley, qui est le cœur des services du parc, mais se trouve à une distance significative (environ 1h30 de route de Tuolumne Grove). Votre meilleure option est de contacter les concessionnaires du parc ou le Yosemite Valley Visitor Center AVANT votre visite. Ils pourront vous renseigner sur la disponibilité, les modèles proposés et les coûts éventuels. Un appel ou un e-mail au National Park Service pour Yosemite est le moyen le plus fiable d'obtenir des informations à jour et de planifier votre besoin en amont, car il est peu probable de trouver ce type de service sans réservation préalable ou sans se rendre dans la vallée.

Léa sur la route

Alors, tu te demandes ce qu'on fait vraiment à Tuolumne Grove, hein ? Imagine un peu : tu arrives, le soleil filtre déjà à travers les grands pins, et l'air est frais, avec cette odeur résineuse si particulière. Tu sens le gravier crisser sous tes pieds dès le premier pas, une légère descente qui t'invite à plonger. C'est comme si le sentier te tirait doucement vers le bas, vers quelque chose d'ancien et de paisible. Tu entends peut-être le chant lointain d'un oiseau, ou juste le silence profond de la forêt qui s'éveille.

Plus tu descends, plus l'air devient frais, presque humide. La lumière du soleil se fait plus rare, filtrée par une voûte de branches imposantes, créant des taches lumineuses sur le sol de terre. Tu sens une quiétude s'installer, comme si le temps ralentissait. Tes pas se font plus doux, et les sons du monde extérieur s'estompent, remplacés par le bruissement du vent dans les cimes et parfois le craquement d'une branche tombée loin devant. C'est une immersion progressive, un cocon de verdure qui t'enveloppe et te prépare à ce qui vient.

Et puis, soudain, tu le sens avant même de le "voir" : une présence immense. Tu lèves la tête, ou plutôt, tu sens ton corps s'incliner en arrière, essayant d'embrasser l'incroyable hauteur de ces géants. Leurs troncs sont d'un rouge-brun profond, ridés comme de vieilles peaux, et si larges que tu ne peux pas les entourer, même à plusieurs. Tu tends la main et touches l'écorce : elle est épaisse, douce par endroits, comme du liège, et incroyablement texturée. Une sensation de force tranquille émane d'eux, une sagesse accumulée au fil des millénaires.

En continuant ton chemin, tu vas découvrir des merveilles encore plus étonnantes. Imagine marcher *à travers* un arbre. Oui, littéralement ! Le tunnel est frais, l'air y circule différemment, et tu sens les aspérités du bois tout autour de toi. C'est une sensation incroyable de traverser cette matière vivante. Plus loin, tu rencontreras des géants tombés, couchés sur le flanc, mais toujours imposants. Tu peux poser ta main sur leur tronc colossal, sentir la mousse et la terre qui les recouvrent, et réaliser que même dans leur sommeil éternel, ils continuent de nourrir la forêt.

Le retour est une autre histoire. La descente s'est transformée en une montée constante. Tes mollets se rappelleront de cette pente, mais à chaque pas, tu sens la force revenir. Le paysage te semble différent en remontant, les perspectives changent, et tu as le temps de laisser tes pensées vagabonder sur l'immensité de ce que tu viens de vivre. Tu peux te retourner une dernière fois pour capter cette atmosphère unique avant de retrouver la lumière plus vive du parking. C'est un effort récompensé par la sensation d'avoir vraiment exploré et ressenti ce lieu.

Pour y aller, pense à de bonnes chaussures de marche, c'est une descente puis une montée de 400 pieds sur un peu plus de 2,5 miles aller-retour. Prends de l'eau, surtout s'il fait chaud. Il y a un petit parking au début du sentier, mais ça se remplit vite le matin. Le meilleur moment, c'est tôt le matin ou en fin d'après-midi pour éviter les foules et profiter de la lumière. Le sentier est pavé, donc pas de racines ou de roches, mais c'est une pente continue. Compte une bonne heure et demie pour tout faire tranquillement.

Max en mouvement

Imagine que tu arrives là, à l'entrée de Tuolumne Grove. Tu ne vois pas tout de suite les géants, mais tu *sens* le changement. L'air devient plus frais, plus dense, comme une couverture humide qui t'enveloppe. Tu marches et le bruit de tes pas sur le sentier de terre est étouffé, absorbé par le silence profond de la forêt. C'est un silence vivant, pas vide, rempli du murmure lointain du vent dans les cimes et d'une paix qui descend sur toi. Puis, tu commences à *sentir* leur présence, ces séquoias immenses. Tu lèves la tête, et même si tu ne peux pas distinguer leurs sommets, tu *perçois* l'ombre qu'ils projettent, l'immensité de leur tronc que tu pourrais presque toucher des deux bras tendus si tu étais juste devant eux. C'est comme si le sol vibrait sous tes pieds, portant le poids de siècles de vie.

Mais il y a plus, quelque chose que les cartes ne te diront pas. Penche-toi un instant. Non pas pour toucher le bois, mais pour *sentir* l'air juste au-dessus du sol humide. Il y a une odeur subtile, presque sucrée et musquée, un parfum que tu ne retrouveras nulle part ailleurs. C'est le souffle même de cette forêt ancienne, un mélange d'aiguilles de séquoia en décomposition, de terre riche et d'une brume froide et légère qui monte. Et si tu tends l'oreille, vraiment, tu pourrais capter le *plink* minuscule, presque imperceptible, d'une goutte de rosée qui tombe d'une branche très haute sur un lit de mousse douce. Un son si délicat qu'on dirait que la forêt te murmure un secret à l'oreille, juste à toi.

