Imagine-toi au cœur de Venise, là où la pierre ancienne murmure des siècles d'histoires. Tu arrives devant le Palais des Doges, et déjà, tu ressens cette grandeur imposante, presque écrasante. La façade, avec ses dentelles de marbre rose et blanc, semble respirer. Avant même d'entrer, tu perçois l'immensité du lieu, le silence respectueux des visiteurs qui se mêle au clapotis lointain de l'eau. Les premières allées autour du palais sont de larges dalles de pierre, lisses et usées par le temps, qui te guident naturellement vers l'entrée principale, comme un chemin tracé pour les souverains d'antan. Tu sens la fraîcheur de la pierre sous tes pieds, même à travers tes chaussures, et l'air qui t'entoure est chargé de l'odeur salée de la lagune, mêlée à celle, plus douce, de la vieille pierre chauffée par le soleil.

Une fois franchie l'entrée, tu te retrouves dans la vaste cour intérieure, le Cortile dei Dogi. Ici, le sol est un damier de marbre clair et sombre, poli par des millions de pas. Ce n'est pas du pavé inégal, mais une surface douce et régulière qui invite à la déambulation. Tu entends tes propres pas résonner légèrement dans l'immense espace ouvert, sous le ciel vénitien. Les arcades qui t'entourent créent une sensation d'enveloppement, te dirigeant instinctivement vers le fond de la cour où se dresse l'imposante Scala dei Giganti, l'escalier des Géants. C'est comme si le sol lui-même te murmurait : "par ici, vers la grandeur."

L'ascension de la Scala d'Oro, l'escalier d'or, est une expérience en soi. Chaque marche est une dalle de marbre poli, dont la surface est si lisse qu'elle semble glisser sous tes pieds. Tu peux sentir la fraîcheur de la pierre sous ta main si tu t'appuies sur la balustrade. Le son de tes pas est étouffé par l'épaisseur des murs et la richesse des décorations. Ces escaliers ne sont pas juste un moyen de monter ; ils sont une voie royale, t'entraînant vers les appartements des Doges et les salles institutionnelles, te préparant à la magnificence qui t'attend. Chaque palier est une invitation à ralentir, à respirer l'air un peu plus lourd de l'histoire.

Dans les vastes salles comme la Sala del Maggior Consiglio, les chemins ne sont pas définis par des couloirs étroits, mais par l'immense espace lui-même. Le sol est un parquet de bois sombre, craquant parfois doucement sous le poids des visiteurs, ou de grandes dalles de marbre froid. Ici, tu te déplaces plus librement, mais l'agencement des œuvres d'art et la disposition des pièces t'invitent à suivre un parcours circulaire, te permettant d'embrasser du regard l'ampleur des fresques et des toiles. Tu peux sentir la résonance des voix lointaines, un murmure constant qui te rappelle que tu n'es pas seul, mais que tu partages cet espace avec d'autres explorateurs du passé.

Le passage vers le Pont des Soupirs est un contraste saisissant. Soudain, les larges salles laissent place à un couloir étroit et voûté, le sol est de pierre brute et irrégulière, parfois un peu glissante à cause de l'humidité. L'air devient plus lourd, plus frais, et tu perçois une odeur de pierre humide et de confinement. La lumière diminue considérablement, ne laissant qu'une faible lueur filtrer par de minuscules ouvertures grillagées. Ce chemin est délibérément oppressant, te guidant inexorablement vers les cellules des prisons, un rappel brutal de la justice dogale. C'est un chemin à sens unique, une descente vers l'obscurité, conçu pour marquer les esprits.

Après l'expérience des prisons, les chemins de sortie te ramènent progressivement vers la lumière et l'air libre. Les couloirs s'élargissent, les sols redeviennent plus réguliers, souvent des dalles de pierre moins luxueuses mais pratiques. Tu sens un soulagement, l'air qui s'éclaircit et l'odeur de la lagune qui revient. Ces chemins sont clairs et directs, conçus pour faciliter le flux des visiteurs vers l'extérieur. Si tu as des difficultés à marcher, sache que l'accès aux prisons et au Pont des Soupirs est moins aisé en raison des escaliers raides et des sols inégaux, mais le reste du palais offre des parcours plus fluides.

