Cu Chi Tunnels Tours and Tickets

Imagine le soleil brûlant de Hô Chi Minh-Ville disparaissant doucement alors que tu t'enfonces dans l'ombre fraîche de la jungle. Tu sens l'humidité ambiante, une odeur de terre mouillée et de végétation dense qui te prend au nez. Ici, à Củ Chi, le chemin commence sous tes pieds, une terre battue légèrement compacte, bordée d'arbres massifs aux racines apparentes. C'est large, accueillant au début, comme une invitation à explorer un secret bien gardé.

Plus loin, le sol change. Tu marches sur un sentier de terre rouge, parfois parsemé de graviers fins qui crissent doucement sous tes pas. Il n'est pas lisse comme un trottoir, mais pas accidenté non plus, juste assez naturel pour te rappeler que tu es en pleine nature, sur un site historique. Tu entends le chant des oiseaux, l'écho lointain d'autres visiteurs, et le murmure des feuilles. Des cordes discrètes ou de simples balises en bois te guident, presque invisibles, te poussant plus profondément, te faisant dévier pour te montrer une cachette ou un piège ingénieux, comme si la forêt elle-même te montrait le chemin.

Et puis vient le moment. L'entrée d'un tunnel. Tu te penches, tu t'accroupis, et tu glisses dans l'obscurité. Ici, le chemin n'est plus un sentier, c'est une galerie de terre compacte, incroyablement étroite. Tu sens les parois rugueuses et fraîches contre tes épaules et tes genoux, l'air devient plus lourd, chargé d'une odeur de terre humide et de renfermé. Chaque respiration résonne. Tu ne peux pas te tenir debout, tu es contraint de ramper, de te pousser avec tes mains et tes pieds sur ce sol inégal, mais étonnamment stable. C'est une expérience viscérale, où la seule lumière vient des ouvertures occasionnelles, te guidant vers l'avant, pas à pas, dans ce labyrinthe souterrain.

Pour t'y retrouver facilement, sache que le site est bien organisé, même si ça ne se voit pas forcément au premier coup d'œil. Il y a un circuit principal balisé qui te mène aux points clés : les entrées de tunnel, les pièges reconstitués, les postes de commandement. Certains tunnels sont aménagés pour les visiteurs, élargis et éclairés sur des courtes distances, mais d'autres sont les originaux, vraiment étroits. Si tu es claustrophobe, pas de panique, tu n'es jamais obligé de t'enfoncer loin. Le parcours est pensé pour que tu puisses contourner ou sortir rapidement si tu te sens mal à l'aise. Prévoyez des chaussures confortables, car tu vas marcher pas mal sur des sentiers de terre et parfois grimper un peu. L'ensemble de la visite prend environ deux à trois heures, selon ton rythme.

En ressortant, le soleil te frappe de nouveau, l'air frais semble une bénédiction. Tu sens la terre sur tes mains, une sensation persistante de ce que tu viens de vivre. C'est une immersion totale, un voyage qui ne se voit pas seulement avec les yeux, mais qui se ressent dans chaque fibre de ton être.

Léa sur la route

Imagine que tu arrives aux Tunnels de Cu Chi. Le meilleur moment ? C'est quand l'air est encore frais du matin, juste après l'aube. Tu sens cette humidité douce qui porte l'odeur de la terre mouillée, de la végétation dense. C'est un parfum de jungle, de vie, mais aussi de quelque chose d'ancien, de silencieux. Le soleil n'est pas encore écrasant, il filtre à travers les feuilles, créant des jeux de lumière. Tu entends juste le chant des oiseaux, le frôlement du vent dans les arbres, et parfois, au loin, un murmure qui te rappelle l'histoire. C'est à ce moment-là que l'endroit te parle le plus, avant que le monde ne se réveille vraiment.

