Les sentiers de Rinjani varient d'une terre battue compacte à des sections rocheuses et du sable volcanique fin, souvent étroits, permettant un passage en file indienne. Les gradients alternent entre des pentes douces en forêt et des ascensions abruptes, notamment sur les "collines tueuses" et les éboulis volcaniques raides près du sommet. Ces tracés, souvent érodés par le passage, constituent l'unique itinéraire balisé, serpentant à travers la végétation dense ou les paysages lunaires. Leur nature accidentée et non aménagée exige une progression attentive, dictant le rythme et la direction de la randonnée.

Le Rinjani révèle son meilleur visage durant la saison sèche, d'avril à novembre. L'air y est alors pur et incroyablement vif, surtout à l'aube. Seuls le souffle du vent et quelques murmures de la faune brisent le silence ambiant. La foule, présente mais dispersée, partage une humeur de camaraderie respectueuse.

Salut les baroudeurs !

Gravir le Gunung Rinjani, c'est s'offrir une immersion totale dans un monde où la terre respire. Chaque pas sur les pentes volcaniques, d'abord luxuriantes puis de plus en plus arides, est une conquête. Au sommet, le vent vous cisaille le visage, mais la vue sur la caldeira est une récompense cosmique : le lac Segara Anak, d'un turquoise irréel, sommeille au fond du cratère, tandis que le cône actif du Barujari fume paresseusement, rappel constant de la puissance tellurique. Je me souviens d'une aube glaciale au bord de ce lac, où j'ai croisé un groupe de Sasak et de Balinais, portant des offrandes de riz et de fleurs, leurs murmures de prières s'élevant avec la brume matinale. Ce n'était pas juste une randonnée pour eux, mais un pèlerinage, une connexion palpable à l'âme de l'île. La nuit, le silence est profond, seulement brisé par le frottement du sac de couchage et le crépitement lointain d'un feu de camp, sous une voûte céleste d'une densité inimaginable. L'air pur et sec emplit les poumons, et l'odeur légère de soufre se mêle à celle de la terre humide. Une expérience qui sculpte l'esprit autant que les jambes.

À très vite sur les sentiers,

Votre globe-trotteuse.

Au Plawangan Sembalun, la vue emblématique sur le lac Segara Anak et le Barujari est sublime au coucher du soleil, pour des clichés larges baignés de lumière dorée. Le sommet du Rinjani, atteint à l'aube, révèle des panoramas à couper le souffle sur l'océan de nuages; cadrez large pour l'immensité. Au bord du lac Segara Anak, les reflets du Barujari sont captivants; la fin de matinée ou l'après-midi offre les meilleures couleurs. Sur les sentiers d'approche, le Rinjani majestueux se prête à des compositions uniques, sa silhouette sculptée par la lumière rasante du matin ou du soir.

L'ascension du Rinjani offre des panoramas époustouflants sur le cratère et la mer au lever du soleil. Néanmoins, les sentiers sont souvent dégradés et la quantité de déchets plastiques choque. La surprise réside dans l'intensité du froid nocturne, bien au-delà de toute attente pour les tropiques. Le rythme imposé par certains guides peut aussi frustrer ceux cherchant une immersion plus lente.

La location de fauteuils roulants ou scooters près du Rinjani n'est pas une offre courante. Contactez directement les hébergements ou agences de trekking à Senaru ou Sembalun avant votre arrivée. Ils pourront organiser un prêt, une location informelle ou une assistance logistique. La disponibilité est très limitée et les prix (environ 50 000-150 000 IDR/jour pour un fauteuil simple) varient.

Dès l'aube, on s'attaque aux pentes volcaniques, chaque pas soulevant la poussière fine. Au sommet, le vent glacial fouette le visage alors que le soleil embrase l'horizon. La descente mène au lac Segara Anak, où l'on plonge dans ses eaux turquoise. Les sources chaudes naturelles offrent un réconfort bienvenu, apaisant les muscles sous les étoiles.

Salut les amis voyageurs !

Gravir le mont Rinjani à Lombok est une aventure épique, souvent réduite à la conquête de son sommet ou à la beauté irréelle du lac Segara Anak. Mais au-delà de ces cartes postales, il y a un détail subtil, une symphonie sensorielle que peu de randonneurs prennent le temps d'écouter et de respirer. Loin du tumulte des camps, en vous écartant légèrement du sentier principal, notamment sur les pentes rocailleuses menant au lac ou juste avant l'aube sur le cratère, prenez un instant. Fermez les yeux. Le vent, ici, n'est pas qu'un souffle. Il *chante* dans les anfractuosités des roches volcaniques, un sifflement mélancolique et pur, parfois une plainte grave qui semble venir des entrailles de la terre. Ce n'est pas le vent des vallées, mais celui d'un géant endormi qui respire. Et avec ce son, vient une odeur unique : l'air d'altitude, froid et d'une pureté cristalline, teinté d'une note métallique et minérale, comme la pierre même. Ce n'est pas le soufre des sources chaudes, mais le parfum silencieux et ancestral du volcan, une essence primordiale qui vous enveloppe et vous relie intimement à ce colosse endormi. C'est le Rinjani qui vous murmure ses secrets.

Gardez l'esprit voyageur et les sens en éveil !

Le mal d'altitude est un risque réel au-delà de 3000m ; hydratez-vous constamment et privilégiez une ascension progressive. Les températures nocturnes chutent drastiquement au sommet, exigeant des couches vestimentaires chaudes et imperméables pour éviter l'hypothermie. Étant un volcan actif, respectez impérativement les zones d'exclusion et les alertes officielles concernant le cône Barujari. Engagez toujours un guide certifié et suivez ses instructions pour naviguer en toute sécurité sur les sentiers escarpés.

Oui, Rinjani intéresse les ornithologues pour sa faune aviaire, bien que l'observation demande patience et discrétion. On peut y entendre le Coucal de Java ou apercevoir des drongos et calaos, surtout dans la forêt dense. Les abords du lac Segara Anak à l'aube et les sections moins fréquentées des sentiers offrent les meilleures chances. Privilégiez les premières heures du matin ou le crépuscule, et la saison sèche pour une meilleure accessibilité et activité aviaire.