Léa from the road

Tu te demandes quand le Palais des Doges se révèle vraiment, quand il te chuchote ses histoires ? Oublie l'agitation estivale, les foules compactes où chaque pas est une lutte. Imagine plutôt la fin septembre ou le début octobre. L'air est vif, déjà un peu frais le matin, avec cette odeur salée et douce de la lagune qui s'accroche subtilement aux vieilles pierres. Tu peux presque sentir le temps qui passe, l'histoire imprégnée dans chaque recoin. Le silence n'est jamais total ici, mais il est différent. Moins de brouhaha touristique, plus de murmures feutrés, le crissement discret de tes pas sur le marbre usé par des siècles de passages. Parfois, un gondolier lointain chante, ou le clapotis de l'eau contre les fondations monte jusqu'aux fenêtres ouvertes. Le soleil, moins ardent qu'en plein été, caresse les façades ocres et roses, faisant scintiller l'or des plafonds à caissons à l'intérieur. Cette lumière douce transforme les salles immenses en galeries intimes. Tu sens l'espace, tu peux respirer. La foule est présente, oui, mais elle est diffuse, respectueuse. C'est un ballet silencieux de visiteurs, chacun absorbé par la grandeur des lieux. Il n'y a pas cette pression de devoir avancer, tu peux t'arrêter, sentir le frais du mur sous ta main, écouter l'écho de tes propres pensées dans ces salles où tant de décisions ont été prises.

Maintenant que tu as l'ambiance idéale en tête, parlons pratique pour que ton expérience soit au top. Mon conseil numéro un, c'est de réserver tes billets en ligne et bien à l'avance. Non seulement tu gagnes un temps fou en évitant la file d'attente à l'entrée (qui peut être impressionnante), mais ça te garantit aussi ton créneau horaire. Pense à prendre un billet combiné si tu comptes visiter d'autres musées de la Piazza San Marco, c'est souvent plus avantageux. Pour minimiser la foule à l'intérieur, vise l'ouverture (vers 9h du matin) ou la fin d'après-midi (les deux dernières heures avant la fermeture). C'est à ces moments-là que l'affluence est la plus faible, te permettant d'apprécier les détails sans te sentir bousculé. Ne te contente pas des salles principales ! Prends le temps de traverser le Pont des Soupirs pour imaginer le désespoir des prisonniers, et descends dans les prisons elles-mêmes. L'armurerie est aussi fascinante. Prévois au moins 2 à 3 heures pour une visite complète sans te presser. Et chaussures confortables obligatoires, tu vas marcher et monter des escaliers !

Olya from the backstreets

Imagine-toi quitter la place Saint-Marc, cette fourmilière de vie, pour glisser dans l'ombre massive du Palais des Doges. Tu sens l'air devenir plus frais, plus dense, comme si le temps lui-même ralentissait. Sous tes pieds, les dalles anciennes résonnent d'une histoire que tu perçois dans chaque écho lointain, un murmure qui te suit depuis les arcades de la cour.

Tu montes les escaliers, la main frôlant une pierre lisse et froide, usée par des siècles de pas. Chaque marche te porte plus haut, et tu sens l'espace s'ouvrir, immense. L'air est lourd, imprégné de l'odeur du vieux bois ciré et d'un soupçon de poussière dorée, comme une empreinte invisible des fastes passés. Tu entends le léger grincement des parquets sous d'autres pas, des murmures étouffés, et parfois, le battement de ton propre cœur, qui résonne dans le silence majestueux des grandes salles.

Tu sais, ma grand-mère vénitienne racontait toujours l'histoire du Doge Foscari. Il avait passé sa vie à servir Venise, à prendre des décisions cruciales dans ces mêmes salles. Mais un jour, vieux et fatigué, il a été forcé d'abdiquer ici même, dans le Palais qu'il avait tant aimé. Elle disait que c'est pour ça que les murs ont cette patine si particulière : ils ont vu tant de gloire, mais aussi tant de chagrin. Ce n'est pas juste un palais, c'est le cœur battant de Venise, là où les hommes et leurs destins se sont joués.

Pour t'y rendre, le plus simple est de réserver ton billet en ligne bien à l'avance, ça t'évitera une longue file d'attente sous le soleil. Prévois au moins deux bonnes heures, et un petit conseil : les toilettes sont rares, profites-en quand tu en trouves !