Quand les foules arrivent, le silence se brise. Vers 10h, l'atmosphère change. Ce murmure du vent est remplacé par des voix, des rires, le bruit des pas sur le chemin. Les tunnels, déjà étroits, deviennent des goulots d'étranglement. Tu sens la chaleur des corps autour de toi, l'air devient plus lourd. C'est moins une immersion, plus une visite de groupe. Si tu veux ressentir cette connexion intime avec l'histoire, arrive tôt. Très tôt. Tu auras l'impression que le lieu t'appartient, ne serait-ce que pour quelques instants précieux.

Et la météo ? En saison sèche (de décembre à avril), c'est plus confortable physiquement. Le sol est sec, tu marches plus facilement. Mais en saison des pluies (mai à novembre), l'ambiance est tout autre. Imagine la terre gorgée d'eau, une humidité presque palpable qui pèse sur tes épaules. Les tunnels peuvent être plus boueux, l'air plus lourd, mais il y a une intensité. Les bruits de la jungle mouillée sont amplifiés, chaque goutte qui tombe des feuilles a son propre son. Il y a quelque chose de plus brut, de plus réel, presque une résonance avec les conditions difficiles de l'époque. Ça te donne une perspective différente, plus viscérale. Prépare-toi à la boue et à la transpiration si tu y vas à cette période.

Pour le côté pratique : Pense à prendre de l'eau, beaucoup d'eau, peu importe la saison. Les moustiques sont là, surtout après la pluie, donc un bon répulsif est ton ami. Et des chaussures confortables, que tu n'as pas peur de salir. Tu vas marcher, te baisser, peut-être même ramper un peu. Laisse les sacs encombrants à l'entrée si tu peux.

Olya des ruelles

Imagine que tu glisses, non pas dans l'eau, mais dans la terre. Ici, aux tunnels de Củ Chi, ce n'est pas une visite, c'est une immersion. Tu sens d'abord l'humidité, une odeur de terre mouillée et de feuilles décomposées qui te prend aux narines. Puis, tu te penches, tu te contorsionnes, et l'obscurité t'enveloppe. Tu entends le frottement de tes vêtements contre la terre battue, le son amplifié de ta propre respiration. Chaque muscle de ton corps te dit que tu es dans un espace qui n'est pas fait pour toi, étroit, confiné. C'est le silence de la terre qui t'entoure, un silence lourd, presque palpable, seulement brisé par le battement de ton cœur dans tes oreilles. Tu te déplaces centimètre par centimètre, et tu sens la fraîcheur de la terre sur ta peau, une fraîcheur qui te rappelle la présence constante de la terre au-dessus de toi.

Ce que tu ressens là, cette contrainte, c'est une fraction de ce que des milliers ont vécu. J'ai parlé à une vieille dame, Maman Hien, dont la famille a survécu ici. Elle m'a raconté comment sa grand-mère utilisait l'odeur du riz cuit pour savoir si l'ennemi était proche : si l'odeur se dispersait trop vite, c'est qu'il y avait du vent, et donc moins de risque d'être détecté. Sinon, il fallait éteindre le feu. C'était des vies faites d'ingéniosité, où chaque détail comptait pour exister dans cet univers souterrain. Tu touches les parois, et tu sens l'écho de cette détermination, de cette volonté farouche de survivre et de protéger les siens, juste sous la surface de la terre.

Pour t'y rendre depuis Hô Chi Minh-Ville, le plus simple est de prendre un tour organisé : ils gèrent le transport et l'accès. Si tu préfères l'aventure en solo, un bus local peut t'y emmener, mais c'est plus long et moins direct. Une fois sur place, sache que tu vas marcher beaucoup, souvent en plein soleil, et que les tunnels sont *étroits*. Si tu es sujet à la claustrophobie, il existe des portions rallongées pour les touristes, mais même celles-ci peuvent être un défi. Prépare-toi à te baisser, à ramper parfois sur les genoux et les mains. La chaleur est humide et constante, même sous terre.