Pour y aller, sache que le sentier est en pente. Tu descends environ 120 mètres (400 pieds) pour arriver aux arbres, ce qui signifie que le retour est une bonne montée. Prévois de bonnes chaussures, pas des sandales, et prends une bouteille d'eau. Même s'il fait frais sous les arbres, la remontée peut être cardio. Compte environ 1h30 à 2h pour l'aller-retour, sans te presser. C'est une balade accessible mais qui demande un petit effort au retour.

Le meilleur moment pour y aller, c'est tôt le matin ou en fin d'après-midi. La lumière filtre alors à travers les branches géantes d'une manière magique, créant des puits de lumière et d'ombre qui *sculptent* l'air autour de toi. Il y a moins de monde aussi, ce qui amplifie cette sensation d'intimité avec ces colosses. Rappelle-toi que ces arbres sont fragiles ; reste sur les sentiers balisés. Tu n'as pas besoin de les toucher pour sentir leur grandeur. Juste être là, respirer cet air pur, écouter, et laisser leur présence t'envelopper, c'est déjà une expérience complète.

Chloé, l'âme vagabonde.

Imagine que tu entres dans une cathédrale vivante, dont les piliers sont des géants qui ont vu passer des siècles. Tuolumne Grove, c'est ça. Dès les premiers pas sur le sentier, l'air change. Il devient plus frais, plus pur, comme filtré par une mousse millénaire. Tu respires profondément, et c'est l'odeur de l'humus, de la terre mouillée après une pluie lointaine, et cette note résineuse, presque douce, des séquoias qui t'enveloppe. Tu entends le silence, un silence profond, seulement brisé par le murmure du vent dans les cimes, un son grave et ancien qui semble raconter l'histoire du monde. Parfois, un craquement lointain, une branche qui tombe, te rappelle que tu es au cœur d'une nature immense et vivante. Tes doigts peuvent effleurer l'écorce rugueuse et crevassée de ces colosses, sentir la fraîcheur et la texture si particulière qui les rend uniques. Chaque pas t'enfonce un peu plus dans cette immensité, te faisant sentir petit, mais incroyablement connecté à quelque chose de si puissant et si ancien.

En t'engageant sur ce chemin, sache que la descente est constante et parfois raide. Tu vas sentir sous tes pieds le sol changer : parfois c'est de la terre battue, d'autres fois des racines exposées qui serpentent, ou des pierres lisses et polies par le temps. Sois attentif à chacun de tes pas. Il n'est pas rare de trébucher si tu ne regardes pas où tu mets les pieds, ou si tu ne sens pas bien le terrain sous tes chaussures. Tes chevilles te remercieront si tu les protèges avec des chaussures de marche robustes.

Et parlant de ça, même par temps sec, certaines zones peuvent être étonnamment glissantes. Les feuilles mortes accumulées, la mousse qui s'accroche aux rochers, ou simplement l'humidité persistante dans les recoins ombragés peuvent transformer un simple pas en une glissade inattendue. Ralentis dans ces passages, sens bien la surface sous tes pieds avant d'y mettre tout ton poids. Mieux vaut prendre son temps que de se retrouver à terre.

Enfin, même si tu es en pleine nature, l'affluence touristique attire toujours son lot de petits désagréments. Quand tu laisses ta voiture au parking ou que tu te trouves dans les zones plus fréquentées du parc avant ou après ta visite de la Grove, garde un œil sur tes affaires. C'est du bon sens : ne laisse rien de valeur à vue dans ta voiture, et garde tes effets personnels importants près de toi. Profite de la sérénité du lieu, mais reste conscient de ton environnement, comme partout ailleurs où il y a du monde.

Olya from the backstreets

Alors, pour les amoureux des oiseaux, Tuolumne Grove à Yosemite est un oui retentissant. Imaginez le sol sous vos pieds, doux et tapissé d'aiguilles de pin, un tapis naturel qui amortit chacun de vos pas. L'air est frais, pur, et porte des murmures lointains, mais si vous tendez l'oreille, vous commencerez à distinguer les sons distincts de la vie ailée. Vous pourriez entendre le tambourinement régulier d'un pic-bois, résonnant à travers les troncs massifs, ou le chant flûté et mélancolique d'une grive solitaire qui semble accompagner votre promenade. C'est une symphonie naturelle, discrète mais omniprésente.

Quant aux espèces, gardez l'œil ouvert – et l'oreille attentive – pour le geai de Steller, avec son plumage bleu profond et sa crête distinctive, souvent bruyant et facile à repérer. Le discret grimpereau brun est un plaisir à observer, spiraleant le long des troncs comme un petit explorateur. Vous pourriez aussi apercevoir des mésanges, des sittelles, ou même un pygargue à tête blanche si vous êtes vraiment chanceux et que vous regardez vers le ciel ouvert au-dessus des canopées. Les meilleurs moments pour les voir et les entendre sont tôt le matin, juste après le lever du soleil, ou en fin d'après-midi. C'est là que l'activité est la plus intense et que le sentier est le plus calme.

Pour trouver un endroit où vous poser tranquillement et observer, une fois que vous avez descendu la pente vers la boucle principale, cherchez les petits bancs ou les souches d'arbres qui bordent le sentier. Mais le vrai secret, c'est de s'écarter un peu du chemin principal si c'est permis et sûr, et de trouver un endroit où vous pouvez vous asseoir discrètement, loin du passage des autres visiteurs. Près des jeunes séquoias, par exemple, où les oiseaux aiment se nourrir des cônes tombés. Le silence est votre meilleur allié ici.

Léa de la route