Alors, Senado Square à Macao... Imagine la première chose qui te frappe quand tu y arrives : ce n'est pas la vue, non, mais le son. Un murmure constant, comme une ruche géante, fait de mille pas sur les pavés ondulés – tu sens presque la vibration sous tes pieds – mêlé aux rires, aux bribes de conversations en cantonais, en portugais, en anglais. Puis l'odeur... un mélange enivrant de sucré, un peu de caramel grillé des tartes aux œufs qui flottent dans l'air, et une touche d'encens qui vient de quelque part. Tu lèves la main, tu peux presque sentir la chaleur du soleil sur ta peau, même à travers les nuages, cette humidité tropicale qui enveloppe tout. Et ces couleurs ! Même sans les voir, tu devines l'éclat des façades pastel – jaune doux, rose délavé, bleu ciel – qui te donnent l'impression d'être dans un autre continent, tout en sachant que l'Asie est juste là, partout autour de toi. C'est comme si l'histoire te marchait à côté, à chaque pas sur ces mosaïques si particulières.
En te laissant guider par les sons, tu percevrais sûrement le cliquetis des perles des chapelets ou le froissement des sacs de shopping, te tirant vers les petites ruelles adjacentes. L'air y devient un peu plus frais, moins dense, comme une respiration. Là, tu pourrais tendre la main et toucher les murs anciens des bâtiments, sentir la texture rugueuse de la pierre ou la fraîcheur d'un carrelage d'azulejos. C'est dans ces recoins que le temps semble ralentir, et tu peux presque entendre les échos des calèches d'antan, le murmure des marchands. Il y a un contraste saisissant entre l'énergie bouillonnante de la place principale et la sérénité presque inattendue de ces passages secrets, où le parfum de la nourriture de rue se fait plus discret, remplacé par l'odeur terreuse des vieilles pierres et l'humidité des plantes grimpantes.
Par contre, soyons honnêtes, c'est blindé. Vraiment. À partir de 10h du matin, c'est une marée humaine. Si tu n'aimes pas les foules, va-y à l'aube, ou alors prépare-toi à jouer des coudes. La chaleur et l'humidité peuvent aussi être intenses, surtout en été. Pense à prendre de l'eau, et des chaussures confortables sont un *must* absolu, à cause des pavés irréguliers et de la quantité de marche que tu feras. Les toilettes publiques sont rares et pas toujours impeccables, un petit conseil d'ami.
Ce qui m'a vraiment surprise, c'est la qualité de la nourriture de rue juste là, sur la place et dans les rues adjacentes. Ne te contente pas des tartes aux œufs (même si elles sont incroyables !), cherche les petits stands qui vendent des brochettes de viande séchée (jerky) ou des gaufres en forme d'œuf. C'est un vrai délice et super bon marché. Et un autre truc : même si c'est très touristique, les prix sont restés raisonnables pour la nourriture et les souvenirs. Ne te laisse pas avoir par les premières boutiques, explore un peu, tu trouveras des choses plus authentiques et moins chères. Pour te déplacer, la marche est la meilleure option une fois sur place, mais les bus sont efficaces pour y arriver.
En gros, Senado Square, c'est une expérience sensorielle unique, un vrai choc des cultures dans le bon sens du terme. Juste, sois prêt(e) pour le monde et profite de chaque son, chaque odeur, chaque texture.
Olya des ruelles