N'oublie surtout pas une bouteille d'eau, tu auras soif. Un anti-moustique est aussi une bonne idée, surtout si tu es sensible aux piqûres. Porte des chaussures confortables et fermées, car le terrain est inégal et la poussière omniprésente. Des vêtements légers et respirants sont de mise. Il y a des stands de nourriture et de boissons sur place, mais ils sont basiques. Prévois au moins une demi-journée pour la visite, si ce n'est plus, pour ne pas te presser et prendre le temps de digérer l'expérience.

Olya des chemins détournés

Imagine-toi, tu te penches, tu te contorsionnes un peu, et tu t'engouffres dans l'une de ces entrées de tunnel, juste là, sous un rideau de feuilles. C'est l'endroit parfait pour une photo, pas pour le cliché touristique, mais pour capter une émotion brute. Tu sens immédiatement l'air changer, devenir plus frais, plus dense, imprégné d'une odeur de terre humide, presque minérale, qui te prend aux narines. Tes mains et tes genoux touchent le sol frais, compacté, et tu perçois la texture rugueuse des parois en terre battue qui te frôlent les épaules. Tu entends ton propre souffle, un peu plus fort dans cet espace confiné, et le silence lourd du lieu qui t'enveloppe, seulement brisé par le lointain bruissement de la jungle au-dessus. Tu te faufiles, tu te sens minuscule, pressé par l'histoire de ce lieu, et quand tu entrevois la lumière du jour à la sortie, un rayon filtré par la canopée, c'est là que l'image prend tout son sens : le contraste entre l'obscurité du passé et la clarté de l'instant présent, la résilience incarnée.

Pour capturer ce moment unique, le meilleur conseil que je puisse te donner, c'est d'y aller le plus tôt possible le matin. La lumière est ton alliée à cette heure-là : douce, elle filtre à travers les arbres, créant des jeux d'ombres et de lumières incroyables qui donnent de la profondeur à tes clichés, surtout quand quelqu'un émerge du tunnel. En plus, l'ambiance est beaucoup plus calme, moins de foule, ce qui te permet de vraiment t'imprégner de l'atmosphère et de prendre ton temps pour trouver l'angle parfait, sans te sentir pressé. Et cerise sur le gâteau, la chaleur est encore supportable, ce qui rend l'expérience bien plus agréable. Crois-moi, ça fait toute la différence pour tes photos et pour ton ressenti.

Léa en vadrouille

Salut ! Je viens de rentrer d'une immersion aux Tunnels de Cu Chi, près d'Hô Chi Minh-Ville, et je dois te dire, c'est une expérience qui te prend aux tripes. Dès l'arrivée, tu sens cette chaleur moite et lourde, le parfum de la terre humide et de la végétation luxuriante qui t'enveloppe. Imagine cette forêt dense, le chant incessant des cigales qui monte et descend, et au loin, un bruit sourd, presque fantomatique, qui te rappelle où tu es. Chaque pas sur le chemin de terre semble te rapprocher d'un passé intense, un écho de vies vécues sous tes pieds. Tu marches, et l'air lui-même semble vibrer d'histoires non dites.

Puis vient le moment où tu t'apprêtes à descendre. Tu te penches, tu sens la terre fraîche sous tes mains, et tu t'engouffres dans cette obscurité. Imagine-toi à quatre pattes, les épaules qui frôlent les parois, l'air qui se raréfie un peu. Tu entends ta propre respiration, peut-être quelques chuchotements étouffés, et l'odeur de la terre compacte et humide, un peu poussiéreuse, t'envahit. Pour quelqu'un qui ne voit pas, c'est une plongée totale dans le ressenti corporel : le sol inégal sous tes genoux, la sensation d'être enveloppé par la terre, le silence assourdissant qui n'est brisé que par les battements de ton propre cœur. C'est claustrophobique, oui, mais c'est aussi une connexion viscérale avec l'ingéniosité et la survie. Tu ressens la présence de ceux qui ont vécu là, chaque recoin taillé à la main, chaque souffle retenu.