Olya from the backstreets

Imaginez-vous sur la Riva degli Schiavoni, juste là où le regard embrasse la façade rose et blanche du Palais des Doges. Devant vous, l'opulence gothique se dresse, ses arches délicates comme de la dentelle de pierre, ses loggias ouvertes sur le ciel. Vous entendez le clapotis doux des vagues contre les gondoles amarrées, un murmure lointain de voix qui se mêle au cri des mouettes. L'air est salin, chargé de l'humidité de la lagune, avec une pointe subtile de vieux bois et de pierre réchauffée par le soleil. Une brise légère caresse votre joue, apportant avec elle une sensation d'immensité. Le sol sous vos pieds, fait de dalles usées par des siècles de pas, vibre d'une histoire silencieuse. C'est ici, face à cette grandeur, que votre main se tendra naturellement vers votre appareil photo, capturant non seulement une image, mais l'écho d'un empire.

Pour le moment idéal, visez l'aube ou la fin d'après-midi. À l'aube, la lumière dorée est douce, sublime les ocres et les marbres du palais, et surtout, les foules sont quasi inexistantes. Vous aurez l'espace pour respirer et composer votre cliché sans être bousculé. En fin d'après-midi, juste avant le coucher du soleil, les couleurs deviennent plus chaudes, plus intenses, et vous pouvez jouer avec les ombres portées qui sculptent les détails architecturaux. C'est le moment pour une ambiance plus dramatique, peut-être avec le Pont des Soupirs se détachant sur un ciel embrasé. Évitez le milieu de journée, la lumière est dure et les ombres plates, sans parler de la foule.

Léa from the road

Alors, tu sais, je viens juste de rentrer de Venise, et le Palais des Doges… wow. Imagine un peu. Tu te tiens là, devant, le soleil qui tape sur cette façade rose et blanche, et déjà, tu ressens le poids des siècles. Tu entends presque le murmure des intrigues passées dans le vent salé qui monte de la lagune. En entrant, c'est comme si le temps s'arrêtait. Le bruit de tes pas résonne sur le marbre froid, tu sens cette odeur si particulière de vieilles pierres et d'humidité, un mélange puissant qui te prend aux tripes. C'est immense, presque écrasant, mais d'une beauté à couper le souffle. J'ai été surprise par cette atmosphère si dense, si présente, dès le premier pas.

Tu montes l'Escalier d'Or, et chaque marche te transporte un peu plus haut dans l'histoire. Tu passes la main sur les balustrades polies par des millions de visiteurs, tu sens le froid du marbre sous tes doigts. Puis tu arrives dans les salles du Conseil, immenses, avec ces plafonds peints qui te donnent le vertige. Imagine des scènes de batailles, de gloire, qui s'animent au-dessus de ta tête, les couleurs sont encore vibrantes malgré les siècles. Tu marches sur ces parquets anciens, craquants parfois, et tu réalises que des Doges, des ambassadeurs, des espions ont foulé exactement les mêmes planches. Tu perçois presque l'écho de leurs voix, des décisions qui ont façonné le monde. C'est une immersion totale, une vraie claque sensorielle.

Par contre, un truc qui m'a un peu moins plu – ou disons qui demande de l'organisation – c'est la foule. Surtout au Pont des Soupirs. C'est magnifique, oui, mais si tu veux vraiment capter l'émotion de ce passage, prévois d'y aller tôt le matin ou en fin de journée. Et surtout, réserve tes billets en ligne, c'est NON-NÉ-GO-CIABLE. Ça te fait gagner un temps fou et ça t'évite des files d'attente interminables sous le soleil. L'audioguide est un plus si tu veux les détails historiques, mais si tu préfères juste te laisser porter par l'ambiance, ce n'est pas indispensable. Pense à prendre de bonnes chaussures, tu vas marcher, beaucoup.

Ce qui m'a vraiment marquée aussi, c'est la descente vers les prisons, les Plombs. Après toute cette opulence, cette grandeur, tu te retrouves dans des cellules sombres, froides, l'air devient plus lourd. Tu touches ces murs rugueux, tu imagines le désespoir de ceux qui y ont été enfermés. C'est un contraste saisissant, presque brutal, qui te rappelle la face cachée de cette puissance vénitienne. Si tu peux, fais le tour "Itinéraires Secrets", c'est un peu plus cher et ça se réserve à l'avance, mais ça vaut le coup pour une perspective unique sur l'envers du décor et des zones moins accessibles au public. C'est là que tu sens vraiment le poids de l'histoire, pas juste la beauté des ors.