Mais il y a aussi des aspects qui m'ont moins parlé. Juste après cette immersion intense, tu te retrouves parfois face à un champ de tir où les touristes peuvent s'essayer aux armes. Le bruit assourdissant des coups de feu, cette odeur âcre de poudre qui te prend au nez, ça crée une dissonance étrange. C'est comme si d'un coup, on te sortait de l'histoire pour te ramener à une réalité plus... bruyante et commerciale. Ça rompt un peu l'ambiance solennelle et contemplative que tu venais de ressentir, cette connexion profonde avec le passé. Ça peut être un peu déroutant, comme si on essayait de transformer un lieu de mémoire en parc d'attractions par moments.

Mais ce qui m'a vraiment sidérée, c'est l'ingéniosité et la résilience de ceux qui ont construit et vécu dans ces tunnels. Tu vois les pièges, les cuisines cachées, les systèmes d'aération quasi invisibles... Imagine la ruse, la patience et l'intelligence qu'il a fallu pour créer un tel réseau sous terre, capable de soutenir une vie entière. C'est fascinant de sentir cette énergie collective, cette détermination à survivre, à inventer. On te montre des orifices minuscules, à peine visibles, et tu te demandes comment ils ont pu échapper à la détection pendant si longtemps. C'est une leçon d'adaptation et de courage qui te laisse sans voix.

Pour y aller, le plus simple est de prendre un bus touristique depuis Hô Chi Minh-Ville ; les tours organisés sont efficaces. Si tu peux, pars tôt le matin (avant 8h) pour éviter la foule et la chaleur intense de l'après-midi. Prévois des vêtements légers, des chaussures confortables et fermées (tu vas marcher sur de la terre et ramper), de l'eau, de la crème solaire et un bon anti-moustique. Si tu es claustrophobe, sache que les sections de tunnel ouvertes aux visiteurs sont un peu élargies, mais ça reste étroit ; il y a toujours une sortie rapide si besoin. Et si le bruit des tirs te dérange, tu peux simplement éviter la zone de tir.

Léa en Vadrouille

Imagine un instant. Tu es là, sous un soleil vietnamien qui caresse ta peau, mais l'air est lourd, chargé d'une humidité presque palpable. Tu entends le chant strident des cigales, un bourdonnement incessant qui se mêle au bruissement léger des feuilles de bambou. Le sol sous tes pieds est de la terre battue, parfois un peu glissante, parfois ferme. Tu sens l'odeur de la terre chaude, un parfum de végétation dense, et parfois, une légère odeur de fumée de bois qui s'accroche à l'air. Tu marches, et chaque pas te rapproche d'une histoire poignante. Tu te penches, tu te faufiles, tu sens le souffle coupé par l'étroitesse des passages, la fraîcheur inattendue de l'obscurité. C'est une immersion totale, où chaque sens est en éveil, et où le silence est parfois plus assourdissant que n'importe quel bruit, rempli des échos du passé.

Pour être honnête, et je te le dis comme à un ami, les tunnels de Củ Chi ne sont pas un endroit facile d'accès pour tout le monde. Le terrain est inégal, il y a des racines, des marches, et les passages à l'intérieur des tunnels sont très étroits et bas. Louer un fauteuil roulant ou un scooter de mobilité *sur place*, directement aux tunnels, ce n'est pas vraiment une option réaliste. L'infrastructure n'est pas prévue pour cela.

Si tu as besoin de ce type d'équipement, la meilleure approche serait de le louer à Hô Chi Minh-Ville (Saigon) avant de te rendre aux tunnels. Tu peux te renseigner auprès de grands hôpitaux ou de magasins de fournitures médicales dans le centre-ville. Cherche des "magasins de matériel médical" ou "location fauteuil roulant Hô Chi Minh-Ville" en ligne. Les prix varient, mais attends-toi à payer quelques centaines de milliers de dongs vietnamiens par jour, peut-être entre 100 000 et 300 000 VND (environ 4-12 EUR/USD), selon le type d'équipement et la durée. L'enjeu principal sera ensuite le transport de l'équipement jusqu'aux tunnels, car la plupart des bus de tourisme ne sont pas équipés pour cela. Parle-en à ton hôtel ou à l'agence de voyage si tu passes par un tour organisé ; ils pourront peut-être t'aider à organiser un transport privé adapté. Mais garde à l'esprit que même avec un fauteuil, l'accès à certaines parties du site restera très limité.

Léa en vadrouille

Imagine quitter l'effervescence bruyante et chaotique de Hô Chi Minh-Ville, sentir l'air de la ville s'épaissir d'humidité à mesure que le bus s'éloigne, et finalement, voir les paysages s'ouvrir sur une végétation dense et luxuriante. Tu sens l'air se faire plus lourd, plus chaud, chargé de l'odeur de la terre humide et des feuilles tropicales. Les sons de la circulation s'estompent, remplacés par le chant lointain des cigales et le murmure du vent dans les arbres. C'est là, au cœur de cette jungle, que tu arrives.

Une fois sur place, tu t'inclines, puis tu te glisses dans l'une de ces entrées incroyablement étroites. L'obscurité t'enveloppe immédiatement, te forçant à t'adapter. L'air est lourd, chargé de l'odeur de la terre humide et d'une légère odeur de renfermé. Tes doigts effleurent les parois fraîches et rugueuses, sentant la texture compacte de la terre. Tu entends le son de ta propre respiration, amplifié par l'étroitesse du passage, et peut-être quelques gouttes d'eau s'écoulant quelque part dans l'obscurité. Tu te déplaces à tâtons, sentant la contrainte de l'espace sur ton corps, une sensation à la fois fascinante et oppressante.

En remontant à la surface, la lumière te frappe comme une révélation, et tu respires à pleins poumons l'air chaud et humide. Autour de toi, la jungle murmure. Tu entends le bourdonnement des insectes et le cri occasionnel d'un oiseau exotique. Puis tu découvres les pièges, dissimulés avec une ingéniosité effrayante sous des tapis de feuilles ou des trappes. Tu te penches, sentant l'humidité de la terre sous tes mains, et tu imagines le bruit sec d'une branche qui cède, le crissement des bambous affûtés. C'est une sensation étrange de vulnérabilité, même en sachant que ce n'est plus qu'une démonstration.

Pour y aller, tu as deux options principales depuis Hô Chi Minh-Ville : un tour organisé (bus ou bateau) ou y aller par tes propres moyens (taxi, Grab, ou bus public). Le matin tôt, c'est mieux pour éviter la chaleur intense et les foules. Prévois des chaussures confortables, de préférence fermées, car le terrain peut être inégal et poussiéreux. Mets des vêtements légers et n'oublie pas de prendre une bouteille d'eau et de l'anti-moustique, surtout pendant la saison des pluies.

Une fois sur place, l'activité la plus emblématique est bien sûr de ramper dans une section des tunnels qui a été élargie pour les touristes. Tu peux choisir la longueur du tunnel à parcourir (20m, 50m, 100m) – ne te force pas si tu es claustrophobe, il y a beaucoup d'autres choses à voir. Tu peux aussi essayer le champ de tir, où tu auras l'occasion de tirer avec d'anciennes armes de guerre (c'est payant et très bruyant, tu ne pourras pas rater le son des tirs qui résonne dans la forêt). Enfin, on te proposera du manioc bouilli avec une sauce aux cacahuètes et du thé, c'était la nourriture de base des soldats vietnamiens. La visite dure généralement une demi-journée ou plus, selon si tu y vas par toi-même ou avec un tour.