Léa en vadrouille

Imaginez d'abord le bercement doux sous vos pieds, cette sensation unique de l'eau qui vous porte. Vous respirez l'air salin, légèrement humide, et vous entendez le clapotis régulier de la lagune contre les coques des vaporetti. C'est un murmure constant, une symphonie aquatique qui vous enveloppe dès l'instant où vous posez le pied ici. Puis, une autre odeur arrive, plus douce, celle des algues séchées mêlée à l'arôme du café qui s'échappe des petits bars. Vous sentez cette brise fraîche sur votre visage, même sous le soleil, un rappel constant que vous êtes entouré d'eau.

En vous approchant de la Place Saint-Marc, le son change. Le clapotis se mêle aux voix, un bourdonnement de milliers de conversations dans toutes les langues, comme une ruche humaine. Vous sentez sous vos pieds le pavé ancien, parfois inégal, usé par des siècles de pas. Le vent transporte parfois l'écho lointain des cloches de la basilique, un son profond et résonnant. Près du Palais des Doges, l'air peut devenir plus dense, imprégné de l'histoire des vieilles pierres. Vous pouvez presque sentir la fraîcheur qui émane de ses murs massifs, même en plein été. Imaginez la grandeur de ces façades sous vos mains si vous pouviez les toucher, la texture rugueuse de la pierre, les courbes douces des arches.

Si vous avez besoin d'un fauteuil roulant ou d'un scooter de mobilité près du Palais des Doges, la situation est spécifique à Venise. Il n'y a pas de kiosque de location juste à côté. Pour une utilisation externe (pour vous déplacer dans la ville), il est fortement recommandé d'organiser la location bien *avant* votre arrivée via des services spécialisés en ligne ou par l'intermédiaire de votre hôtel. Ces entreprises livrent souvent l'équipement directement à votre hébergement. Les prix varient selon la durée et le type d'équipement, il faut demander un devis. Quant au Palais des Doges lui-même, il met gratuitement à disposition des fauteuils roulants pour ses visiteurs, mais *uniquement pour une utilisation interne* au sein du musée. Il suffit de demander au personnel à l'entrée. C'est une aide précieuse pour la visite, mais ne comptez pas sur eux pour les déplacements extérieurs.

Olya des ruelles

Alors, le Palais des Doges… Imagine que tu marches le long de la lagune, le vent te caresse le visage, et soudain, une masse de pierre rose et blanche se dresse devant toi. Tu t'approches, tes pas résonnent sur le sol pavé, et une fraîcheur te saisit quand tu passes sous les arches. C'est comme si le temps ralentissait. Tu entres dans la cour, et là, c'est l'immensité qui te frappe. Tes yeux se lèvent, et tu sens le poids de l'histoire tout autour de toi.

Tes doigts peuvent presque sentir la texture froide et lisse de la pierre des colonnes, même sans la toucher. Écoute bien : tu perçois un écho lointain, celui de milliers de pas qui ont foulé ce même sol avant toi. Tu lèves la tête, et la Scala dei Giganti, l'escalier des Géants, se dresse, imposante, te montrant la voie. Chaque marche est large, solide, et tu sens l'effort de la montée, comme si tu gravissais un pan de l'histoire elle-même.

Une fois à l'intérieur, dans les salles d'apparat, c'est une explosion pour les sens. L'air est peut-être un peu plus chaud, plus dense, imprégné de l'odeur du vieux bois et de la poussière dorée. Tes mains voudraient caresser les murs tapissés de velours invisible, mais ce sont les plafonds qui t'attirent. Imagine des toiles immenses, des scènes vibrantes qui semblent bouger sous la lumière tamisée qui filtre à travers les fenêtres. C'est l'or, le bleu profond, le rouge intense qui t'enveloppent, et tu ressens l'écrasante opulence du pouvoir d'antan. Tu passes de salle en salle, et chaque pas te mène plus profondément dans ce luxe incroyable, avec le murmure des autres visiteurs qui se perd dans l'immensité des lieux.