En repartant, une étrange sensation te traverse. C'est un lieu qui te marque, bien au-delà des images que tu as pu en voir. Tu as touché la terre qui a abrité tant de vies, respiré l'air de ces passages souterrains, et entendu le silence assourdissant de l'histoire. L'humidité de la jungle te colle encore à la peau, mais quelque chose de plus profond s'est ancré en toi. C'est un mélange de respect, d'incompréhension et d'une prise de conscience aiguë de la résilience humaine.

Léa sur la route

Les tunnels de Củ Chi, ce n'est pas juste une page d'histoire à visiter, c'est une immersion totale. Dès que tu poses le pied hors du bus, l'air te frappe, chaud et lourd, mais il y a quelque chose d'autre que tu perçois avant même de voir quoi que ce soit. Imagine cette humidité ambiante qui colle à ta peau, le chant incessant des cigales qui vibre dans l'air, et surtout, cette odeur. Ce parfum unique de terre rouge latéritique, humide, presque vivante, qui se mêle à une légère odeur de végétation tropicale écrasée. Ce n'est pas le guide qui te le dira, mais c'est l'âme de Củ Chi qui te respire au visage. C'est le sol même qui raconte l'histoire, avant même que tu ne t'enfouisses sous lui. Tu sens cette terre sous tes pieds, tu la touches presque avec l'air, et tu comprends que tout ici est lié à elle.

Puis vient le moment de t'engouffrer. Imagine l'obscurité qui t'enveloppe, pas une obscurité totale, mais une pénombre où chaque pas est une découverte. Tu sens les parois rugueuses sous tes doigts quand tu te penches, une texture de terre compactée, parfois avec de minuscules aspérités de racines ou de petits cailloux. L'air est plus frais, plus dense, et tu perçois un silence différent, un silence étouffé, où les bruits du monde extérieur semblent lointains, presque irréels. Tu respires cette terre, tu la sens sur ta peau. C'est là que tu réalises l'ingéniosité et la résilience de ceux qui ont vécu ici, dans ce ventre de la terre. Chaque centimètre de ces galeries, c'est une leçon d'adaptation.

Pour y aller, le plus simple depuis Hô Chi Minh-Ville, c'est de prendre un bus organisé ou un taxi. Le trajet dure environ 1h30 à 2h, selon le trafic. Mieux vaut partir tôt le matin pour éviter la foule et la chaleur intense de l'après-midi. Prévois une demi-journée sur place, voire un peu plus si tu veux tout explorer à ton rythme. Les billets d'entrée s'achètent sur place.

Porte des vêtements légers et confortables, et surtout, des chaussures fermées qui ne craignent pas la terre. N'oublie pas une bouteille d'eau, tu vas transpirer ! Il y a des stands pour acheter de quoi manger, notamment le tapioca bouilli avec de la cacahuète, c'est une expérience à faire, c'était la base de leur alimentation. Si tu es sensible aux espaces confinés, sache que certaines sections des tunnels sont très étroites, mais il y a toujours des sorties intermédiaires si tu as besoin de remonter.

Olya from the backstreets

Imagine-toi, le soleil de Hô Chi Minh-Ville qui te caresse la peau, même à travers les feuilles épaisses des arbres. Une chaleur humide t'enveloppe, mais une brise légère porte avec elle des odeurs de terre mouillée et de végétation luxuriante. Tu sens cette anticipation, cette curiosité palpable dans l'air. Nous sommes à Củ Chi, un lieu où l'histoire ne se lit pas, elle se ressent. Chaque pas sur ce sol rougeoyant te rapproche d'un passé incroyablement profond. Tu perçois déjà les murmures du vent qui s'engouffrent dans les arbres, comme des secrets d'autrefois prêts à être révélés.