Puis vient le contraste saisissant. Tu descends. L'air devient plus frais, plus humide, et une odeur de pierre mouillée te monte aux narines. Les murs se resserrent autour de toi. Tu entends le clapotis de l'eau juste en dessous, même si tu ne la vois pas. Tu es dans les prisons, les 'Pozzi'. Chaque cellule est petite, sombre, et tu peux presque sentir le désespoir de ceux qui y ont été enfermés. Quand tu traverses le Pont des Soupirs, tu ressens cette transition, ce passage entre la lumière et l'ombre, entre la liberté et l'enfermement. C'est un frisson qui te parcourt, une émotion forte, un souvenir palpable de vies passées.

Alors, quelques trucs pratiques : réserve tes billets en ligne, c'est non négociable si tu veux éviter des heures de queue. Prévois au moins deux bonnes heures, voire trois si tu aimes prendre ton temps. Porte des chaussures confortables, il y a beaucoup de marche et d'escaliers. Le meilleur moment pour y aller, c'est dès l'ouverture le matin ou en fin d'après-midi, pour éviter la foule maximale. Et ne t'attends pas à une accessibilité totale partout, c'est un vieux palais avec ses marches !

Olya des ruelles

Imagine stepping out of the dazzling Sala del Maggior Consiglio, where the air still hums with the echoes of power and grand Venetian history. You walk through a narrow passage, and suddenly, the atmosphere shifts. The light dims, the temperature drops a few degrees, and you feel the cool, heavy air settle around you. Take a deep breath. Can you smell it? It’s a faint, almost imperceptible scent that guidebooks never mention – the damp, earthy aroma of ancient stone, infused with a subtle, salty tang from the lagoon water that laps just meters below. It’s the smell of centuries of confinement, of the Doge’s justice, of the very foundations of Venice breathing. Your fingertips might instinctively reach out, brushing against the rough, cold texture of the walls in the lower prisons, or the smooth, worn stone of the infamous Bridge of Sighs. You hear the distant, muffled murmur of the crowds, a stark contrast to the quiet intimacy of this space, making you feel truly transported, truly *inside* the palace's hidden heart, far from the polished grandeur. This isn’t about seeing, it’s about feeling the weight of time, the chill of history, and that unique blend of salt and stone that is Venice itself.

Pour vraiment capter cette ambiance et éviter la foule, vise une visite tôt le matin ou en fin d'après-midi. Le meilleur moyen d'accéder à ces passages plus intimes (y compris le Pont des Soupirs de l'intérieur et les prisons) est de réserver la visite "Itinéraires Secrets" du Palais des Doges. C'est un supplément, mais ça vaut le coup pour une expérience plus approfondie et moins bondée. Pense aussi à prendre tes billets en ligne à l'avance pour gagner un temps fou. Et des chaussures confortables, évidemment, il y a des kilomètres de couloirs et d'escaliers !

Olya from the backstreets

Imaginez un instant. Vous êtes là, sur la place Saint-Marc, et devant vous se dresse une merveille de pierre, le Palais des Doges. Le soleil, s'il est au rendez-vous, caresse ses façades roses et blanches, faisant danser les ombres. Vous entendez le murmure de la foule, le clapotis lointain de l'eau des canaux, et parfois, le son d'une cloche qui résonne dans l'air. Vos pieds foulent les larges pavés de la place, et déjà, vous sentez la grandeur du lieu vous envelopper, un mélange d'histoire et de majesté qui vous fait lever les yeux vers les arches gothiques et les loggias ajourées. C'est une sensation d'immensité, presque d'irréalité, comme si vous aviez traversé le temps.

Pénétrez à l'intérieur, et le son de vos pas résonne différemment sur le marbre poli. Vous sentez la fraîcheur des vieilles pierres sous vos doigts si vous effleurez une colonne, l'air peut-être un peu plus lourd, chargé des siècles passés. Chaque salle est une explosion de couleurs et d'histoires, des toiles gigantesques qui semblent vous aspirer dans leurs récits. Vous marchez, et l'échelle des pièces vous écrase, puis vous élève. Puis vient le moment de traverser le célèbre Pont des Soupirs. Là, l'ambiance change. L'air y est plus frais, le silence plus pesant. Vous pouvez presque sentir le frisson de ceux qui l'ont traversé avant vous, sentant le poids du destin. C'est un passage court, mais intense, un concentré d'émotion qui vous prend aux tripes.