Puis, tu t'approches des entrées, parfois dissimulées sous des feuilles, parfois à peine plus grandes qu'une trappe. Imagine devoir te courber, puis te glisser. Tes mains cherchent les parois rugueuses, la terre est fraîche, humide sous tes doigts. L'air se fait plus lourd, plus dense. Tu entends ta propre respiration, le battement de ton cœur qui résonne dans cet espace confiné. La lumière du jour disparaît presque entièrement, et tu te fies à tes autres sens. Chaque mouvement est mesuré. Tu sens l'humidité ambiante coller à ta peau, l'odeur de la terre humide est partout. Tes pieds, puis tes genoux, trouvent le sol inégal, parfois glissant, parfois parsemé de petites aspérités. C'est une danse lente, une exploration sensorielle dans l'obscurité.

Pour que cette exploration reste agréable et sûre, quelques astuces. Les sols, surtout dans les tunnels ouverts et les zones extérieures, peuvent être étonnamment glissants, surtout après la pluie. Prévois des chaussures fermées et avec une bonne adhérence. Oublie les tongs ou les talons. À l'intérieur des tunnels, le terrain est très inégal : des racines, des pierres, des creux. Prends ton temps, n'hésite pas à t'accroupir ou à utiliser tes mains pour te stabiliser. Garde un œil sur tes pieds et sens le sol avant de poser le pied. C'est le meilleur moyen d'éviter une mauvaise surprise.

Autre point important : les arnaques. Comme dans beaucoup de lieux touristiques, il y a des opportunistes. Pour ta visite à Củ Chi, privilégie toujours une excursion organisée par une agence réputée ou un guide officiel. Ne te laisse pas aborder par des "guides" non accrédités aux abords du site. Si quelqu'un t'offre un service qui semble trop beau pour être vrai, c'est probablement le cas. Règle d'or : ne montre pas d'argent liquide inutilement et sois juste conscient de ton environnement. Un petit sac à dos discret est préférable à un grand sac flashy.

Quand tu refais surface, la lumière du jour te frappe, et l'air libre te semble plus pur que jamais. Il y a un silence différent maintenant, celui de la contemplation. Tu sens le soleil sur ton visage, le vent dans tes cheveux. Mais l'écho de cette expérience souterraine reste en toi. L'odeur de la terre humide semble encore flotter un peu, et le souvenir des parois froides sous tes mains est vif. C'est un lieu qui marque, qui te fait sentir la force de l'esprit humain et la fragilité de la vie. Une visite qui ne se contente pas de montrer, elle fait ressentir, profondément.

Léa en vadrouille

Alors, si tu es un amoureux des oiseaux et que tu te demandes si les tunnels de Cu Chi valent le coup pour toi, la réponse est oui, mais il faut savoir où et quand. Imagine que tu t'écartes un instant du brouhaha des groupes. Tu prends un petit sentier, un peu moins battu, et soudain l'air change. Il est plus frais, plus humide, chargé de l'odeur terreuse et sucrée de la jungle qui t'enveloppe. Tu tends l'oreille. C'est là que ça commence.

Tu ne verras pas forcément des espèces rares, mais tu vas *entendre* la vie grouiller tout autour de toi. Le chant mélodieux et un peu pressé du Bulbul cul-rouge, le sifflement aigu et répété du Souimanga à dos olive qui butine, ou le cri métallique et insistant du Drongo. Parfois, un Coucal huppé, avec son vol lourd, traversera une clairière. Pour les apercevoir, ou du moins les écouter pleinement, trouve un coin tranquille. Les abords des tranchées reconstituées, un peu à l'écart des zones de démonstration, sont souvent plus calmes. Reste immobile, respire profondément l'humidité ambiante, et laisse tes yeux s'habituer à l'ombre. Le meilleur moment, c'est vraiment tôt le matin, juste à l'ouverture, avant que la foule n'arrive et que la chaleur ne devienne trop intense. C'est là que la jungle s'éveille et que les oiseaux sont les plus actifs.

Léa from the road