Maintenant, un petit conseil pratique pour que votre visite reste un pur plaisir : vos pieds sont vos meilleurs amis ici. Le marbre du Palais est absolument magnifique, mais il peut être incroyablement glissant, surtout s'il vient de pleuvoir ou même simplement à cause de l'humidité ambiante. Pensez à des chaussures confortables, avec des semelles qui accrochent bien. Et en sortant des grandes salles, soyez vigilant dans les cours intérieures et les passages moins fréquentés : les vieilles pierres sont charmantes, mais elles sont aussi inégales. Un pas mal placé et c'est la cheville qui trinque. Gardez l'œil ouvert, surtout si vous êtes absorbé par la beauté des lieux.

Et un dernier point, valable pour Venise en général, mais surtout autour des zones très touristiques comme la Place Saint-Marc : les arnaques de rue existent. Pas de panique, mais soyez juste vigilant. Si quelqu'un vous tend une rose "gratuite", un bracelet "porte-bonheur", ou vous demande de signer une pétition, un sourire poli et un "non merci" ferme suffisent. Ne vous arrêtez pas, ne prenez rien, et ne vous laissez pas entraîner dans une conversation. Ils sont très doués pour vous mettre mal à l'aise et vous soutirer de l'argent. Gardez vos affaires (sac à dos, portefeuille) près de vous et sécurisées. C'est juste du bon sens pour profiter de la magie de Venise sans tracas.

Léa de la route

Imagine vous franchissez le seuil du Cortile dei Dogi, la cour intérieure du Palais des Doges. L'air ici, même au milieu de la grandeur, porte souvent un doux murmure, un frôlement qui n'est pas seulement le chuchotement de l'histoire. Vous l'entendez, un roucoulement, parfois un battement d'ailes. Ce sont les pigeons, bien sûr, les habitants permanents de Venise. Mais ici, ce ne sont pas de simples oiseaux des rues ; ils font partie du souffle vivant du palais. Vous pourriez sentir une légère brise, portant la faible odeur de la lagune, et si vous restez tranquille, vraiment immobile, vous percevez la vie autour de vous, pas seulement la pierre.

Pour les amoureux des oiseaux, viser les moments plus calmes est essentiel. Le meilleur moment pour être dans la cour, ou mieux encore, sur les loggias donnant sur la Piazzetta San Marco, est juste après l'ouverture, vers 9h du matin. Il y a moins de monde, et la lumière est incroyable. Depuis les loggias, surtout celles du premier étage, vous aurez un point de vue fantastique. Levez les yeux : vous apercevrez souvent des martinets effectuant d'incroyables ballets aériens contre le ciel, surtout de la fin du printemps au début de l'automne. Et n'oubliez pas les mouettes – elles patrouillent le front de mer juste au-delà, facilement visibles depuis les fenêtres donnant sur le Bacino di San Marco.

Vous marchez à travers les grandes salles, et soudain, d'une fenêtre ouverte, vous entendez le cri lointain d'une mouette, aigu et clair, coupant à travers le respect feutré de l'art. C'est un rappel frappant que ce n'est pas seulement un musée ; c'est une partie vivante de la ville, connectée à l'eau et au ciel. Si vous vous arrêtez près d'une des grandes fenêtres donnant sur la lagune, vous pourriez même sentir le subtil changement de pression de l'air alors qu'une mouette glisse, étonnamment proche. Leurs appels résonnent, ajoutant une couche sauvage et indomptée à la beauté solennelle du palais. Il s'agit d'être présent, vraiment présent, d'une manière qui laisse le monde extérieur s'infiltrer.

Pour vraiment apprécier ces moments, trouvez un endroit à l'écart du flux principal de visiteurs – un coin dans la cour, une loggia moins fréquentée. La patience est votre meilleure amie. Bien que vous ne trouviez pas d'espèces rares, c'est l'interaction unique d'oiseaux urbains communs avec un arrière-plan historique aussi emblématique qui rend l'expérience spéciale. Apportez une paire de jumelles compacte si vous en avez ; cela rend les martinets en plein vol ou les mouettes lointaines beaucoup plus clairs. Rappelez-vous, il s'agit de l'atmosphère, du paysage sonore et de la connexion inattendue à la nature au sein de cette structure monumentale.

Olya from the backstreets